Gama est sorti vainqueur de son premier combat, mais il a aussi payé le prix de sa témérité, avec une profonde blessure au bras gauche. Il s’avère être sous la surveillance Shimon Kudo, un observateur d’un des frères de Naoyoshi, venu récupérer le plus d’informations possibles sur les possibles adversaires de son champion. Et la victoire de Gama a impressionné Kudo, mais surtout quelque chose tracasse cet éclaireur bien particulier : il n’est pas parvenu à suivre tous les mouvements du garçon. Seulement, leur discussion sera de courte durée car un nouvel adversaire fait son apparition. Surnommé l’archer fou de l’école Nakaizumi, ce dernier parvient à blesser Gama à la jambe. Mais quelle chance peut bien avoir un homme seulement armé d’un katana face à un tireur à l’arc ? Gama compte bien lui prouver que sa technique peut parer tout arme, même des flèches. La confrontation est alors des plus simples : Gama doit atteindre son adversaire tout en évitant les terribles flèches arrivant sur lui, le tout malgré ses blessures...
Le premier tome de « Gamaran » avait annoncé la couleur et son deuxième tome ne fait que le confirmer : nous sommes en présence d’un shonen au format tournoi d’arts martiaux, à la différence que celui-ci autorise l’utilisation d’armes. Le premier volume prenait du temps pour poser le contexte de l’histoire et présenter les principaux personnages. Nous découvrions ainsi Gama, l’impétueux jeune bretteur prodige et son maître, le jeune seigneur Naoyoshi, venu prouver à son père et ses frères qu’il est bien plus qu’un simple bâtard. La fin du premier tome amorçait l’affrontement de Gama et des membres de l’école Tengen. Avec ce combat se dessinait le déroulement des affrontements qui devaient ponctuer le scénario.
Ils feront bien plus que le ponctuer car ce deuxième tome n’est en fait composé que de deux affrontements : la fin du combat contre Baian et le duel face à l’archer Nakaizumi. Ces deux adversaires vont obliger Gama à montrer une première palette de talents, devant pour chacun utiliser une technique différente. La première sera basée sur la vitesse de ses déplacements afin de n’être qu’une cible mouvante, voire même évanescente. Contre l’archer, ce sera une question de timing et de rapidité de coups pour parer une flèche. Mais ce qui met d’autant plus en valeur le garçon est qu’il devra se battre en étant de plus en plus blessé. Ce n’est pas un guerrier immortel ou invincible, bien au contraire, il subit des coups qui laisseront des traces et l’affaiblissent, mais pas assez pour qu’il perde un combat.
La qualité du dessin prend alors toute son importance, le scénario étant en fait particulièrement réduit, se limitant à la mise en scène des combats. Yosuke Nakamaru joue habilement sur les techniques de mouvement et est très impressionnant pour représenter le kata évanescent. Il joue plus sur la déduction du lecteur pour décrypter ses cases quand il illustre les parades contre les flèches. Mais surtout, personnages et décors sont dessinés avec soins et se doivent d’être précis pour que les attaques soient claires et compréhensibles.
Sous son mode très basique, « Gamaran » n’en demeure pas moins un manga des plus intéressants et ne perdant pas de temps en fioritures.
Gamaran (T2)
Auteur : Yosuke Nakamaru
Traducteur : Olivier Sart
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 2 novembre 2012
Numéro ISBN : 9782505015505
Prix : 6,85 €
A lire sur la Yozone :
Gamaran (T1)
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