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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Hitman : Absolution
Le test
20 novembre 2012

On aurait pu dire « Il est de retour et il n’est pas content » même si cela fait un peu vieille séquelle des années 80. Pourtant, 47 reprend du service et pour dire la vérité, ça ne l’enchante pas.



Synopsis

Il y a des missions qui changent un homme, même le plus rigoureux des tueurs à gages. Alors quand cette mission est de supprimer Diana Burnwood, celle avec qui 47 a le plus collaborer au sein de l’agence, la coupe est pleine et le tueur à gages se retourne contre l’ICA et ses commanditaires. Et il vaut mieux ne jamais fâcher un tueur...

Gameplay

Pour ceux qui ont connu Hitman comme moi sur Pc et passe à la version console, le tutoriel du début, qui est très bien fait, nous immerge très vite et quand on a déjà l’habitude d’avoir une manette en main, aucun souci pour maitriser rapidement 47. Coté difficulté, plusieurs mode dont le facile qui porte tellement bien son nom que l’on ne peut que conseiller de passer directement en mode normal pour avoir un petit peu de quoi s’amuser. En effet l’IA est quasi inexistante et cela peut agir de manière négative sur l’immersion. Par exemple infiltrer un environnement avec des gardes qui visent à coté où ne vous voient pas à 10cm n’est pas très crédible dans cette atmosphère de grand banditisme. Pourquoi pas aussi entrer dans un entrepôt tenu par la mafia comme dans un grand magasin ?

A partir du mode normal, on n’oublie pas que foncer tête baissée ne fonctionne pas avec un tueur à gages. Ceux qui n’auront pas compris cela se retrouveront vite 6 pieds sous terre. Pour être efficace, le tueur à gages infiltre, fait le travail proprement sans témoin et ressort indemne sans être vu. Et 47 a ce qu’il faut pour y parvenir (faux déguisements, attaques silencieuses, camouflages des corps...). Le nombre de victimes ne dépend que de la façon dont on joue et dans l’idéal, il ne doit y en avoir qu’une : le contrat. Bien évidemment, le scénario aidant, ici il y en aura bien plus mais c’est une histoire à découvrir alors à vos manettes pour en savoir plus.

IA : Intelligence Artificielle

A partir du moment où l’on joue dans un mode qui donne du fil à retordre, on commence à entrer dans cet univers particulièrement mafieux et donc dangereux. Rien d’étonnant à ce que l’IA nous trouve suspect même bien déguisé. On est loin du Chacal où Bruce Willis nous servait un des meilleurs tueurs à gages au monde et dont chaque passage devant l’autorité n’était qu’une formalité : Du grand art. Dans Hitman, il faudra jouer serré mais ce que l’on ressent à toujours marcher près du vide dans ces moments là est exaltant.

L’infiltration dans les endroits privés en sera d’autant plus délicate sachant qu’on y trouve même souvent un agent de police. Certes un policier c’est pas trop grave pour 47 mais les agents de sécurité, bien plus nombreux, sont un peu plus nerveux donc prudence maximum. La partition doit toujours être jouée à la perfection. Exemple avec les déguisements : Ils doivent être utilisés intelligemment car chacun d’entre eux corresponds à un lieu bien précis. Quand c’est dit, ça a l’air logique mais on y pense pas toujours dans le jeu. Surtout que, si l’on parait suspect à un agent de sécurité, imaginez devant un autre tueurs à gages... Et on en rencontre de plus en plus au fil de l’histoire. Il n’y a qu’un tueur pour reconnaitre un autre tueur. C’est pas moi qui le dit, c’est Dexter Morgan !

L’instinct

47 dispose de l’instinct, cette compétence qui lui permet notamment de détecter des personnes à travers les murs (ami ou ennemis... ennemis en général, on repassera pour le réalisme), ou de dissiper des soupçons quand un personnage en a. Pas de tour de magie à ce niveau, juste un geste ou deux pour cacher son visage et 47 est à l’abri. Le must reste le tir réflexe, une sorte de bullet time réapproprié qui ne permet pas toujours de faire mouche sur tout le tableau en cas d’ennemis trop nombreux. Naturellement, l’instinct n’est pas à profusion et a besoin d’être recharger après utilisation. Les moyens pour ce faire sont liés aux compétences d’infiltration de 47. Maintenant c’est clair : Le maître mot de Hitman : Absolution c’est infiltration !

