Genre : Thriller science fiction horreur
Durée : 1h44
Avec Caleb Landry Jones (Syd March), Sarah Gadon (Hannah Geist), Malcolm Microcell (Dr. Abendroth), Douglas Smith (Edward Porris), Joe Pingue (Arvid), Nicholas Campbell (Dorian), ….
Interdit aux moins de 12 ans
La communion des fans avec leurs idoles ne connait plus de limites.
Syd March est employé d’une clinique spécialisée dans la vente et l’injection de virus ayant infecté des célébrités. Mais il vend aussi ces échantillons, pour son propre compte, à de puissantes organisations criminelles. Sa méthode pour déjouer les contrôles de la clinique : s’injecter les virus à lui-même...
Mais ce procédé va s’avérer doublement dangereux : porteur du germe mortel ayant contaminé la star Hannah Geist, Syd devient une cible pour les collectionneurs...
Sur les traces de son père, Brandon Cronenberg , fasciné par la relation entretenue par les fans pour leurs idoles, signe un premier long métrage ovniaque qui poursuit la réflexion entamée dans son premier court, « Broken Tulip », son film de fin d’étude.
Anticipation d’un futur proche (car mine de rien, on en est pas très loin) ou réalité alternative, comme l’explique Brandon Cronenberg (cf : notre interview), « Antiviral » façonne un monde glacial dans lequel le commerce des maladies des gens célèbres a pignon sur rue.
Un commerce de luxe, certes, les vedettes ne choppant pas des saloperies tout le temps. Quant à la manipulation de leurs virus et bactéries, elle est sérieusement réglementés. Mais cette pratique à ouvert la porte des labos aux cellules des stars. Labos, qui dans leurs grandes mansuétudes (et celle de Brandon voyant l’occasion de pousser sa réflexion dans ces derniers retranchements) ont diversifié leurs activités pour proposer aux fans n’ayant pu se payer le dernier rhume d’Hannah Geist, de s’offrir une escalope à base de cellules souches de la star.
Sur les traces de son père, vous disais-je, des fans cannibales, Brandon n’hésite pas à choquer.
Choc, également au niveau des images. Doté d‘un budget qui ne lui permet pas les excès, Brandon Cronenberg allie géométrie des cadrages et ambiance monochromatique, tout en blancs surexposés (façon « THX-1138 »), pour donner consistance à sa réalité alternative et à l’étrangeté de son propos.
Un univers clinique blafard, même si les couleurs se réchauffent lorsque la caméra visite les nantis, sur lequel forcément le sang et les gueules des gens malades, à commencer par celle de Syd ( Caleb Landry Jones qui évoque avec son physique malingre et sa rousseur, David Bowie dans « L’homme qui venait d’ailleurs ») , contrastent violemment.
Sur les traces de son père, pourrait-on ajouter, lorsque le carrément organique envahi le clinique à l’approche de la conclusion. Mais cela serait trop facile, et ne rendrait pas hommage à ce coup d’essai, effectivement hautement perfectible (émotion, Brandon, émotion) qui inscrit néanmoins ce jeune et tout timide auteur réalisateur comme un nouveau Cronenbeg à suivre.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : Antiviral
Réalisation : Brandon Cronenberg
Scénario : Brandon Cronenberg
Producteur : Niv Fichman
Producteurs associés : Fraser Ash, Kevin Krikst
Producteurs exécutifs : Victor Loewy, Andrea Raffaghello, Mark Slone
Musique originale : E.C. Woodley
Image : Karim Hussain
Montage : Matthew Hannam
Distribution des rôles : Deirdre Bowen
Création des décors : Arvinder Grewal
Direction artistique : Mark Steel
Création des costumes : Patrick Antosh
Maquillage : Catherine Davies Irvine
Son : David McCallum
Effets Visuels : Noel Hooper
Cascades : Eric Bryson
Production : Rhombus Media
Distribution : UFO Distribution
LIEN(S) YOZONE
=> La bande annonce (vost)
=> Les extraits (vost)
=> L’interview de Brandon Cronenberg (vo)
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