Genre : Animation
Durée : 1h50
Avec les voix de Shun Oguri (Albator), Haruma Miura (Yama), Yu Aoi (Mimay), Arata Furuta (Yattaran), Ayano Fukuda (Tori), Toshiyuki Morikawa (Ezra), Maaya Sakamoto (Nami), Miyuki Sawashiro (Kei), Kiyoshi Kobayashi (Vieil Homme), Chikao Ohtsuka (Potentat), ...
2977. Albator, capitaine du vaisseau Arcadia, est un corsaire de l’espace. Il est condamné à mort, mais reste insaisissable. Le jeune Yama, envoyé pour l’assassiner, s’infiltre dans l’Arcadia, alors qu’Albator décide d’entrer en guerre contre la Coalition Gaia afin de défendre sa planète d’origine, la Terre.
REMARQUABLE , EXCEPTIONNEL !!!
Albator, le corsaire de l’espace est une vraie jouissance visuelle, un ravissement pour nos pupilles. Il faut absolument le voir en 3D. Après cinq ans de production, les 1400 plans qui défilent sur l"écran sont justes sublimes...
Nous pourrons continuer avec les chiffres qui sont fujiesque : 150 personnes aux effets spéciaux, 259 803 étapes, 896 serveurs, si il n’y avait eu qu’un ordinateur il aurait fallu attendre 401 ans pour voir ce chef d’œuvre...., mais recentrons-nous sur ce reboot de la mythique oeuvre de Leiji Matsumoto.
Le corsaire préféré de notre enfance (version 78 et 84 en animé) revient pour satisfaire les fans et les néophytes. Ce film est l’incarnation moderne du Capitaine Albator. La raison qui fait que ce soit un reboot et non un remake est lié au personnage d’Albator, et à la société actuelle. Albator est plus sombre, plus secret et plus seul. Un héros marqué à vif tel notre jeunesse.
Harutoshi Fukui, le scénariste et l’adaptateur de ce nouvel opus se confit :
« J’ai fait en sorte d’éviter que le personnage semble vieux. Le précédent Albator était un meneur à toutes épreuves offrant modestement son aide. Trente ans ont passé, et je ne pense pas que les jeunes d’aujourd’hui pourront faire le lien avec l’image du héros original. Je pensais au contraire, qu’ils auraient moins de mal à s’identifier à un héros angoissé, dont les idéaux se sont en quelque sorte mélangés. C’est dans cette perspective que j’ai commencé à créer le personnage du film. »
L’ARCADIA
Capitaine Albator comporte un second personnage légendaire, inséparable du corsaire de l’espace. Comme Jack Sparrow et son Black Pearl, chaque capitaine a besoin d’un vaisseau pour porter ce titre.
Ouvrez-vous yeux, l’Arcadia est là.
Le scénariste joue d’ailleurs avec nous. L’arrivé sur l’écran d’Albator et de l’Arcadia vont mettre un certain temps. Nos nerfs sont mis à rude épreuve mais quelle récompense !
Petit récapitulatif : l’Arcadia est un vaisseau pirate avec un énorme crâne à sa proue. A l’origine c’est le quatrième vaisseau de combat du type Death Shadow construit par l’Armée Solaire Fédérale. Il fonctionne grâce à la technologie alien, la machine à matière noire, qui permet au vaisseau de se régénérer automatiquement et de parcourir des distances infinies.
Il a disparu après la Grande Guerre mais réapparaît après plusieurs années en vaisseau pirate, le capitaine Albator à la barre.
1072 m de longueur, 312 m de largeur et 355 m de hauteur, voici les dimensions de l’Arcadia. Son moteur fonctionne uniquement à l’énergie de la matière noire.
Tochiro Aramaki, le réalisateur, revient sur la conception de l’Arcadia des temps modernes :
« Le design de l’Arcadia devait montrer cette idée de malédiction afin de concorder avec le scénario. J’ai donc demandé à mon ami Atsushi Takeuchi de s’en occuper. Je lui ai fait conserver certains éléments essentiels de l’Arcadia, comme le crâne à la proue, ou le pont en bois à la poupe, qu’on a l’habitude de trouver sur un navire, mais je lui ai donné carte blanche pour le reste. J’ai confié la tâche de la modélisation 3D à Takehiko Hoashi, (...) et le résultat était incroyable. »
CAPITAINE ALBATOR : LA MISSION DU FILM
Avec ce film, le Japon revient sur la scène internationale. Une des ambitions du film est de profiter de cette opportunité pour remplir la mission de refaire découvrir au monde la culture japonaise. La façon de travailler a été modeler pour se façonner sur le style hollywoodien avec une division totale du travail : modélisation , animation. montage, éclairage, effets et assemblage numérique.
Une ligne directrice de production a été mise en place et les images boards ont été compartimentées.
Selon Koichi Noguchi de Toei Animation, le directeur de production :
" Les longs métrages d’animation que vous pouvez voir à l’étranger, comme ceux de Pixar par exemple, sont réalisés avec des budgets dépassant les 100 millions de dollars, mais je pense que nous avons crée quelque chose qui peut se mesurer à ces films, et avec un tiers de leur budget, grâce, en partie, aux méthodes hollywoodiennes, que nous avons mise en place, en divisant le travail, mais aussi grâce à l’application de notre équipe et de son incroyable vitesse de travail.’
A propos du film Albator : le Corsaire de l’Espace, Leiji Matsumoto donne son avis :
« Ce film est un travail d’une qualité incroyable de la part de l’équipe de Toei et j’étais tellement heureux que j’en ai pleuré. J’aimerai sincèrement remercier l’équipe de production. Le film possède un réalisme très différent des animations dessinées à la main. Les images sont si réalistes qu’on se prendrait à douter qu’il s’agit d’images de synthèse et qu’on s’imagine qu’ils ont vraiment filmé une planète quelque part dans la galaxie. J’espère que vous saurez appréciez chaque détail de leur travail. »
A l’occasion du film Kana ressort l’intégrale d’Albator, personnage crée en 1977 par Leiji Matsumoto, dans un volume. 1000 pages vont attendent pour (re)découvrir la malédiction de ce corsaire de l’espace.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Space Pirate Captain Harlock
Réalisateur : Shinji Aramaki
Scénario : Harutoshi Fukui, Kiyoto Takeuchi d’après le manga de Leiji Matsumoto
Producteurs : Yoshi Ikezawa, Joseph Chou, Rei Kudo
Image : Kengo Takeuchi
Monteur : Shinji Aramaki, Ryuji Miyamura
Chef décorateur : Hiroaki Ueno
Ingénieur de son : Koji Kasamatsu
Musique : Tetsuya Takahashi
Production : Toei Animation
Distribution : Ocean Films
LIEN(S) YOZONE
=> La bande annonce
© Océan Films