Genre : Animation, aventure
Durée : 1h34
Avec les voix de Kellan Lutz (Tarzan), Robert Capron (Derek), Jaime Ray Newman (Alice), Spencer Locke (Jane Porter), Brian Bloom (Miller), Mark Deklin (John Greystoke), Brian Huskey (Smith), Trevor St. John (William Clayton), ...
A partir de 6 ans
Au cœur d’une des régions les plus reculées d’Afrique, John Greystoke, ambitieux président de Greystoke Energies, a découvert une étrange météorite qui semble être la source d’une énergie colossale. En essayant de prélever un échantillon, il provoque un cataclysme auquel seul son tout jeune fils, Tarzan, survivra, perdu au milieu de la jungle. Recueilli par Kala, une femelle gorille, Tarzan est devenu un jeune homme fort et agile. Pour la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains, notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue, lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan. Écartelé entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille de la jungle, il choisit de vivre seul.
Cinq ans plus tard, William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de John Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et à toutes ses ressources pour protéger sa maison, sa famille gorille et la femme qu’il aime…
Si la lecture du synopsis et son histoire de météorite peut être déstabilisante pour les tarzanophiles, rassurez-vous, Reinhard Kloos, Jessica Postigo et Yoni Brenner (les scénaristes du film) n’ont pas fait pour autant de l’homme singe un être venu d’outre espace ou superhéroïsé par un caillou tombé du ciel. Au contraire, tout en modernisant le mythe de Tarzan (l’action se déroule de nos jours mais avec des chasseurs de météorites en lieux et place de chasseurs d’ivoire), ils livrent une version très fidèle au roman et, n’ayons pas peur des mots, l’un des tous meilleurs Tarzan tout public réalisé à ce jour. Car le fait qu’il soit réalisé en animation de synthèse permet au film de se soustraire aux contingences d’un film live, que ce soit en terme de décors, d’action et de jeu d’acteurs.
Certes, des acteurs se trouvaient sous les capteurs pour incarner personnages humains et gorilles durant les séances de motion capture, mais le fait de le tourner en animation de synthèse a permit à Reinhard Kloos d’ancrer fermement Tarzan dans son environnement et de s’attarder sur son apprentissage au milieu des gorilles (ce qui n’ait pas été vraiment fait jusque là).
Dans le dossier de presse du film, Reinhard Kloos explique que le roman d’Edgar Rice Burroughs se prête formidablement bien à un transposition moderne et que son Tarzan reste fidèle à l’esprit du livre sans en être esclave. _ Et comme l’un des thèmes majeur de Tarzan est la menace que représente la civilisation sur une terre inviolée, ils ont pensé que la chute d’un météorite, à la fois source d’anéantissement et de régénérescence, était une métaphore parfaite du conflit entre nature et civilisation.
Mais au delà ce ces considérations philosophiques, l’excellence de ce nouveau Tarzan, articulé autour de 4 axes, a savoir son récit d’apprentissage, sa vie parmi les gorilles, la découverte de son humanité et de l’amour avec Jane, et la métaphore du météorite, doit beaucoup à la qualité de son animation et de son relief absolument bluffant.
James Cameron a d’ailleurs déclaré que c’était la plus belle 3D animée qu’il ait pu voir. Et si on est moins calé que monsieur « Avatar » pour l’affirmer, on est pas loin de penser la même chose.
Un film, certes, loin des canons de l’animation de synthèse actuels. Ici pas d’avalanche de gags comme par exemple dans « M. Peabody et Sherman », ou encore « Moi moche et méchant 2 » (également nantis d’une grande 3D et en lisse pour l’oscar de l’animation), mais un véritable récit d’aventure spectaculaire saupoudré d’humour capable de plaire à toute la famille.
Et pour le coup, c’est une totale réussite.
PS : quant aux aspirants tarzanophiles qui prétexteraient l’absence de Cheetah pour conspuer le film, sachez que ce chimpanzé est une création cinématographique du second volet des aventures de Tarzan avec Johnny Weissmuller et n’existe nullement dans le roman.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Tarzan
Réalisation : Reinhard Klooss
Scénario : Reinhard Klooss, Jessica Postigo, Yoni Brenner d’après le roman de Edgar Rice Burroughs
Producteurs : Reinhard Klooss, Robert Kulzer
Producteur exécutif : Martin Moszkowicz
Musique originale : David Newman
Images : Markus Eckert
Montage : Alexander Dittner
Casting : Rick Montgomery
Création des décors : Henning Ahlers
Création des personnages : Hakan Akögretmen
Son : Chris Rebay, Markus Stemler
Production : Constantin Film Produktion, Ambient Entertainment
Distribution : Metropolitan Filmexport
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© Images : Metropolitan FilmExport
