Ian McDonald est l’un des auteurs contemporains de science-fiction les plus récompensés, notamment connu pour « Brazyl » ( Prix British Science Fiction 2007 ).
« Everness, L’odyssée des mondes » signe ses premiers pas dans la littérature “jeune adulte”.
Ian McDonald nous plonge dans un univers steampunk moderne, un Londres inquiétant et des multivers incomparables.
On retrouve dans ce premier tome tous les thèmes de prédilection de l’auteur : sciences et origines, avancées technologiques et réalités parallèles.
L’auteur commence son histoire dans la capitale britannique actuelle pour vite nous emmener dans un Londres rétro-futuriste. Un Londres proche du nôtre, mais qui diffère par plusieurs aspects : vestimentaires ( Ian McDonald réinvente une nouvelle version de la mode steampunk ), technologies, langages, des expressions bien particulières. Et c’est là déjà que l’on reconnaît le génie de l’auteur qui grâce à un petit passage léger, pas difficile à ingurgiter, nous explique toutes ces petites divergences entre les mondes.
Autant dire que le décor créé par l’auteur est extrêmement bien fait, visuel et immergent.
Pour ce qui est de l’intrigue, les voyages possibles entre différentes réalités, enlèvement, complots, trahisons, on sent toute l’expérience de l’auteur. Tout est finement mené, expliqué, on est en haleine dès le premier chapitre. Chaque partie ( le romantique, l’action, la bravoure ) est justement pesée, ni trop, ni pas assez, un équilibre parfait.
On trouvera tout au long de la lecture, des références sympathiques au célèbre « Docteur Who » ou encore à « Pulp Fiction », des petits clins d’œil ajoutant une touche d’humour.
Le gros point fort de ce livre est incontestablement son personnage principal, Everett, un ado geek, surdoué en math, gardien de but mais aussi sensible, avec ses parents divorcés. Il est audacieux et n’hésite pas à se mettre en danger pour retrouver son père ou aider ses amis. Un héros presque parfait aidé par des rencontres atypiques.
La plume de Ian McDonald sent bon la maturité, très agréable à lire, il manie la narration comme un chef d’orchestre, il enchaîne description du monde parallèle et scènes d’action.
« Everness » possède une fin propre mais c’est bel et bien le premier tome d’une saga.
À partir de 11 ans.
Titre : Everness, L’odyssée des mondes
Auteur : Ian McDonald
Traducteur : Jean Esch
Couverture : Benjamin Carré
Éditeur : Gallimard jeunesse
Collection : Grand Format
Site Internet : On lit plus fort
Pages : 336
Format (en cm) : 15,5 x 22,5
Dépôt légal : juin 2013
ISBN : 978-2070645862
Prix : 17,90 €
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« Brasyl »
« Roi du matin, Reine du jour »
