C’est à travers un texte choral qu’Hubert Ben Kemoun nous conte une histoire d’enfer.
Ou plutôt des histoires d’enfers.
Trois individus. Des destinés apparemment différentes. Et pourtant la noirceur et le mal vont les réunir. Un mal qui ne les rongeait pas forcément. Un mal qu’ils n’auraient jamais cru possible. Qu’ils n’avaient jamais soupçonné. Qu’ils auraient sans aucun doute préféré garder loin d’eux, dans un purgatoire étouffant. Mais c’est dans cette antichambre qu’ils vont atterrir, en espérant que la grande porte luciférienne ne s’ouvrira pas complètement.
Point de vision religieuse dans ces pages. Ici, on parle plutôt de destin détraqué, de déviation incroyable.
Et chaque personnage va devoir s’adapter à sa nouvelle situation. En pâtir en la découvrant au fil des pages. Des chapitres courts, anxiogènes, nouant les tripes, mettant nos palpitants de lecteur à rude épreuve.
S’adressant aux jeunes, même jeunes adultes, jamais l’auteur ne cède à la facilité du gore, du sanglant gratuit ou de la description excessive dont parfois certains romans adultes usent et abusent. Il s’ingère dans les esprits et les confronte à une dure réalité. Implacable. Efficace.
Dans ce roman, on cause de fatalité, de découverte de sa noirceur, de ses limites, de peur, mais aussi de vie, de réalité et même finalement d’espoir.
Hubert Ben Kemoun a jeté ses personnages « Seuls en enfer » et leur donne l’occasion de s’en sortir. S’ils le peuvent.
Et il l’écrit avec finesse, habileté et talent.
Titre : Seuls en enfer
Auteur : Hubert Ben Kemoun
Couverture : Tristan Paviot
Éditeur : Flammarion
Collection : Tribal
Pages : 177
Format (en cm) : 15,6 x 21 x 1,1
Dépôt légal : octobre 2012
ISBN : 978-2081280304
Prix : 10,50 €