Missions

Reste que, fidèle à lui même, Hitman c’est bien sur des missions où l’on doit éliminer une cible. Rien de nouveau dans la manière d’aborder les jobs : Observation des cibles pour déterminer une routine et action au meilleur moment. Il n’y a pas plus simple même si plus on avance dans le jeu, moins repérable est la fenêtre de tir mais heureusement car on s’y serait ennuyé. Tout au long du jeu on peut remplir des défis ou « scorer » comme dans tous les FPS du moment. Cela n’enlève rien à l’immersion dans l’histoire quitte à ne pas trop jouer les deux en même temps. Nous nous sommes focalisés sur l’histoire pendant le test et cela s’est très bien passé. Le scénario est très bien écrit et nous emmène avec lui à bord de 47. Une vrai réussite de ce coté là.

En résumé

Hitman : Absolution est une réussite à tous les niveaux : L’histoire est très bien écrite, son fil bien solide. L’IA digne du milieu dans lequel elle évolue. Ainsi certains personnages sont limite parano, montrent des doutes très rapidement et il faut gérer au mieux. La difficulté est entre mesuré et suicidaire par moment. Les jeux où l’on bute sévèrement plusieurs fois avant de passer sont devenu rares. Tant mieux pour Hitman. Plusieurs compétences et techniques à bien maitriser en bon tueurs à gages que 47 doit être : On a particulièrement apprécier de se fondre dans la foule pour disparaitre. Un réel plaisir de jouer, des graphismes très bons, très cinématographiques dans le genre gangsters sans aller jusqu’à Scorcese mais en passant bien par Tarantino et Spike Lee. Une réalisation est superbe et... 47.

Hitman : L’interview de Tore Blystad.

Yozone : Bonjour Tore, une première question sur cette saga Hitman à laquelle je jouais sur PC au premier opus. A quoi est lié cette évolution ? Comment Hitman passionne-t-il encore les joueurs aujourd’hui ?

Tore Blystad : C’est vrai que Hitman est un jeu particulier. A l’époque le premier où l’on pouvait incarner un tueur à gage. L’histoire, l’environnement et le personnage, 47, et la qualité du jeu ont donné ce résultat. Hitman a gardé cette notoriété surtout 47.

Yozone : Le personnage est vraiment charismatique, n’y a-il- pas un peu de Dexter surtout dans cet opus ? Un tueur qui se rebelle contre ses employeurs qui sont les vrais méchants et l’ont manipulé en quelques sortes ?

Tore Blystad : L’histoire d’Hitman Absolution est plus complexe. Il y a des sentiments qui entrent en action pour un tueur qui ne doit pas en avoir. C’est assez troublant et humanise beaucoup 47. Quant à Dexter, non ce n’est pas vraiment comparable. Hitman est un tueur professionnel et le scénario d’Absolution est plein de rebondissements. Il faut de toutes façons toujours jouer très discret et attendre le bon moment pour agir.

Yozone : Je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec Jason Statham : Est-ce lui Hitman ? (petit clin d’œil : l’acteur ne ressemblait pas au personnage lors de la sortie du premier jeu)

Tore Blystad : (rires) Non je ne pense pas. C’est vrai qu’il lui ressemble un peu mais 47 est quand même plus grand et plus charismatique.

Yozone : Est-il envisageable de voir un jour un film où il serait 47 ?

Tore Blystad : Pourquoi pas, il y a déjà eu un film sur Hitman, peut-être un autre projet verra-t-il le jour avec Jason.

*Interview réalisée à la Paris Games Week 2012.

FICHE TECHNIQUE

Éditeur  : Square Enix
Genre  : Action / Infiltration
Sortie  : 20 novembre 2012
Développeur  : IO Interactive
Supports  : Xbox 360, Ps3, PC
Classification PEGI : Déconseillé aux - de 18 ans
Prix  : env. 70 euros

INTERNET

Site officiel : www.hitman.com



Ludovic Causse
17 décembre 2012



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