Pour Kyoka, il n’existe qu’une solution pour sauver son petit protégé : tester sur lui le nouvel artefact élaboré par la Life Inc. Si Kyoya passe un pacte avec l’artefact, il deviendra un récolteur comparable aux originaux. Seulement, n’ayant jamais été essayé sur un humain, le jeune homme va subir un bien étrange effet secondaire issu du pacte. Kyoya est en vie... mais devenu une femme ! En tout cas, tant qu’il porte l’artefact en forme de serre-tête. Seulement, en le retirant, Kyoya perd en accélérer le nombre de vies qui l’empêche de mourir. La seule solution est de l’envoyer étudier à la Life School de Tokyo afin de récupérer les précieuses vies qui lui sont nécessaires. Mais à peine arrivé, Kyoya tombe sous le joug d’une bien étrange cheffe du bureau des élèves numéro 1.

Soyons clair tout de suite : « Sai:Taker » est purement et simplement un produit dérivé de la série « Re:Birth » du duo de mangakas, Lim Dall Young et Lee Soo Hyon. Et il est vrai que le résumé nous fait penser à une suite des aventures de Reiji et Ayaka, ou au pire une version alternative de la fin, assez frustrante de « Re:Birth ». Le ton des premiers chapitres nous laissait supposer un conflit ouvert entre les récolteurs originaux et ceux créés par la Life Inc., ce groupuscule qui cherchait à regrouper le plus de récolteurs de haut niveau et qui avait fini par devenir la Némésis de Reiji.
Seulement, la seconde partie de ce tome va très mal tourné et nous voici avec un mixte étrange entre « Re:Birth » et « Freezing ». On retrouve des filles surpuissantes, maltraitant les garçons sans pouvoirs et s’affrontant pour la suprématie au sein de l’école. Kyoya, un Ranma 1/2 high tec, doit cacher sa masculinité à une cheffe de club tyrannique détestant les garçon. Tous les lieux communs des mangas de ces vingt dernières années sont passés au mixeur de Lim Dall Young qui s’avère incapable de se renouveler. On en oublie même pourquoi Kyoya se retrouve dans cette fichue école, le scénariste se focalisant dorénavant sur la relation sado-masochiste entre Kyoya et Reili. Seulement, un garçon qui devient une fille et qui doit le cacher pour ne pas avoir de problème, Rumiko Takahashi l’a déjà excellemment développé.
Avec un scénario sentant trop le réchauffé, le dessin de Lee Soo Hyon est là encore du vu et revu. A force de nous abreuver de mini-séries de trois-quatre tomes, on finit par se lasser de revoir systématiquement les même traits chez ses personnages, et surtout toujours mis dans les mêmes situations, pourtant toujours les mêmes tenues. Et dire que cette nouvelle série ne fait que trois tomes, cela ne nous rassure pas une seconde. Surtout que les fins des précédentes étaient parmi les plus décevantes de ces dernières années.
« Sai:Taker » est au final une grande déception, sans grande imagination et n’annonçant rien de bon pour les deux tomes suivants
Sai:Taker (T1)
Scénario : Lim Dall Young
Dessin : Lee Soo Hyon
Traducteur : Ryoko Akiyama
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 6 novembre 2013
Numéro ISBN : 978-2-81892-497-6
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
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