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Multiversum
Léonardo Patrignani
Gallimard Jeunesse, Grand Format, roman (Italie), fantastique YA, 336 pages, mai 2013, 15 €

Le Multiversum est l’endroit où nous vivons. Tous.
Une version de nous-même est en train de lire ces lignes, une autre ne les a jamais vues.
Un nombre infini de versions de nous coexiste dans l’immense océan de dimensions parallèles où nous nous trouvons.
Jenny et Alex sont éloignés de milliers de kilomètres et pourtant arrivent par des phénomènes d’absences à se parler.
Ils tenteront de se rencontrer, de se trouver mais seulement sont-ils dans la même dimension ?



Léonardo Patrignani est né dans la province de Turin ( Italie ) en 1980. Compositeur, musicien faisant partie d’un groupe de heavy metal, il écrit depuis toujours. Multiversum, le tome 1 de sa saga publié en Italie en 2012, est son premier roman.

J’aimerais tout d’abord donner un petit conseil à ceux qui seraient interéssés par la lecture de ce livre : ne lisez pas la 4ème de couverture.
En effet, celle-ci en dévoile beaucoup trop sur la thématique principale du livre, le fil conducteur du récit. Du coup, toute la mise en place de cette saga nous paraît sans aucune surprise et longue. On apprend ce que l’on sait déjà.

L’idée de base de l’auteur est plutôt sympa, elle se complexifie de plus en plus, néanmoins certains points semblent tomber du ciel, être évidents alors que c’est tout juste improbable.
Une trop grande facilité par exemple à créer des comptes bancaires, à les créditer et prendre l’avion à peine quelques jours après. Un personnage totalement nul en Anglais, parle couramment la langue à peine sortie de l’aéroport, beaucoup de petits détails qui peuvent rebuter les lecteurs les plus tatillons. Même si l’on sait que l’on s’embarque dans une fiction, dans un monde fantastique, un grand sentiment d’invraisemblance gêne au fil de la lecture.

Mis à part ces détails, l’intrigue évolue progressivement et dévoile des éléments de plus en plus alléchants. Le tout est de réussir à passer la grosse première moitié du roman.

Les personnages ne sont pas exceptionnellement captivants. La narration est partagé entre Jenny, l’Australienne et Alex, l’italien.
Ce couple n’en est pas vraiment un. Par des moments de transe, ils se parlent, juste quelques mots et sont persuadés d’être amoureux pourtant sans se connaitre. Ces deux âmes en peine ont des côtés très attachants mais se révèlent aussi être agaçants surtout Jenny, un peu trop petite princesse pleurnicheuse.

En règle générale, tous les personnages de ce roman, ont des réactions trop excessives, surtout en ce qui concerne la colère. Un rien peut provoquer un cataclysme émotionnel.

Seul le personnage de Marco, apporte un peu plus de réalisme à l’œuvre. Handicapé en fauteuil roulant, orphelin, il apporte un côté humain et surtout le côté explication scientifique.

La fin attise tout de même la curiosité et poussera la plupart à attendre la sortie du tome 2.

À partir de 13 ans.


Titre : Multiversum
Auteur : Leonardo Patrignani
Traducteur : Diane Ménard
Éditeur : Gallimard jeunesse
Collection : Grand Format
Site Internet : On lit plus fort
Pages : 336
Format (en cm) : 15,5 x 22,5
Dépôt légal : mai 2013
ISBN : 978-2070650132
Prix : 15 €



Delphine Dumouchel
11 juin 2013


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