Le duel entre Saber et Lancer tourne peu à peu en faveur de ce dernier, possédant deux lances aux terribles pouvoirs complémentaires, en faisant un adversaire dont chaque coup peut s’avérer mortel. Gravement blessée à l’avant-bras, les chances de Saber s’amenuisent, donnant assez de confiance à son adversaire pour révéler sa véritable identité après avoir fait la preuve de la supériorité de ses nobles fantasmes : il n’est autre que Diarmuid ua Duibhne. Mais un autre servant trépigne d’impatience. Iskandar ne peut rester plus longtemps comme simple spectateur, au grand désespoir de son maître qui aurait préféré profiter de la faiblesse du vainqueur du duel pour s’en débarrasser et faire d’une pierre deux coups. Mais Iskandar a d’autres projets dont celui d’obliger les participants au tournoi de montrer leur vrai visage...

Finis les beaux discours, Gen Urobuchi se lance dans le tournoi et cette fois, les combats et les révélations sur les identités des guerriers mythiques se multiplient. Nous connaissions depuis le tome précédent Alexandre le grand et Gilgamesh. Ce dernier est un personnage héroïque de la Mésopotamie antique, dont les épopées sont relatées dans de nombreux récits. Avec Lancer, nous entrons dans la liste des héros plus obscurs, car, à moins d’être un expert en mythologie celtique, peu de lecteurs sauront qui était Diarmuid ua Duibhne. Il s’agit en fait d’un guerrier Fianna, réputé comme l’ancêtre des Irlandais et souverain des enfers. Par son parcours, ce guerrier se rapproche plus de Gilgamesh. Mais il est logique de s’interroger sur ce choix de héros, ce personnage étant ni un guerrier mythique nippon, ni un guerrier célèbre dans le monde occidental. Une petite déception serait compréhensible chez les lecteurs s’attendant à des confrontations de noms mythiques de guerriers et tomber sur un illustre inconnu abaisse quelque peu l’intérêt.
Le combat entre Saber et Lancer n’en demeure pas moins intéressant car notre héroïne se retrouve rapidement en bien mauvaise posture et le lecteur comprend vite qu’elle ne pourra durer jusqu’au tome suivant que grâce à une intervention extérieure. Le rôle de Kiritsugu Emiya est assez ambiguë, ce dernier utilisant des méthodes peu orthodoxes pour prendre le dessus sur les autres maîtres. Mais ce tome 2 ne sera pas celui de Saber et de son maître. Connaissant déjà la conclusion du tournoi, les fans de la première heure se demandent sincèrement comment Gen Urobuchi va bien pouvoir s’en tirer sans exécuter une pirouette des plus acrobatiques. Et finalement, le mangaka va jouer à la fois sur les caractères atypiques des guerriers qu’il utilise et sur leur ego surdimensionné. Entre le côté un peu bourrin d’un Iskandar ayant une idée bien arrêtée de l’honneur et n’hésitant pas à révéler son identité à qui veut l’entendre, et l’orgueil démesuré d’un Gilgamesh trop sûr de sa puissance, le mangaka va intelligemment faire évoluer le contexte du combat tout en présentant un nouveau participant bien mystérieux : le Berseker.
Allez, n’en disons pas plus, je vous laisse découvrir les combattants de cette ancienne quête du Graal, qui s’annonce pleine de surprises.
Fate/Zero (T2)
d’après l’oeuvre originale de : Type-Moon
Scénario : Gen Urobuchi
Dessin : Shinjirô
Traducteur : Nicolas Pujol
Éditeur français : Ototo
Format : 125 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 170 pages
Date de parution : 24 avril 2014
Numéro IBSN : 9782351808191
Prix : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
Fate/Zero (T1)
Fate/zero © Shinjiro © Nitroplus / TYPE-MOON Edited by KADOKAWA SHOTEN First published in Japan in by KADOKAWA CORPORATION, Toky
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