Genre : Fantastique vampires romance
Durée : 2h03
Avec Tom Hiddleston (Adam), Tilda Swinton (Eve), Mia Wasikowska (Ava), John Hurt (Marlowe), Anton Yelchin (Ian), Jeffrey Wright (Dr. Watson), Slimane Dazi (Bilal) Carter Logan (Scott), ….
Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?
18 ans après « Dead Man », Jim Jarmusch revient au fantastique et signe un film de vampires qui dépoussière le genre.
Exit la sempiternelle métaphore du passage à l’âge adulte, les gousses d’ails et autres crucifix. Ses vampires sont adultes et vivent au 21ème siècle. Une époque où sauter au cou d’un inconnu serait régressif et dangereux et où il vaut mieux se fournir en milieu hospitalier pour être certain de bénéficier de sang pur et sain.
Une histoire de vampires, mais aussi et surtout une fascinante histoire d’amour au long cours entre deux êtres d’exception.
Deux individus qui de par leurs siècles d’existence ont un regard acerbe, voire désespéré sur notre monde, le monde des hommes, les zombies comme aime les appeler Adam, et le gâchis que nous en faisons.
Un film qui, à l’image de son auteur et réalisateur, regorge de références culturelles. Quelles soient musicales (excellente BO), littéraires, picturales, esthétiques, cinématographiques, ou technologiques, via une petite parenthèse sur les travaux de Nikola Tesla et son concept d’énergie cinétique, une source d’électricité disponible et gratuite en tout point de l’univers.
Difficile, quand on connaît la carrière musicale parallèle du cinéaste, de faire la part des choses entre la dimension personnelle et fictionnelle du récit.
Quoi qu’il en soit Tom Hiddleston (Loki dans « Thor ») se montre particulièrement convaincant en rocker maudit, quant à Tilda Swinton (« Snowpiercer : Le transperceneige », « L’étrange histoire de Benjamin Button »), elle est à la fois magnifique et fascinante.
A noter, également, les excellentes prestations de John Hurt(« Alien, le 8ème passager », « Snowpiercer : Le transperceneige » ), en vampire écrivain, Mia Wasikowska (« Alice au pays des merveilles », « Stoker ») dans le rôle d’Eva, la soeur ingérable d’Eve, et le jeune Anton Yelchin (« Star Trek », « Fright Night ») dans un rôle de groupie homme à tout faire.
Du très bon cinéma, donc, mais dont la justesse du propos, et le flou entretenu entre part personnelle et fictionnelle amène à se poser une question : Jim Jarmusch et sa compagne...., vampires, ou pas ?
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Only Lovers Left Alive
Réalisation : Jim Jarmusch
Scénario : Jim Jarmusch
Producteurs : Jeremy Thomas, Reinhard Brundig
Producteurs associés : Viola Fügen, Alainée Kent, Richard Mansell
Coproducteurs : Carter Logan, Marco Mehlitz, Gian-Piero Ringel, Christine Strobl
Producteurs exécutifs : Christos V. Konstantakopoulos, Stacey E. Smith
Musique originale : Jozef van Wissem
Images : Yorick Le Saux
Montage : Affonso Gonçalves
Casting : Ellen Lewis
Création des décors : Marco Bittner Rosser
Direction artistique : Anja Fromm, Anu Schwartz
Décorateur de plateau : Christiane Krumwiede, Selina van den Brink
Costumes : Bina Daigeler
Coiffures, Maquillages : Stephanie Arble, Gerd Zeiss, Shannon Bakeman
Production : Recorded Picture Company, Pandora Filmproduktion, Snow Wolf Produktion, ARD Degeto Film, Lago Film, Neue Road Movies, Faliro House Productions
Distribution : Le Pacte
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© Images : Le Pacte