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Et si c’était vrai...
Film américain de Mark Waters (2005)
23 novembre 2005


Genre : Comédie sentimentale et fantastique
Durée : 1h35

Avec Reese Witherspoon (Elizabeth), Mark Ruffalo (David), Donal Logue (Jack), Dina Waters (Abby), Ben Shenkman (Brett), etc.

David trouve enfin l’appartement de ses rêves à San Francisco. Problème, une étrange colocataire, Elizabeth, apparaît et disparait, affirmant qu’elle est la seule occupante légitime des lieux.
D’abord inquiet pour sa santé mentale, David finit par comprendre qu’il a un fantôme -certes séduisant- sur les bras !
Mais Elizabeth est-elle vraiment décédée et ces deux êtres que bien des frontières séparent, ne sont-ils pas en train de tomber amoureux l’un de l’autre ?

Adaptation cinématographique du roman à succès du français Marc Lévy, dont les droits étaient déjà achetés avant la parution de l’objet sur les étals des libraires, « Et si c’était vrai... » (« Just Like Heaven ») joue à fond la carte de la bleuette romantique.

Pour être totalement convaincant, ce genre d’exercice, ô combien périlleux, ne tolère en aucun cas l’approximation ou l’amateurisme du propos. Tout au plus, la naïveté peut-elle être jugée acceptable dans ce cadre narratif, finalement précis.
Il s’agit d’y croire sans y croire, de se laisser tenter par des sentiments complexes (l’amour et la sincérité toujours !) tout en sachant que le scénario les abordera forcément par le chemin le plus court ou le plus simple (Moi aimer toi et toi aimer moi, c’est rien que la vérité vraie !).
Gros dilemne et écueils en vue, n’est pas René Clair (cf. « C’est Arrivé Demain », 1944) ou Frank Capra (cf. « La Vie est Belle », 1946) qui veut pour manipuler des fantômes tout en animant par ricochets successifs des êtres de chair et de sang, en suscitant de purs instants de poésie.
Bref, ce n’était pas gagné d’avance !

Mark Waters n’est pas Frank Capra ni René Clair, c’est évident. À défaut de génie, le réalisateur de « Freaky Friday », « Dans la Peau de ma Mère » ou « Lolita Malgré Moi », se contente de filmer gentiment et sérieusement un duo d’acteurs plutôt convaincants. Reese Witherspon (Elizabeth) oscille entre sourires à la Melanie Griffith et moues boudeuses à la Jane Fonda et Mark Ruffalo (David) en beau ténébreux, moralement ravagé par le décès de sa précédente épouse, livre une partition honnête et distrayante. Leur passion s’avère crédible et c’est l’essentiel.
Cependant, malgré quelques jolis moments d’émotion ou de comédie, trop de dialogues sans objet réel tendent néanmoins à rallonger la sauce inutilement.

Pour le reste, « Et si c’était vrai... » ne franchit pas les bornes de l’indécence cinématographique et pourrait satisfaire les amoureux d’instants romantiques.
Un résultat finalement assez neutre et pas si éloigné d’un roman dont les clefs du succès nous échappent toujours.
Ni trop chaud, ni trop froid, un film gentiment réalisé qui satisfera les fans de Marc Lévy.
Assurément, cela pourrait faire beaucoup de monde.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Mark Waters
Scénario : Peter Nolan & Leslie Dixon
D’après le roman de Marc Lévy

Producteurs : Laurie MacDonald & Walter F. Parkes
Producteur exécutif : David Householter

Photographie : Daryn Okada, ASC
Décors : Gary White
Costumes : Sophie de Rakoff
Musique : Rolfe Kent
Casting : Marci Liroff
Monteur : Bruce Green A.C.E.

Production : Dreamworks Pictures, Darkes/MacDonald (USA)
Distribution : United International Pictures (France)
Publicité : Agence Lumière (Paris)
Presse : Sylvie Forestier & Anne Crozat (Paris)

SITE INTERNET

http://www.uipfrance.com


Stéphane Pons
20 novembre 2005



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