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Red eye (sous haute pression)
Film américain de Wes Craven (2004)
26 octobre 2005


Genre : Thriller
Durée : 1h30

Avec Rachel McAdams (Lisa), Cillian Murphy (Jackson Rippner), Brian Cox (le père de Lisa), Laura Johnson (la blonde), Jayma Mays (Cynthia), Angela Paton (la brave dame), Jack Scalia (Charles Keefe)

Employée d’un grand hôtel à Miami, Lisa est une jeune femme déterminée qui a tout sacrifié pour son travail. Alors qu’elle attend de pouvoir embarquer pour le vol Dallas-Miami, elle fait la connaissance de Jackson. Ils prennent un verre ensemble et se retrouvent côte à côte dans l’avion. Mais Jackson est un tueur à gages. Lisa est pour lui un pion. Il lui annonce que si elle ne coopère pas, il tuera son père...

Wes Craven est un maître du film d’horreur. Il a signé les meilleurs volets de la saga des « Freddy » et plus récemment, des « Scream ». Il change ici de registre pour mettre un scène un thriller. Mais Craven n’est pas un amateur. Il a su reprendre les ingrédients qu’il maîtrise pour les transposer dans ce genre qu’il explore.

En effet, on retrouve, pour qui connaît Craven, les rouages de sa mise en scène. Une héroïne (quelqu’un de moralement fiable dans un contexte familial déstabilisé, qui a réussi dans le domaine du travail ou des études) cache pourtant un secret qui lui donnera la clef finale de sa survie. Elle est emportée dans un enchaînement d’événements déroutants auxquels elle doit faire face. Le contrepoids de l’héroïne est bien entendu l’anti-héros - Craven introduit toujours une vision manichéenne. Mauvais à souhait, cet anti-héros n’a aucune limite et aucune morale. Dans les « Freddy », le mal était incarné par un être fantastique, dans les « Scream », par des jeunes ados en quête d’identité. Ici, le mal est représenté par Jackson. D’apparence charmante et séduisant, il révèle rapidement son vrai visage. Pour cela, Craven n’hésite pas à casser l’image qu’il a pris soin de nous présenter lors de la séquence d’ouverture de l’aéroport. Le jeune homme avenant et galant devient un être abject et prêt à tout pour arriver à ses fins. Et ça marche. Le spectateur non averti voit la métamorphose s’opérer en même temps que Lisa. Un temps incrédule, elle doit se rendre à l’évidence : elle est prise au piège.

La sensation de huis-clos est très présente dans le film. La majorité de l’action se déroule dans l’avion. Côte à côte, les protagonistes sont liés l’un à l’autre par un secret que Lisa tente par tous les moyens de communiquer aux autres passagers. Pour cela, elle met sa propre vie en jeu. Wes Craven maintient le suspense avec virtuose, mais il s’estompe lorsque l’action quitte l’avion... On se demande si cette ouverture n’est pas plus une faiblesse narrative qu’une volonté réelle d’explorer d’autres lieux. En effet, on est presque déçu que la fin ne trouve pas de dénouement dans l’avion tant cette séquence est prenante et parfaitement menée.

La caméra est légère. Elle n’étouffe pas l’action tout en restant proche des protagonistes. Craven joue sur les effets sonores et visuels qui ont fait sa réussite pour faire monter la pression et créer une ambiance à la fois teintée de danger et de dynamisme.

Si Rachel McAdams fait un peu penser à Neve Campbell, elle s’en sort très bien et contrairement à Cillian Murphy, reste crédible jusqu’à la fin. La fin... c’est véritablement ce qui pose problème dans « Red Eye ». Le spectateur averti notera à juste titre une référence au premier « Scream » avec la scène dans la maison. L’impression de déjà vu s’imbrique avec la facilité de la scène, que l’on aurait voulu moins classique... Malgré tout, « Red Eye » est un des meilleurs films de Wes Craven. Il tient le spectateur en haleine et maîtrise le suspense.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Wes Craven
Scénario : Carl Ellsworth d’après un sujet original de Carl Ellsworth & Dan Foods

Producteurs : Chris Bender, Marianne Maddalena
Producteurs exécutifs : JC Spink, Mason Novick, Bonnie Curtis & Jim Lemley

Directeur de la photographie : Robert Yeoman
Chef décorateur : Bruce Alan Miller
Chefs monteurs : Patrick Lussier, Stuart Levy
Musique : Marco Beltrami

Production : DreamWorks Pictures, U.S.A.
Distribution : DreamWorks SKG, U.S.A., United International Pictures (UIP), France

Relation presse : Sylvie Forestier & Anne Crozat assistées de Florence Debarbat


Céline Bouillaud
18 octobre 2005



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