Genre : Drame
Durée : 1h37
Avec Christopher Thornton (« Delicious D »/Dean O’Dwyer), Mark Ruffalo (Le Père Joe), Juliette Lewis (Ariel), Laura Linney (Nina Hogue), Orlando Bloom (La Tâche/Le chanteur), Noah Emmerich (René Faubacher), James Karen (Le père Rohn), John Carroll Lynch (L’évangéliste Carroll),...
« Vis, aime et crève »
« Le bon remède n’est pas celui qu’on veut, mais celui qu’il nous faut »
Dean, alias « Delicious D », était un DJ prometteur avant de devenir paraplégique suite à un accident de moto. Il est désormais réduit à vivre dans sa voiture dans Skid Row, le quartier des clochards de Los Angeles. Après avoir participé à une cérémonie religieuse en espérant se soigner par la foi, il découvre qu’il a le pouvoir surnaturel de guérir les gens par magnétisme. Mais ironie du sort, il ne peut pas s’en servir pour lui-même. Dean devient alors le héros de la mission locale dirigée par le Père Joe Roselli qui voit dans ce don un cadeau de Dieu. Malgré ses avertissements, Dean, de plus en plus aigri, décide d’utiliser son pouvoir pour en tirer gloire et profit en rejoignant un groupe de rock dont il va devenir le phénomène de foire. Mais cette notoriété soudaine peine à soulager la douleur générale qui hante sa vie et, pour guérir réellement, Dean devra affronter ses pires démons et se réconcilier avec lui-même.
A la lecture du synopsis nous sommes en droit de nous demander pourquoi pour sa première réalisation, Mark Ruffalo a choisi un tel sujet. Un handicapé, S.D.F, qui devient guérisseur rock n’roll... Un sujet atypique et mystérieux. Ce film est captivant et passionnant. L’intime et le personnel transpirent de la réalisation. Mark Ruffalo nous livre ici un merveilleux conte des temps modernes. L’action ne pouvait avoir lieu autre part qu’à Los Angeles, dans les bas fonds de la cité des anges.
La bonne fée est interprétée par une lumineuse Juliette Lewis qui se fait trop rare à l’écran et un Orlando Bloom comme roi gothique.
C’est un film lumineux qui met en exergue différents pans de la culture américaine.
Cette envie de briller sous les feux de la rampe est si forte qu’un don même divin peut être utilisé de manière obséquieuse pour la réussite.
Ce film est le produit de l’amitié qui unit Mark Ruffalo et Christopher Thornton. Le second est devenu paraplégique lorsque sa carrière commence à démarrer dans les années 90. Ami depuis leur rencontre dans les cours d’art dramatique, Mark pousse Christopher, pour continuer à jouer après son accident. L’idée d’un scénario germe dans la tête de Christopher au fil des années. Le premier jet de « Sympathy for Delicious » a plus de dix ans. Après la lecture, Mark veut le réaliser avec Christopher dans le rôle principal. Convaincre les investisseurs n’est pas chose aisée, c’est pour cela que ce petit joyau a eu du mal à sortir.
Un oubli dans la distribution, Los Angeles. Cette dernière est un personnage à part entière du film. Où d’autre pouvait-on trouver un guérisseur avide de réussite dans le milieu musical sans que cela choque ? L.A est la ville où les rêves s’évanouissent, où tout semble possible où la misère se nourrit d’idéaux perdus. Mark Ruffalo, qui a grandi dans cette ville, a, malgré les contraintes financières, voulu absolument réaliser son film dans ce décor naturel. Pour lui, tourner au centre ville était une certitude car « il savait à quel point ça pouvait être beau, désolé, triste et brutal. Ce quartier a une beauté brute et une longue tradition de l’itinérance »
Ce film est une introspection, c’est un film sensible qui évoque les grands préceptes chrétiens (n’oublions pas que Mark Ruffalo interprète un prêtre dans ce film) comme le don de soi, l’amour d’autrui, le pardon. C’est un conte de notre temps interprété par des comédiens fabuleux à contre emploi pour certain ( Orlando « Legolas » « William Turner » Bloom) et une découverte de Christopher Thornton, peu vu sur les grands écrans.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Sympathy for Delicious
Réalisation : Mark Ruffalo
Scénario : Christopher Thornton
Producteur : Matt Weaver, Andrea Sperling, Scott Prisand, Mark Ruffalo, Christopher Thornton
Coproducteur : Andrew F. Renzi, Tom Pellegrini
Producteur exécutif : Dean M. Leavitt, Gina Resnick, Marcelo Paladini, Michael Roban, Mark Bell, Toni Habib, Barry Habib, Joanne Jackobson, Robert Stein
Photos : Chris Norr
Musique : The Besnard Lakes
Montage : Pete Beaudreau
Décors : Gregory S. Webb
Production : Corner Store Entertainment, Super Crispy Entertainment, Volume One Entertainment
Distributeur France : Films sans Frontières
Attachée de presse : Vanessa Jerrom, Claire Vorger
INTERNET
=> http://www.films-sans-frontieres.fr/sympathyfordelicious/
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