Le vent a tourné et les coups de Ban Phuong ne portent plus. Le jeune homme se voit forcé de déballer son sac devant Ken et lui avouer ce qui le pousse réellement à se battre. Mais Ken n’en a que faire, il veut que son adversaire se relève et regarde enfin vers le ciel. Seulement, l’immeuble est à la limite de s’effondrer, ronger par les flammes de l’incendie provoqué par les deux chefs de gangs. Toutefois, cette conclusion n’est pas pour satisfaire l’équipe envoyée par le Hakuryukai chargée de faire le grand nettoyage et éliminer les deux fous se battant au sommet. Ce groupe de tueuses hors pair est composé des anciennes gardes du corps de Yumin, obligées de regagner leur honneur après la honte d’avoir échoué à protéger la fille de leur chef. Seulement cette fois, elles ne feront pas de quartier et si Yumin s’interpose, elle y passera comme les autres.

Après l’introduction de l’affrontement tant attendu entre Ken et Ban Phuong, le tome 18 sera entièrement dédié à ce duel (ou presque). Un peu comme dans un combat de Rocky ou dans les duels des Saints du Sanctuaire, notre héros commence par se prendre une véritable dérouillée avant de passer à la contre-attaque. Mais ce sera aussi le moment d’un interminable échange d’idées sur les raisons plus ou moins profondes qui poussent nos deux protagonistes à s’en mettre plein la gueule. L’apparition de Yumin, ange providentiel de ce cher Ken, sera le déclic inversant les momentums. Un grand classique des mangas de baston, mais avec les dessins hyper réalistes de Boichi pour donner ses lettres de noblesse à ces moments attendus des mangas de baston. Allez, avouons que les raisonnements parfois alambiqués des deux adversaires pour expliquer ce qui les pousse au-delà de leurs limites ressemblent plus à de l’anti-jeu de la part du mangaka.

Surtout que le tome 18 réintroduit de nouvelles aventures de Yumin policière où l’érotisme est toujours aussi présent, pour ne pas dire plus.

Le tome 19 conclut enfin le combat de nos deux chefs de gangs, et comme souvent dans un shonen, un ennemi commun viendra unir dans le combat les deux adversaires d’hier. En fait, ce sera un trio d’une mortelle efficacité qui se dressera contre les tueuses du Hakuryukai. Entre l’esthétisme de ces tueuses en tenue moulante et la violence des scènes, le lecteur en a réellement plein les yeux. Certes, il y aura l’incontournable flash-back pour recadrer les demoiselles par rapport au récit et évidemment, l’ultime sacrifice permettant la grande scène tragique finale qui se devait de conclure ce tome 19. Bon, dis comme cela, ce n’est pas très positif, mais le talent de Boichi est aussi dans sa mise en images qui permet de faire passer un scénario un rien plat. Tout est prévisible mais il faut parfois admettre que peu importe, les images sont aussi là pour générer l’émotion nécessaire pour apprécier un récit.

Allez, le monde de « Sun-Ken Rock » ne sera plus jamais comme avant. Maintenant, Ken va-t-il passer en mode vengeance ? La réponse dans le tome 20.

Déconseillé au - de 15 ans
Sun-Ken Rock (T18 et 19)
 Auteur : Boichi
 Traducteur  : Arnaud Delage
 Éditeur français : Doki-Doki
 Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination  : 192 pages
 Date de parution : 2 octobre 2013 et 5 février 2014
 Numéro ISBN  : 978-2-81892-496-9 ; 978-2-81892-569-0
 Prix : 7,50 €

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