Pour Janie Hannagan, la vie est un lourd fardeau. Elle ne peut s’empêcher de vivre les rêves des personnes qui auraient le malheur de s’endormir dans la même pièce ou à proximité d’elle. Et en plus, sa préférence incontrôlée va plutôt aux cauchemars.
Janie aimerait parfois intervenir, ne serait-ce que pour être tranquille, mais cela lui est impossible.
Vraiment ? Et s’il suffisait d’essayer ?
Mais quelles en seraient les conséquences ?
Ce roman de l’américaine Lisa McMann repose sur un concept intéressant. Ici, pas de Freddy qui sort de la nuit, mais l’horreur des situations des cauchemars suffit à hanter et à terroriser.
Pour l’héroïne, la vie est un torrent existentiel qui la tourmente en permanence avec une impossibilité de contrôle qui la mène vers sa propre perte.
On se prend à se demander au fil des pages ce qui tient du rêve et de la réalité. Le flou devient permanent, le doute omniprésent. Au-delà même de la cruauté des images issues des rêves, c’est la situation elle-même de ne plus savoir le vrai du faux qui en devient effrayante.
Mais malgré la brièveté du roman, et je ne m’en plains pas, le concept fait un peu pétard mouillé.
Car au-delà de l’amusement à discerner les moments de réalité de ceux oniriques, on ne trouve pas grand-chose. Une histoire sombre, sorte de thriller horrifique, montre le bout de son nez, mais jamais on y entre vraiment. On lit des scènes les unes derrière les autres, on les apprécie ou pas, mais le liant n’est pas là.
D’accord, l’héroïne évolue par rapport à son pouvoir mais en dehors de ça, bof. Et là, je regrette la brièveté du roman pour ce manque de développement.
La suite donnera-t-elle des réponses et surtout un peu plus de punch et de corps à cette histoire ?
Ai-je vraiment envie de le savoir ?
Titre : Wake (Wake, 2008)
Auteur : Lisa McMann
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) : Raphaële Eschenbrenner
Éditeur : De La Martinière Jeunesse
Collection : Fiction J.
Pages : 210
Format (en cm) : 14,5 x 21,5 x 1,7
Dépôt légal : juin 2012
ISBN :
Prix : 13,90 €
