Finalement, Killer Bee décide de prendre le parti de Naruto et l’aide à s’enfuir de l’ile. Maintenant, notre jeune héros devra faire ses preuves sur le terrain. Pendant ce temps, la nuit est tombée sur le champ de bataille, marquant la fin de la première journée de conflit. Il est l’heure du bilan et de soigner les blessés. Les pertes sont lourdes des deux côtés, mais Akatsuki garde l’avantage du nombre et surtout l’atout de ses shinobis revenus à la vie. La nuit est vitale pour la coalition shinobi afin de soigner le grands nombre de blessés et reformer leurs rangs. Toutefois, Madara n’a pas fini de les surprendre. Il est tout d’abord entré personnellement dans la bataille afin de récupérer le shakra de Kyubi, ensuite, il a réservé une petite surprise aux clans ninjas. Les médecins de rang supérieur sont assassinés les uns après les autres, mettant en péril la cohésion des troupes. Mais pour le Raikage, l’important est d’arrêter Naruto, quitte à le tuer

La guerre des shinobis continue mais l’action va se focaliser sur notre héros qui avait été un peu laissé de côté dans le tome précédent. Naruto nous rappelle son côté borné qui le rend souvent quelque peu exaspérant. Mais cette fois, difficile de le lui reprocher puisqu’il revient sur le devant de la scène pour se diriger vers les premières lignes des combats. Masashi Kishimoto va évidemment semer des embûches sur son passage, dont la plus importante sera évidemment le Raikage. L’épisode avec Iruka est principalement là pour nous montrer les progrès de Naruto et le respect qu’il porte à son ancien maître. On retrouve bien sûr la notion de fratrie, chère au shonen, cette amitié poussée à l’extrême et qui est glorifiée dans tome. Ce sera la même chose entre le Raikage et Bee.

Kishimoto va user et abuser du flash-back dans ce tome. Il y aura ceux qui jouent la montre, comme celui de Naruto et Sasuke, l’éternel rappel de leur relation conflictuelle. Cela n’apporte strictement rien d’intéressant dans la discussion entre Naruto et Kyubi. Pourtant, cette scène est symbolique de la nouvelle donne entre le réceptacle et le démon-renard. Ce rapport est un fil rouge crucial dans cet arc et le mangaka le met parfaitement en avant. Les flashs-back sur l’enfance de Bee nous donnent une nouvelle image du réceptacle et surtout nous éclairent fortement sur sa relation avec le Raikage. Je reste très septique sur le design de ce personnage, qui semble toujours trop empâté, pour ne pas dire approximatif, cassant à l’inverse avec la variété des designs de Naruto.

Ce tome, décidément très riche, va aussi nous montrer une nouvelle fois la perfidie de Madara ou plutôt son intelligence en tant que stratège. En fait, Akatsuki démontre toute sa supériorité dans l’art de la guerre et on comprend très vite que Naruto est devenu un élément crucial dans le déroulement de ce conflit. Surtout que Madara garde en réserve des combattants de prestige comme Itachi et Pain. De quoi faire saliver d’avance les aficionados de la série.

Cette guerre des shinobis s’avère de bonne facture et nous réconcilie définitivement avec la série « Naruto ».

Naruto (T57)
 Auteur  : Masashi Kishimoto
 Traducteur  : Sébastien Bigini
 Éditeur français : Kana
 Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
 Pagination : 192 pages
 Date de parution : 2 novembre 2012
 Numéro ISBN : 9782505015529
 Prix : 6,85 €

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