Comment Nanan est-elle devenue cette monstruosité ? Pour tout comprendre, autant demander à celle qui a engendré ce monstre : Bindi Bergara. Quand Bindi rencontre Nanan pour la première fois, c’est une jeune fille renfermée. Il faut dire que depuis la faillite de ses parents, elle est devenue le bouc-émissaire de l’école, subissant brimade sur brimade. Mais pourvu d’une force peu commune, elle tient tête à tous. Au-delà de ces sévices, Bindi découvre surtout le fonctionnement absurde de l’école. La mère supérieure Gracia cache tous ces événements pour que la réputation de sa maudite école ne soit pas entachée, et peu importe qu’une élève en subisse les conséquences. Alors les deux jeunes jeunes filles ont tenté de s’enfuir, mais dans la poursuite qui s’ensuivit, Nanan perdit la vie. C’est alors qu’une mystérieuse femme proposa à Bindi un produit qui ferait renaître Nanan et lui donnerait les moyens de se venger de Gracia.
Fini le combat coup par coup, l’heure des révélations est enfin arrivée ! Et c’est sans réelle surprise que nous découvrons le fond de l’histoire et l’origine de la contamination de Nanan. Bien évidemment, le suspense demeure sur l’identité de l’organisation derrière cette expérimentation au sein de l’école. L’ombre d’Umbrella n’est pas loin et la référence à Raccoon City omniprésente. En tout cas, ce tome 3 commence fort par un sale coup du côté des héros. Et surtout, nous avons droit à l’histoire, dans les détails, de la transformation de Nanan, expliquée par la créatrice du monstre. En fait, son identité nous était donnée à la fin du tome 2 et par l’attitude hostile de Bindi. Il est donc temps de passer en mode pandémie.
La seconde partie de ce tome est un grand classique du film de zombie et surtout de « Resident Evil ». Après quelques explications de texte, il est temps que le virus se répande et que la pandémie commence. Difficile de ne pas faire le lien entre certaines scènes de ce tome 3 et le tome 1 de « Highschool of the Dead ». En effet, le comportement des élèves est parfaitement similaire et certaines planches ressemblent même à des copier-coller, comme celle où une élève se débarrasse d’une de ses copines pour ralentir le flux de zombies mais finit dévorée tout de même. Mais attention, quand « Highschool of the Dead » garde un ton plutôt léger et humoristique, « Resident Evil » reste sur un style plus sérieux, voulant se rapprocher de l’atmosphère stressante du jeu vidéo. Car nous sommes aussi dans un style « survival horror » presque à la première personne, en suivant différents personnages qui se battront pour survivre, avec en particulier Ricky.
Classique mais efficace et bien évidemment très attendu car le mode pandémie est l’instant que les amateurs de films de zombies attendent, étant aussi le moment où les personnalités se font jours et où les masques tombent. Et il faut avouer que Naoki Serizawa s’en tire très bien, menant la série tambour battant avec un design de son « boss zombie » plus proche du mutant que du mort-vivant.
« Resident Evil, Marhawa Desire » est en fait tel qu’on l’attendait : sans grande surprise mais avec les moments clés que tout fan de film de zombies s’attend à voir. Et en final, un cliffhanger bien mené introduisant ceux que l’on désespérait de voir faire leur entrée en scène.
Resident Evil, Marhawa Desire (T3)
Scénario : Capcom
Dessin : Naoki Serizawa
Traducteur : Xavière Daumarie
Éditeur français : Kurokawa
Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176
Numérotation ISBN : 2-351-42877-3
Date de Parution : 7 mai 2013
Prix public : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
Resident Evil, Marhawa Desire (T1)
Resident Evil, Marhawa Desire (T2)
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