Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h40
Avec Joel Murray (Frank), Tara Lynne Barr (Roxy), Melinda Page Hamilton (Alison), Mackenzie Brooke Smith (Ava), Rich McDonald (Brad), Maddie Hasson (Chloe), Larry Miller (le beau-père de Chloe), Dorie Barton (La mère de Chloe), Travis Wester (Ed), Lauren Benz Phillips (Donna), …
Après 4 long-métrages qui ont valu la reconnaissance de ses pairs, et quelques fans prestigieux (Martin Scorsese, Michael Stipes, Matt Stone), le satiriste américain Bobcat Goldthwait est de retour avec le tableau virulent d’une Amérique en totale perte de ses repères et de ses valeurs.
Le portrait d’un homme déstabilisé par la maladie, la perte de son emploi et la myriade de reality-show et autres émissions de divertissements télévisuelles ou radiophoniques qui sont, ou du moins étaient, le principal, pour ne pas dire unique, sujets de conversations de ses collègues. Ne pouvant plus supporter son malaise, il est sur le point de se coller une balle dans le crâne, quand la colère d’une fillette trop gâtée sur son écran de télé…. C’en est trop ! Frank détourne finalement son arme. Il va tout d’abord s’en servir pour purger le monde de cette engeance. Ce faisant, il fait la rencontre de Roxy, une jeune fille rebelle emballée par le concept. C’est le début d’une équipée sanglante sur les routes de la bêtise made-in-usa avec pour seul mot d’ordre de buter tous ceux qui « méritent de mourir ».
Un film jubilatoire dont la réussite tient tout autant de la virtuosité de sa mise en scène que de la pertinence de son propos, du ciselage expert de ses dialogues ou de son duo, pourtant improbable, d’acteurs.
Car périple à deux induit forcément de nombreux tête à tête, et l’alchimie du tandem Joel Murray / Tara Lynne Barr fonctionne et s’équilibre à merveille. Lui tout en intériorité, elle jeune, très expansive et très barrée.
Ce qui nous vaut, au passage, quelques mémorables envolées verbales de la part de la jeune fille, comme celle à propos d’Alice Cooper (présent aux côté du Black Rebel Motorcycle Club, des Kinks, de Betty Hutton ou de Rosemary Clooney sur la BO).
Du brillant cinéma indépendant américain multiréférentiels. Bonnie & Clyde, en premier lieu, mais aussi Orange Mécanique, dont il partage les aspects jusqu’au-boutiste, sans oublier la nouvelle vague, Star Trek, et j’en passe.
A voir et à revoir.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : God Bless America
Réalisation : Bobcat Goldthwait
Scénario : Bobcat Goldthwait
Producteurs : Jeff Culotta, Sean McKittrick
Coproducteurs : Sarah de Sa Rego, Jim Goldthwaitn, Jason Stewart
Producteurs exécutifs : Ted Hamm, Angela Sostre
Musique originale : Matt Kollar
Image : Bradley Stonesifer
Montage : David Hopper, Jason Stewart
Distribution des rôles : Ruth Lambert & Robert McGee
Création des décors : Natalie Sanfilippo
Décorateur de plateau : Kirk Oberholtzer
Création des costumes : Sarah de Sa Rego
Son : Robert Jackson
Effets Visuels : Thomas Tannenberger
Cascades : Peewee Piemonte
Production : Darko Entertainment, Jerkschool Productions
Distribution : Potemkine Films Distribution
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