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Nouvel Angyo Onshi (Le) (T9)
Kyung-Il Yang et In-Wan Youn
Pika

Le combat entre le bien et le mal ne tourne pas comme l’auraient espéré les alliés de Mun-su. Ajite a envoyé contre eux leurs ancêtres, leurs parents. Et même Mun-su se retrouve face à face avec son prédécesseur. Toutefois, le temps presse et ce ne sera pas à lui de l’affronter. Son ennemi est plus loin dans le château et tant qu’il n’en aura pas débarrassé le monde, ce combat tournera mal. Toutefois, une ultime épreuve attend Mun-su et son écuyer. Sando est prête à les recevoir, à grands coups d’épée. Parfaitement endoctrinée, elle ne croit qu’en Ajite. Mun-su, de son côté, se refuse à l’affronter et préfère tenter de faire remonter les souvenirs de la jeune femme. Malheureusement, face à une telle guerrière, Mun-su n’a que peu de temps avant de finir en morceaux.



Qui est Chun Huang, celle qui devait devenir la Sando de Mun-su ? Ce n’est d’ailleurs pas son vrai nom, il lui fut donné par le seul homme qu’elle ait jamais aimé. Oui, Mon Ryong la découverte par hasard, comme si elle était tombée du ciel. Les premiers jours ne furent pas facile, la jeune femme étant des plus sauvages, mais derrière une apparente fragilité se cachait une guerrière. Qui aurait pu le croire ? Comme qui pouvait croire que le jeune Wonsul fut un chasseur de démon pourvu d’une conscience ? Avant de n’être qu’un mort vivant au service d’Ajite, il fut un digne guerrier, recherchant le vrai et non les apparences trompeuses accusant les démons de tous les méfaits. Le seul ayant gardé sa droiture est certainement ce cher écuyer. Et pourtant, en y regardant de plus prêt, il fut à deux doigts de condamner à mort son premier maître, un Angyo Onshi d’une droiture sans faille. Seulement, tout le monde n’a pas les capacités pour porter un mahai.

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Dernier tome du « Nouvel Angyo Onshi » et nombre de mangakas feraient bien de le lire et relire pour apprendre ce qu’est une vraie fin. Et attention, il faudra avoir le cœur bien accroché pour plusieurs raisons. Tout d’abord l’émotion qui va se dégager du dernier tome. L’affrontement entre Sando et Mun-su est réellement un combat d’anthologie : tragique, loin d’être téléphoné comme dans d’autres séries. Le lecteur devient un simple observation de ce combat à sens unique vu que Mun-su se refuse de frapper celle en qui il a donné sa confiance. Le duo de mangakas prouve encore leur parfaite communion dans cette série, l’un créant ces instants très forts et l’autre les mettant magistralement en images.

Le suspense sera préservé jusqu’à la dernière case sur la confrontation entre Sando et Mun-su mais aussi entre Ajite et Mun-su. Le duel final tant attendu prendra un drôle d’aspect compte tenu de l’état de ce pauvre Mun-su. Qui était réellement cette créature ayant pris les traits d’Hemosu ? On ne le saura pas vraiment, ni comment elle est parvenue à ses fins car In-Wan Youn n’a pas choisi de se déverser en flash-back mais plutôt de rester sur le présent et le duel entre les deux hommes.. ou presque. Le combat du bien contre le mal s’achève sur deux volontés : celle de dominer et celle de réparer. L’amour aura encore un rôle important dans la force de Mun-su, mais la véritable raison de sa capacité à résister à Ajite est autre... mais pour savoir quelle est cette raison, il faut lire ce tome.

La seconde partie, intitulé « Les Origines », va revenir sur le passé des principaux protagonistes. Tous les récits ne sont pas égaux dans leur intérêts. Ceux dédiés à Sando et Mun-su sont passionnants car révélant de terribles secrets à leur sujet. Celui sur Wonsul n’apporte pas grand chose et celui sur l’écuyer encore moins. De plus, la qualité des dessins est clairement inférieure à celle de la série, mais ces ultimes pages concluent d’une bien belle façon ce manga magistral qui nous aura émerveillé dans son intégralité.

Oups, en fait, le véritable ultime chapitre reprend la première nouvelle publiée au Japon par le duo de mangakas et se situe au Moyen-Age en Europe. In-Wan Youn ne s’estime pas vraiment à l’aise avec cette époque, mais en lisant cette histoire, mélange de « Berserk » et du « Nouvel Angyo Onshi » dans sa logique, on y retrouve le talent de narrateur et surtout leur capacité à générer un récit au développement des plus intéressants avec une simple nouvelle.

Est-il encore besoin d’en rajouter ? « Le Nouvel Angyo Onshi » est une œuvre incontournable, un manga de dark fantasy, certes gore, mais magistral par son scénario et son dessin.


Le Nouvel Angyo Onshi (T9)
- Scénario : In-Wan Youn
- Dessin : Kyung-Il Yang
- Traducteur : Vincent Zouzoulkovsky
- Éditeur français : Pika
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 440 pages
- Date de parution : 17 avril 2013
- Numéro IBSN : 978-2-8116-1037-1
- Prix : 10,90 €


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Frédéric Leray
19 juillet 2013




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