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Jinbe Evolution (T1)
Hiroshi Fukuda
Delcourt-Akata

Japon, XVIIIe siècle, le gouverneur de la capitale Edo décide de mettre à la disposition des citoyens une boite pour leurs doléances afin d’améliorer leur quotidien. Et si les habitants jouèrent le jeu et remplirent la boite de demandes, le shogun s’en inspira pour instituer deux nouvelles organisations : l’ouverture du dispensaire de Koishikawa et la création de l’agence de Shinnakamachi, aussi surnommée le Mushibugyo. Cette agence a pour mission de protéger la cité des insectes géants qui ont fait irruption dans la région et terrorisent les habitants car dévorant les êtres humains. Seulement, peu de samouraïs s’avèrent dignes d’entrer dans cette agence... ou surtout survivent aux premiers jours.



Jinbe est le fils d’un grand maître dans le maniement du sabre, Genjuro Tsukishima. Mais par sa lâcheté étant plus jeune, son père a dû sacrifier sa jambe gauche et n’est donc plus apte à servir un seigneur. Alors quand le messager du shogun, Kotori, vient recruter Tsukishima père, c’est une vraie déception, mais il va découvrir que le fiston est un fou furieux côté entrainement, semblant ne jamais s’arrêter. Et dans sa fougue, il se propose pour prendre la place de son père. Si Kotori a d’abord quelques doutes, devant la ténacité et l’ardeur du jeune homme, il finit par accepter. Mais Jinbe est loin de savoir à quoi il va avoir affaire, toutefois il ne va pas attendre longtemps, car à peine arriver à Edo, il doit sauver une jeune fille kidnappée par une araignée géante. Seulement, sa force est encore trop faible pour affronter les insectes et il va vite comprendre ce qui le sépare des membres du Mushibugyo, dont le stupéfiant Mugai.

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Dans la catégorie shonen, Hiroshi Fukuda frappe fort avec sa série « Jinbe Evolution ». Première publication en France, c’est une agréable surprise qui attend le lecteur ouvrant le premier tome de la série. Certes, nous sommes dans du shonen assez classique, à une époque qui fait les beaux jours des mangaka et de séries comme « Inuyasha ». Ce qui permet à ce type de manga de sortir du lot, ce sont d’abord les personnages. Et Jinbe est calibré pour plaire : c’est un garçon plein de bonne volonté, dur au mal, sérieux dans son entrainement et, s’il parait fort, il est loin d’être le meilleur et la grande marge de progression qu’il possède sera évidemment source d’aventures et de situations pouvant engendrer rire comme tristesse. Car ce manga est capable de jouer à tous les niveaux. Les entraînements de Jinbe sont totalement fous, démesurés, et bien sûr drôle. Son comportement est proche d’un Son Goku jeune.

Nous allons peu à peu découvrir les membres du Mushibugyo, dont l’accueil est plutôt froid pour notre jeune héros. Mais le lecteur comprend vite que ce n’est qu’une façade et que les prochains tomes nous dévoileront peu à peu le passé de chacun et ce qui les a amené dans l’agence. En tout cas, Mugai est clairement le héros aux pouvoirs sur-développés qui devient tout de suite l’idole de Jinbe. Les dessins sont un régal, immergeant parfaitement le lecteur dans l’univers créé par Hiroshi Fukuda. Les fameux insectes géantes sont surprenants par leur design car ils ne font pas du tout réalistes, au contraire, il semble parfois proches du jouet, de quoi interpeller le lecteur, en particulier la coccinelle avec des pattes en forme de crayons, donnant des faux airs de « Soul Eater » par ces aspects. Mais c’est plutôt intéressant car le lecteur s’interroge d’autant plus sur les origines de ces bestioles.

Ce tome 1 de « Jinbe Evolution » est mené tambour battant et séduit à chaque page au point qu’attendre avec impatience décembre pour le tome 2.


Jinbe Evolution (T1)
- Auteur  : Hiroshi Fukuda
- Traduction : Yuki Kakiichi
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Akata
- Dépôt légal : 10 octobre 2012
- Format : 112x176 mm
- Pagination : 192 pages
- Numéro ISBN : 978-2-7560-3313-6
- Prix public : 6,99 €


© Editions Delcourt - Tous droits réservés



Frédéric Leray
7 novembre 2012




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