Genre : cyberpunk
Durée : 2h09
Avec Keanu Reeves (Neo), Laurence Fishburne (Morpheus), Carrie-Anne Moss (Trinity), Hugo Weaving (Agent Smith), Mary Alice (L’Oracle), Clayton Watson (Le Kid), Harold Perrineau Jr. (Link), Jada Pinkett Smith (Niobe), Monica Bellucci (Persephone), Helmut Bakaitis (L’architect), Nona M. Gaye (Zee), Sing Ngai (Seraph), Nathaniel Lees (Mifune), Harry J. Lennix (Lock), Lambert Wilson (Merovingian), Anthony Wong (Ghost)
Après le Rechargement, place à la Révolution. Face aux machines et à la Matrice, les humains fondent leurs espoirs en Neo, pourtant bien mal en point. Pris entre deux espaces-temps virtuels, l’Elu se trouve dans une situation compliquée. Heureusement, sa valeureuse Trinity prend les choses en mains. Derrière tout grand homme se cache une femme, et lorsque c’est Carrie-Anne Mos, attention les dégâts ! Mais d’autres soucis attendent nos héros. Zion s’apprête à subir une attaque sans précédent de la part des Sentinelles et l’agent Smith peuple la Terre à son image.
Tout ce qui commence doit finir. Certains diront : « C’est pas trop tôt ! » et d’autres en voudront encore plus. En 1999, le premier volet de Matrix a mis tout le monde d’accord. Une bonne claque, tout simplement. Depuis ce choc, personne ne se bat plus pareil à l’écran. Et les fans réclamaient la suite. Rassurés par le succès planétaire de ce premier volet, les frères Wachowski se sont donc retroussés les manches pour poursuivre leur saga virtuelle. Enfin, l’année 2003 offre les deux derniers opus : Reloaded et Revolution. Inutile de le cacher, nombreux ont été les reproches à la sortie de l’épisode 2. Film de nouveaux riches, histoire trop compliquée, dialogues encombrants (Ah la scène de l’architecte !) et bien d’autres encore. Ces mêmes inconvénients se retrouvent dans la conclusion de la saga. Surtout au début. Mais près de 30 minutes de blabla plus tard, alors là, pardon, mais installez-vous confortablement et profitez du voyage. L’attaque de Zion et l’organisation de sa défense constituent une scène au-delà du réel. Jamais un écran de cinéma n’a autant explosé dans tous ses recoins. Un véritable tour de force, un moment culte, un feu d’artifice. Et il y en a d’autres. Neo vs Smith, un rêve éveillé. Voir ce film revient à prendre un plaisir évident et fou. Une fois dans la Matrice, le spectateur est propulsé dans un monde visuel impressionnant. Pourtant, le soufflet aurait pu, dû être encore meilleur. A chaque fois que Neo (Keanu Reeves plus expressif que dans Reloaded) cherche une solution à ses problèmes, allez hop, l’Oracle apparaît. Facilité quand tu nous tiens. Et puis, que dire du sacrifice du Mérovingien, un Lambert Wilson encore une fois truculent ? Rien, à part quel beau gâchis ! Carrie-Anne Moss excelle à nouveau dans ses attributs de cuir tandis que Laurence Fishburne se pose toujours des questions philosophiques. Quant aux amateurs nombreux de Marvin Gaye, sa fille brille dans le rôle de Zee.
Matrix Revolution reste un long-métrage d’une qualité supérieure par ses effets spéciaux, ses moments d’une redoutable efficacité et par un sens visuel peu commun. Moins prise de tête que Reloaded, mais pas aussi bon que la bonne surprise du premier épisode. Dommage, car cette trilogie méritait d’entrer dans l’histoire du cinéma. Elle y aura seulement contribué. Et c’est déjà bien. En parlant de trilogie, Le Retour du Roi, vous l’attendez ?
Marc Iskenderian
Alors que, dans la cité de Zion, les hommes se préparent à l’assaut final de l’armée de sentinelles, Morpheus et Trinity parviennent à sortir Néo de la cyber-trappe où le mérovingien l’avait piégé. De retour parmi les siens, ce dernier, confronté à l’imminence de la destruction de la cité des hommes libres, choisit de tenter le tout pour le tout, et réquisitionne un overcraft pour se rendre dans la ville des machines. L’élu parviendra-t-il à convaincre l’Architecte de faire alliance contre l’agent Smith qui se propage dans la Matrice et le monde réel ? L’avenir de l’humanité est désormais entre ses mains.
Et bien après un Rechargement assez hermétique qui lorgnait du côté du jeu vidéo, le 3ème volet de la trilogie matricielle des frères Wachowski se la joue cette fois sur le registre du manga animé. Si, toutefois, les frangins peinent, durant les 30 premières minutes, à rattacher le cliffhanger Reloaded/Revolution en une sauce incertaine aux développements quasi-inexistants, ils nous embarquent rapidement (et c’est tant mieux) sur une bande rythmée et particulièrement spectaculaire. Néanmoins, et malgré ses d’indéniables qualités visuelles et artistiques, ce Matrix Revolution, sur le plan de l’intrigue, est très loin d’être aussi révolutionnaire que ça, préférant abandonner les néo-mystiques à leurs considérations métaphysiques. Une déception sur le plan de l’intrigue, même si ce Matrix 3 s’avère tout de même d’un tout autre acabit que le second volet : l’assaut de Zion par les machines est une petite merveille et le final s’avère visuellement grandiose. Un grand film d’action percutant à la conclusion malheureusement nettement mois surprenante qu’annoncée.
Bruno Paul
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Andy et Larry Wachowski
Scénario : Andy et Larry Wachowski
Producteurs : Grant Hill, Joel Silver
Producteurs exécutifs : Bruce Berman, Andy Wachowski, Larry Wachowski
Musique originale : Don Davis
Image : Bill Pope
Montage : Zach Staenberg
Distribution des rôles : Mali Finn
Création des décors : Owen Paterson
Direction artistique : Jules Cook, Mark W. Mansbridge, Catherine Mansill, Charlie Revai
Création des costumes : Kym Barrett
Son : Dane A. Davis, Eric Lindemann
Production : NPV Entertainment, Silver Pictures, Village Roadshow Pictures, Warner Bros.
Distribution : Warner Bros
Effets spéciaux : Animal Logic, BUF Compagnie, ESC FX, Giant Killer Robots, Tippett Studio, Tweak Films