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Tokyo Ghoul (T3)
Sui Ishida
Glénat

Mme Fueguchi est morte, tuée par deux Colombes, ces flics spécialement entraînés pour chasser les goules. Hinami a vu mourir sa mère et ne doit la vie sauve qu’à l’intervention de Ken et Toka. Grace à leur masque, les deux jeunes ne peuvent être reconnus mais Kureo Mado est certes un psychopathe obsédé par le massacre des goules, mais c’est aussi un flic à l’instinct des plus sûrs. Alors quand les deux goules tentent de semer le trouble en venant faire un faux témoignage au quartier général des chasseurs de goules, ils prennent un grand risque, surtout que l’entrée est pourvue d’un portique capable de détecter les goules grâce à leur taux de facteur RC, qui les différencie des humains. Et pris de cours par Mado, Ken se retrouve à passer par le portique... mais celui-ci ne sonne pas...



La mort du policier tué par Toka a donné une nouvelle motivation aux Colombes en charge de l’enquête. Mais ils découvrent rapidement que le témoignage des deux lycéens n’étaient qu’un leurre. Toutefois, Mado y voit tout autre chose. Au même moment, Hinami découvre les articles de presse glorifiant les assassins de sa mère et fuit la protection de l’Antique. Seulement, Toka n’est pas la seule à trouver où se cache la jeune goule : Mado est aussi sur le coup. Et il révèle enfin l’orgine de ses armes capables de vaincre des goules : ce sont des quinques, des armes créées à partir des kagune de goules. Les deux qu’il utilise sont ceux des parents de la pauvre Hinami. Pendant ce temps, Ken tombe nez-à-nez avec l’agent Amon. Il va devoir l’affronter... sans le tuer, ni mourir d’ailleurs...

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Après la fin tragique du tome 2, « Tokyo Ghoul » commence doucement. Il est temps pour nous d’en savoir plus sur ces Colombes, les chasseurs de goules. Sui Ishida introduit une caractéristique permettant d’identifier sans trop d’erreur une goule d’un humain : le facteur RC. C’est une pure invention du mangaka - heureusement sinon cela signifierait que vous êtes peut-être une goule ! - mais cela rend les Colombes d’autant plus dangereuses que les goules ne sont pas à l’abri de détecteurs. Ce ne sera pas l’unique découverte issue de ce tome. Nous apprenons aussi en quoi sont constituées les impressionnante armes des Colombes : ce sont simplement les kagune des goules. Bon, le lecteur peut rester sceptique sur le réalisme de leur création mais surtout sur la manipulation de ces armes. En tout cas, elles permettent à un humain bien entraîné de pouvoir défier une goule.

Le coeur de ce tome sera certes l’affrontement de Mado et Hinami et Toka, mais surtout celui de Ken avec Amon. Le mangaka revient sur l’impossible compréhension entre humains et goules, mais surtout donne une image très négative. En effet, la conclusion de ce duel, tout autant physique que rhétorique, semble être que, peu importe l’effort que l’on puisse faire, les dettes de sang seront toujours plus fortes que le désir de paix. Sui Ishida ne choisit pas la facilité, on aurait pu croire que le petit discours de Ken puisse rapidement influencer Amon, mais la conclusion du tome nous donne l’impression inverse. Le petit flash-back sur la première rencontre entre Amon et Mado montre bien à quel point le policier est convaincu de son bon droit et que le génocide des goules est une véritable guerre sainte pour sauver l’humanité.

Finalement, la mort de Mado n’apportera pas de joie aux goules, la vengeance a un gout des plus amers. Le seul à en tirer une forme de conclusion positive sera peut-être Ken, qui commence à mieux comprendre sa nature, même s’il est encore loin de pouvoir se maîtriser.

« Tokyo Ghoul » s’avère très riche comme série, abordant de nombreuses questions sur la tolérance, mais aussi sur les haines ancestrales et la difficulté pour les vaincre.


Tokyo Ghoul (T3)
- Auteur : Sui Ishida
- Traduction : Akiko Indei et Pierre Fernande
- Editeur : Glénat
- Format : 130 x 180 mm
- Pagination : 192 pages noir et blanc
- ISBN : 9782723498289
- Parution : 3 janvier 2014
- Prix : 6,90 €


A lire sur la Yozone :
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Frédéric Leray
6 mars 2014




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