Visiter Tokyo est un grand classique des voyages scolaires, même quand vous étudiez non loin de la capitale. L’atmosphère est plutôt bon-enfant pour la bande de copines. Et un petit tour dans le Skytree est toujours amusant, on peut voir la ville d’en haut : la mairie, ses incendies.... Euh, même sans être tokyoïtes, les jeunes filles savent que ce n’est pas vraiment normal de voir éclater des feus aux quatre coins de la ville, ni de voir un visiteur s’attaquer à un autre en tentant de lui dévorer le cou. La panique commence à s’installer dans la tour, Mais heureusement, leur professeur garde la tête froide et les entraîne dans le premier ascenseur de libre. Toutefois, sans vérifier si quelqu’un s’est fait mordre par les zombies. Une erreur qui sera fatale à ce pauvre professeur et qui oblige la bande de filles à commencer une course contre les morts vivants...
Difficile de croire que George Romero ait pu imaginer en réalisant « Dawn of the Dead » qu’il allait créer une telle épidémie dans tout les médias. Et des « ... of the Dead » pullulent dorénavant dans le cinéma mais aussi dans la BD. Nous avions « Highschool of the Dead », voici « Tokyo Summer of the Dead ». Avec un titre pareil, l’ambiance est tout de suite donné : nous allons avoir droit à du bon vieux « survival horror » avec en guest star une flopée de zombies. Car avec Tokyo, c’est directement près de 13 millions de zombies potentiels, du très lourd.
Contrairement à « Highschool of the Dead », l’humour n’est pas vraiment au rendez-vous. En fait, dans sa première histoire, Kugura Shiichi préfère s’intéresser au personnage de Yu, qui voudrait se montrer comme le noble chevalier sauvant sa princesse, mais qui au final n’est qu’un lâche, préférant laisser mourir ses semblables pour sauver sa peau. Une réaction malheureusement naturelle et Kugura ne va d’ailleurs pas enfoncer son personnage en ne le montrant que comme un vulgaire lâche. La vie n’est pas manichéenne et les personnes non plus, et le mangaka ne tombe pas dans le piège facile de créer des personnages trop monolithiques.
Il va d’ailleurs pouvoir décliner plusieurs styles car ce premier tome se compose de trois histoires. Après celle de Yu, ce sera une bande de lycéennes qui entreront dans l’objectif du mangaka. Ici, nous sommes plus dans un mélange d’humour et d’horreur, avec un ton plus léger que pour la première histoire, mais qui fait aussi du bien. La troisième histoire est plus étrange car ne semblant pas dans le même temps car aucun zombie ne pointera le bout de son nez. Le monstre sera des plus humains. En tout cas difficile de savoir où veut en venir le mangaka avec ce récit. Graphiquement, le style de Kugura Shiichi est plutôt classique pour un seinen, les zombies mettent un peu de temps à trouver un design digne de ce nom mais au final, le résultat est honorable sans être exceptionnel. Car on sent bien que les aventures des vivants sont plus importantes que du gore.
« Tokyo Summer of the Dead » utilise ce tome 1 pour placer ses personnages et surtout un style de récit plutôt lent, où le gore n’aura pas vraiment sa place.
Tokyo Summer of the Dead (T1)
Auteur : Kugura Shiichi
Traducteur : Julie Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Gothique
Format : 128x182 mm
Pagination : 162 pages
Dépôt légal : 19 juin 2013
Numéro ISBN : 978-2-30203-049-7
Prix public : 6,99 €
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