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Sprite (T8)
Yugo Ishikawa
Kaze Seinen

Les naufragés du temps se retrouvent a l’ère Sengoku, assaillis par l’armée du seigneur Takeda. Pour faire reculer leurs assaillants sans devoir assumer de les tuer eux-mêmes, ils utilisent la légion prisonnière dans l’appartement des jumeaux. Le monstre se retrouve alors renvoyé à l’extérieur du bâtiment et commence sa descente vers les troupes de Takeda. Le résultat est sans surprise : le monstre décime les rangs des samouraïs et se rapproche du seigneur Katsuyori. Et même transpercée de toutes parts par les lances et katanas, la créature n’en finit pas de créer le danger car celle-ci libère alors son engeance, des dizaines de larves tout aussi agressives. Cet intermède permet aux habitants de l’immeuble de souffler un peu. Mais les surprises se suivent sans se ressembler car cette fois, c’est un enfant seul qui s’avance vers eux...



L’enfant n’est pas vraiment belliqueux, seulement un orphelin de guerre comme il y en a tant. Les naufragés du temps sont incapables de comprendre le dialecte qu’il utilise... Tous sauf Magobe’e. Ce dernier venant de l’ère d’Edo, il parvient à faire comprendre à l’enfant qu’ils ne sont pas ses ennemis, bien au contraire. Mais déjà au loin, les étendards des groupes encore présentes ne sont pas rassurants. Il s’agit en effet de l’emblème du seigneur Masayuki Sanada, reconnu comme étant un maître stratège. Serait-ce le calme avant la tempête ? Et pour ne rien arranger, Magobe’e décide de partir au cœur des troupes ennemies. Le garçon se rappelle sa véritable enfance chez son père, celui qui, cent ans après Takeda, deviendra le seigneur de cette province.

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Petit cours d’histoire pour ce tome 8, peut-être le moins intéressant de la série étant en fait celui où l’histoire progresse le moins. Le début de ce tome est dédié à la légion, cet insecte monstrueux qui se terre dans les vagues de pluies noires. Yugo Ishikawa se fait véritablement plaisir à grands coups de pleines et doubles pages, avec une scène de bataille étonnante entre le monstre et l’armée de Takeda. Le mangaka nous offre différentes techniques de dessin pour illustrer ce massacre. C’est beau, impressionnant, mais cela n’apporte rien à l’histoire. Il aurait tout aussi bien pu se limiter à la moitié des planches utilisées. Mais « Sprite » est aussi une perle visuelle et le lecteur l’achète aussi pour les grandes envolées graphiques du mangaka.

La seconde partie est plus intéressante, s’attaquant au personnage de Magobe’e. Ce sera l’occasion d’en apprendre un peu plus sur la vie et les superstitions ayant encore cours à l’ère d’Edo. Il faut rappeler que le Japon est passé de moyen âge à l’industrialisation en cinquante ans quand il fallut plusieurs siècles à la vieille Europe. Il n’est donc pas étonnant que des superstitions demeuraient encore du temps de Magobe’e. Cette pause dans l’aventure des naufragés peut commencer à paraître un peu longuette, l’action étant ici très limitée. Toutefois, Yugo Ishikawa rebondit en fin de tome avec un nouveau cliffhanger haletant mais qui ne cache que difficilement la pauvreté de ce tome comparé aux précédents.

Petit coup de mou dans la série « Sprite », mais cela ne devrait pas durer.


Sprite (T8)
- Auteur : Yugo Ishikawa
- Traducteur  : Lilian Lebrun
- Éditeur français : Kaze Manga
- Collection  : Shonen
- Format : 150 x 210, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution  : 4 avril 2013
- Numéro ISBN : 978-2-82030-636-4
- Prix : 7,69 €


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SPRITE © 2010 Yugo ISHIKAWA / Shogakukan Inc.
© Edition Kaze Manga - Tous droits réservés



Frédéric Leray
12 mai 2013




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