Un typhon s’abat sur l’île, obligeant Seishu à calfeutrer sa maison, mais il n’est pas vraiment au point, sans compter sur les diverses fuites dans le toit. Heureusement que le grand-père de Naru est venu à son secours. Malheureusement, les courts-circuits générés par la tempête ont grillé l’ordinateur du maître. Et quand Seishu appelle Kawafuji afin qu’il lui en envoie un neuf, ce dernier lui demande d’arrêter de répondre à ses commandes et de se focaliser sur le concours de calligraphie auquel il l’a inscrit. Le maître a encore la pression, surtout qu’il sera de nouveau en compétition avec Kosuke. Mais Seishu est décidé à n’exprimer que son être profond et non un stéréotype. Avec tous les gamins du village squattant chez lui, difficile de se concentrer sur son travail.
L’exil de Seishu sur cette île loin d’être déserte se poursuit. Le tome 3 introduit deux nouveaux personnages qui influent déjà sur ce pauvre Seishu. Tout d’abord Kawafuji. Ce dernier est non seulement un très bon ami du maître mais aussi son agent. Le second est en quelque sort l’adversaire de Honda. Bon, cela reste bon-enfant car, sous des airs un peu orgueilleux, Kosuke ne semble pas vraiment méchant. La compétition entre les deux calligraphes les pousse surtout à se dépasser et à tenter de gommer leurs défauts. Et Seishu est de plus en plus présenté comme un sage ermite, assez souvent tourné en ridicule par les gamins du village qui n’éprouvent aucun respect pompeux pour le jeune maître. Un retour à la réalité plutôt amusant car le maître, finalement, joue au gentil bougon, qui sera même très zen face à son concurrent.
Le tome 4 est marqué par les conséquences du typhon mais surtout le nouveau concours auquel devra participer le maître. Satsuki Yoshino va entrecouper les chapitres de son tome d’une longue série de comic strips, composés de deux fois quatre cases par planche. Ce mode narratif, plutôt utilisé pour les mini-bonus, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et rompt soudainement la narration. Heureusement, ce ne sera que pour un court moment et finalement n’aura pas d’impact sur la fluidité de l’histoire. Car Seishu n’est pas au bout de ses émotions et de ses surprises, découvrant les parents de ses squatteurs et s’intégrant de plus en plus à la vie de la communauté. Ce sera surtout sa relation avec Naru qui évoluera. Il se comporte de plus en plus entre le grand frère et le père pour la jeune fille. Seishu en apprend plus sur la petite fille et surtout sur la famille qui lui reste.
Le grand calligraphe imbu de sa personne a déjà fortement changé, dans le bon sens du terme, mais pour le moment, il n’y a pas de récompense côté travail, uniquement du côté humain. Mais n’est-ce pas, en fait, le plus important ?
Barakamon (T3 et 4)
Auteur : Satsuki Yoshino
Traducteur : Fédoua Lamodière
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 14 février et 25 avril 2013
Numéro ISBN : 978-2-35592-493-4 ; 978-2-35592-520-7
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
Barakamon (T1 et 2)
© Satsuki Yoshino / SQUARE ENIX CO., LTD.
© Ki-oon 2012