Le monde de Lena et Ethan ne tourne plus rond, plus du tout depuis la dix-septième Lune de Lena. C’est Sarafine, la mère de Lena, qui a précipité l’apparition de cette dix-septième Lune, forçant Lena à choisir entre Ténèbres et Lumière, condamnant le clan qu’elle ne choisira pas à mort.
La jeune fille, incapable de se décider, s’appelle elle-même et devient mi-Ténèbres mi-Lumière. Malheureusement en se refusant à choisir, elle va briser l’Ordre des Choses. Et amener la Fin des Temps.

Car canicule et invasion de criquets s’abattent sur Gatlin, tandis que tous les Enchanteurs voient leurs pouvoirs complètement perturbés et hors de contrôle.
Mais dans un premier temps, nos deux jeunes tourtereaux s’en moquent. Car Ethan avait pensé Lena perdue à jamais ; car ils regardent tous les deux, d’un œil amusé, l’évolution de Link après sa contamination ; car les réactions si humaines de Ridley, l’ancienne Sirène, ne sont pas sans tendre l’atmosphère.
Et aussi parce qu’il y a l’impact de plus en plus violent du moindre contact physique entre Lena et Ethan sur la santé de ce dernier, les voix qu’Ethan entend de plus en plus souvent ; et les cauchemars toujours plus réalistes et plus violents qui mettent sa mort en scène. Mais il est prêt à passer par-dessus ça, et plus encore, comme l’apparition fantomatique de sa mère. Jusqu’à un certain point seulement.

Or l’état psychologique d’Amma empire, et l’Air Occulte revient en force, annonçant la Fin des Temps si Ethan ne fait rien pour l’en empêcher. Une action qui pourrait se révéler fort coûteuse pour le jeune homme.

Ce qu’il y a de bien une fois encore avec les créations de Kami Garcia et Margaret Stohl c’est que, malgré l’aspect jeunesse et les baisers volés tout au long des pages, ce n’est pas l’histoire d’amour qui tient le haut du pavé.
Non, « Sublimes Créatures » persiste et signe avec une profondeur et une réflexion qui va bien au-delà. Démarcation entre le Bien et le Mal, importance du libre arbitre, courage et abnégation, choix et conséquences font partie des thèmes sous-jacents de ce troisième tome, des questions qui vont, d’une façon ou d’une autre toucher nos sympathiques héros. Quant à certains de leurs amis, ils vont devoir se montrer capables d’accepter leur impuissance, ce qui n’est pas forcément facile non plus.

« 18 Lunes » continue dans la ligne de « 17 Lunes », son prédécesseur, sombre et parfois violent.
Mais nos deux Sublimes Créatures (non, auteures, désolée) ont aussi su ménager des interludes presque comiques qui allègent l’atmosphère de temps en temps. L’écriture à quatre mains est toujours aussi fluide et dynamique. Pas d’incohérence visible, bref aucune fausse note dans cet avant-dernier tome d’une série profonde et finalement très adulte dont le premier tome, « 16 Lunes », vient d’être adapté au cinéma sous le titre de « Sublimes Créatures » (sortie prévue en salle en Mars 2013).

Titre : 18 Lunes (Beautiful Chaos, 2011)
Série : Sublimes Créatures (Beautiful Creatures), tome 3/4
Auteurs : Kami Garcia et Margareth Stohl
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Luc Rigoureau
Couverture : PhotoAlto Agency RF Collections / GettyImages
Éditeur : Hachette
Collection : Blackmoon
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 570
Format (en cm) : 13,5 x 21,5 x 3,7
Dépôt légal : janvier 2012
ISBN : 978-2-01-202120-4
Prix : 18,00 €

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