Kagami a démontré une capacité d’exploser incroyable, parvenant à pratiquer des sauts dépassant ceux de Midorima. Et c’est dans ces situations où Kuroko peut donner le meilleur de lui-même : lui, l’ombre a besoin d’une lumière pour vraiment montrer l’étendu de son talent. Du temps de la génération miracle, cette lumière s’appelait Daiki Aomine. Mais ne parvenant plus à trouver d’adversaire à sa hauteur, ce dernier s’est totalement désintéressé du basket, jouant machinalement à la recherche de celui qui parviendra à lui tenir tête. Mais pour Aomine, ce joueur n’existe pas. Pour l’équipe de Seirin, s’être qualifié pour les play-off signifie une préparation particulière, mais surtout pour Kagami, soigner son pied qu’il s’est blessé durant le match. Toutefois, une visite surprise va troubler l’équipe, celle d’une jeune femme déclarant être la petite amie de Kuroko : l’ex-manager de la génération miracle, Momoi.

Ces deux tomes de « Kuroko’s Basket » vont nous offrir un match d’anthologie entre la Seirin et la Shutoku. Bien évidemment, le style sera toujours classique, mais le suspense sera tendu jusqu’au coup de sifflet final. Tadatoshi Fujimaki parvient à tenir un très bon niveau de dessin durant l’intégralité de ce match, rendant chaque phase de jeu parfaitement lisible et rendant l’intensité des dunks tout aussi bien que des tirs à très longue distance de Midorima. Certes, on peut rester plus que sceptique sur la qualité surhumaine des shoots à trois point de ce joueur. Mais sans ce genre d’exagération, les mangas de sport seraient bien fades. Les lecteurs attendent des actions spectaculaires, des passes sorties dont on ne sait où et des dunks de folie. « Kuroko’s Basket » offre tout cela et même plus.
Le tome 5 marque une pause dans la suite de matchs, devant nous présenter le nouveau petit génie de la génération miracle. Le point commun de tous ces joueurs est avant tout leur véritable mythomanie. A ce niveau, ce n’est plus de l’orgueil déplacé mais bien un sentiment de supériorité exacerbé. Mais alors que les précédents prenaient le basket au sérieux, Aomine est montré comme un joueur détestant ce sport car estimant que personne n’est à son niveau de jeu. L’image que crée Tadatoshi Fujimaki est celle d’un véritable extra-terrestre qui ne donne pas beaucoup de chance de victoire à la Seirin et on s’attend évidemment à une première défaite de l’équipe lors des play-off, surtout que nous sommes dans un système d’élimination par poule et non d’élimination directe, ce qui donnerait alors une tout autre intensité aux matchs restant à jouer. Là encore, nous sommes en présence d’un grand classique du shonen, avec un personnage inaccessible qui va pousser le héros à dépasser ses limites.
« Kuroko’s Basket » remplit parfaitement son rôle de série sportive, reprenant certes tous les poncifs du genre mais parvenant à y insuffler un petit plus qui la fait sortir du lot.
Kuroko’s Basket (T4 et 5)
Auteur : Tadatoshi Fujimaki
Traducteur : Sébastien Bigini
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192(T4) et 208(T5) pages
Date de parution : 18 juillet et 12 septembre 2012
Numéro ISBN : 978-2-82030-415-5 ; 978-2-82030-478-0
Prix : 6,69 €
A lire sur la Yozone :
Kuroko’s Basket (T1)
Kuroko’s Basket (T2 et 3)
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