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Gosick (T6)
Kazuki Sakuraba et Sakuya Amano
Soleil Manga

Victorica n’est vraiment pas la bienvenue dans ce village où se trouvent ses racines. Elle n’est vue que comme la fille de la bannie, de la meurtrière qui sema la honte sur le village. Kazuya se sent mal à l’aise dans cette ambiance particulièrement tendue, à la veille de la fête du solstice d’été. Les trois autres étrangers n’améliorent guère l’humeur des locaux en critiquant cette fête qu’ils considèrent comme archaïque. Alain semble vraiment tout faire pour provoquer la colère du maire en étant à deux doigts de casser une relique et en critiquant ouvertement les us et coutumes des habitants du village. Seul Ambrose semble s’intéresser au monde extérieur alors qu’il est destiné à devenir le prochain maire.



Pour la fête, Ambrose a préparé un roi de l’hiver qui devra être brûlé à la fin de la cérémonie. Pendant la journée, l’armée de l’hiver affronte celle de l’été, cette dernière remportant éternellement la victoire et sacrifiant, au bûcher, le roi perdant. Mais quand le mannequin est livré aux flammes, l’odeur qui ressort n’est pas celle du papier et du tissu mais bien celle de la chair se carbonisant. Car derrière le masque du roi de l’hiver se trouve le visage d’Alain. Un meurtre n’est jamais bon signe pour le village et le maire est prêt à inventer n’importe quelle histoire pour que leur tranquillité ne soit pas perturbée. Mais le destin a décidé de leur jouer de vilains tours.

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Suite et fin du retour aux sources de Victorica dans ce sixième tome de « Gosick ». Son enquête va se retrouver perturbée par de nouveaux assassinats qui vont mettre en avant les perversions de ce village figé dans un passé peu glorieux. Déjà dans tome précédent, Kazuki Sakuraba nous décrivait ce village où les non dits, les mensonges et l’orgueil régnaient en maîtres. La vie des villageois se déroule au fil des superstitions qui sont devenues la loi. Le lecteur subissait cette atmosphère lourde, dans laquelle Victorica tentait de comprendre pourquoi sa mère fut rejetée comme une moins que rien. En fait, le nom du coupable de ce meurtre honteux est facile à trouver et la révélation en fin de tome ne sera une surprise pour personne, bien au contraire. Pour une fois, l’énigme principale sera la plus simple à résoudre alors que l’enquête secondaire s’avèrera plus intéressante.

Contrairement aux autres tomes, Sakuraba semble ici faire perdurer le plaisir un peu trop. Certes, l’affaire des deux morts mystérieuses permet de faire durer le séjour de nos héros, toutefois le temps pourra sembler un peu long au lecteur habitué à un rythme plus soutenu. Les dessins de Sakuya Amano aident aussi à maintenir l’attention du lecteur et lui donnent le courage d’attendre les ultimes révélations qui vont bien au-delà du nom du coupable et de la réhabilitation de la mère de Victorica. L’arrivée de son frère d’inspecteur n’amène pas grand chose, l’humour n’ayant pas vraiment sa place dans cette histoire et les tentatives pour faire sourire le lecteur tombent un peu à plat. En tout cas, le plaisir de suivre le raisonnement de notre héroïne est toujours présent et Victorica devra même montrer un courage surprenant.

« Gosick » s’approche de ces ultimes tomes et s’achèvera donc sur de très bonnes impressions.


Gosick (T6)
- Scénario : Kazuki Sakuraba
- Dessin : Sakuya Amano
- Traducteur  : Julie Gerriet
- Éditeur : Soleil Manga
- Dépôt légal : 5 décembre 2012
- Format : 128x182 mm
- Pagination : 194 pages
- Numéro ISBN  : 2-30202-698-8
- Prix public : 7,99 €


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©2008 SAKUYA AMANO © 2008 KAZUKI SAKURABA - HINATA TAKEDA / FUJIMISHOBO CO., LTD., TokyoS
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Frédéric Leray
29 décembre 2012




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