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Conquistador (T2)
Jean Dufaux et Philippe Xavier
Glénat

Afin de fournir à Cortès l’or nécessaire pour revenir dans les bonnes grâces du roi d’Espagne, Hernando Royo et sa troupe ont dérobé le trésor de l’empereur aztèque Moctezuma. Malheureusement, il y avait autre chose parmi les pièces d’or, quelque chose qui provoqua la colère d’une créature végétale au pouvoir terrifiant : Txlaka, fils de la racine de l’Oqtal. Ce monstre détruit tout sur son passage ne différenciant pas ses ennemis de ses alliés. Avec la nuit, les voleurs espagnols s’offrent un temps de repos. Mais ce sera aussi le temps des actes irréparables. Poussé par une force mystérieuse, Royo mange une des racines contenues dans l’amulette qu’il a dérobé aux aztèques. Pendant ce temps, frère Cristóbal découvre le temple d’un dieu impie.



Le repos aura été de courte durée car déjà le monstre végétal a retrouvé la trace de ceux qui ont osé mettre la main sur la précieuse racine. Mais dans sa fureur, il massacre le groupe d’Otomis qui pistait les espagnols, permettant à Royo et ses acolytes de prendre la fuite par le fleuve. Seulement, dans leur départ plus que précipité, ils abandonnent derrière eux Gomes. Malheureusement pour lui, les Otomis sont pressés de remettre la main sur l’amulette et les techniques de torture des prêtres de Moctezuma n’ont rien à envoyer à celles de l’Inquisition. Mais arrivés au point de rencontre, Royo découvre que les Otomis les ont précédés et Ramirez, l’envoyé de Cortès, en a payé le prix fort. Un Cortès dont la situation est loin de s’améliorer avec l’arrivée de Narvaez.

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Ce second tome de « Conquistador » laisse plus largement la place au fantastique, nous faisant parfois penser à un mode « Predator » dans le récit de Jean Dufaux. Bien évidemment, avec un tel scénariste, rien ne sera aussi simple que le film de John Mc Tiernan. Loin de la facilité, Jean Dufaux intègre son récit dans les légendes aztèques, ce qui nous change des mayas ayant un peu trop phagocytés les médias fin 2012. Comme souvent dans son oeuvre, Dufaux s’approprie les dieux aztèques pour créer le sien, sa propre mythologie, et convaincre le lecteur que son Oqtal n’est pas que le fruit de son imagination. L’histoire avec un grand H fera bien sûr son intrusion avec le conflit entre Cortès et Panfilo de Narvaez. Encore une fois, la culture encyclopédique de Jean Dufaux ajoute cette touche magique à son récit.

Un récit qui pourrait trop facilement se résumer à une course poursuite entre Royo et le Txlaka, un classique des films fantastiques, qui parvient à captiver l’attention du lecteur par les incroyables dessins de Philippe Xavier. Ce dernier nous immerge dans la moiteur de sa forêt mexicaine où des créatures innommables se mélangent aux hommes. Entre le trait sûr et précis du dessinateur et la colorisation idéale de Jean-Jacques Chagnaud, le résultat est époustouflant. Le rythme des planches, la structure de celle-ci donnent son rythme assez soutenu à l’aventure. Quand le suspense prend le pas sur le récit pur, la qualité du dessin devient primordial. Avec Philippe Xavier, le lecteur est certain d’en avoir largement pour son argent. Entre le monstre végétal, les armures des conquistadors et l’omniprésente forôt, le soucis du détail du dessinateur est une véritable marque de fabrique.

Difficile de penser que « Conquistador » s’achève réellement par ce deuxième tome... Et si une série pouvait naître de cet incroyable diptyque...


Conquistador (T2)
- Scénario : Jean Dufaux
- Dessin : Philippe Xavier
- Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
- Éditeur : Glénat
- Format : 240 x 320 mm
- Pagination : 64 pages couleurs
- Date de parution : 28 novembre 2012
- Numéro ISBN : 9782723491570
- Prix : 14,95 €


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Frédéric Leray
7 janvier 2013




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