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Dimension W (T1)
Yuji Iwahara
Ki-oon Seinen

2072, le monde ne connait plus de problèmes énergétiques depuis la découverte de la quatrième dimension, celle de la lumière, appelée dimension W. Utilisant les théories du scientifique Nicola Tesla, le professeur Yurizaki inventa le système global, un réseau de transport d’électricité permettant d’alimenter toute la planète. Le cœur de toutes les machines alimentées par ce système est le coil, batterie au brevet propriété de la firme New Tesla Energy. Seulement si l’apport d’énergie est gratuit, les coils sont bridés et se développent alors des coils illégaux. Pour lutter contre ce marché noir, apparaissent les récupérateurs, des privés recherchant les possesseurs de coils illégaux. Kyoma est un de ces récupérateurs mais aussi une antiquité, refusant d’adhérer au système global, préférant rester aux anciennes technologies malgré le coût exorbitant des énergies fossiles.



Au cour d’une mission qui aurait dû n’être que de routine, Kyoma se retrouve mis k.o. par une drôle de jeune fille, otage des olibrius chez qui il devait récupérer des coils illégaux. Un tel punch n’était pas humain mais les larmes de la jeune fille l’ont intrigué : comment un robot peut-il simuler des pleurs ? Mais ce qui aiguise encore plus sa curiosité est la présence à son réveil d’un groupe du DAB, le bureau de contrôle dimensionnel de New Tesla Energy, avec à sa tête une vieille connaissance : Albert. En fait, Mira a été créée par la femme du professeur Yurizaki. Mais après l’assassinat de sa femme et de sa fille par un membre du DAB, le professeur s’est caché de la firme qu’il avait pourtant créée. Et maintenant il est devenu une cible prioritaire...

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Yuji Iwahara fait maintenant partie des grands noms du manga, avec des séries fantastiques, avec entre autre « Nekoten », ou d’anticipation plutôt sombre comme « Le Roi des Ronces ». Avec « Dimension W », le mangaka reste dans le style anticipation en nous emmenant dans un monde futuriste où les problèmes énergétiques ont été résolus grâce à la découverte d’une nouvelle dimension. La petite explication scientifique est là surtout pour nous montrer que la théorie de base du manga n’est pas totalement saugrenue, même si une telle invention que le système global n’est pas prête de voir le jour. Et l’apparence de la planète suite à sa création n’est pas très encourageante. En tout cas, qui dit nouvelle technologie dit contrefaçon et trafic et par conséquent des détectives peu ordinaires : les récupérateurs.

La promotion de ce titre nous parlait d’un croisement entre « Cowboy Bibop » et « Edgar Détective Cambrioleur ». Bon, la seconde référence est franchement tirée par les cheveux et si cela faisait écho aux derniers chapitres et au Loser, je prendrai plutôt « Cat’s Eye ». Mais cela cache surtout une référence majeure qui est liée au sujet principal de la série, soit l’existence de robot capable d’éprouver des sentiments humains : je parle évidemment de « Blade Runner ». Car même si nous sommes loin d’une analyse à la Philip K. Dick ou encore d’un univers sombre comme celui mis en images par Ridley Scott, la jeune Mira nous évoque évidemment les fameuses questions à la Asimov sur la conscience des robots. Sa relation avec Kyoma est pour le moment assez tendue mais on sent bien que cela ne peut que changer au fur et à mesure que ce dernier apprendra à connaitre Mira. Le complot autour des créateurs de l’androïde permet d’insuffler le suspense et la tension nécessaires pour maintenir l’attention du lecteur en éveil.

Graphiquement, Yuji Iwahara préfère nous dépeindre des personnages hauts en couleurs plus que la cité en elle-même. Le mangaka s’attache bien plus à développer le caractère et le passé de ses protagonistes pour les rendre attachants, antipathiques, amusants. On apprécie les détails apportés à chacun et bien sûr les pages couleurs qui se retrouvent au milieu du tome nous font penser à des essais pour une version animée. Le lecteur accroche facilement à ce premier volume et le final sur une excellente course-poursuite ne peut que donner envie de lire la suite.

« Dimension W » est une des meilleures surprises de ce début d’année dans le style anticipation.


Dimension W (T1)
- Auteur : Yuji Iwahara
- Traducteur  : Jean-Benoit Silvestre
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution : 13 février 2014
- Numéro ISBN  : 978-2-35592-628-0
- Prix : 7,90 €


© Yuji Iwahara / SQUARE ENIX CO., LTD.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
20 février 2014




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