Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




GE, good ending (T1 et 2)
Kei Sasuga
Kana

Utsumi est amoureux de la responsable du club de tennis, Sho. Seulement Utsumi est extrêmement timide et a tendance à fuir comme un lâche plutôt que d’affronter les choses en face. Mais il est percé à jour par Yuki, une camarade de classe, qui lui propose un défi : elle va l’aider à prendre confiance en lui pour aborder la petite Sho mais par contre, il doit lui promettre qu’il fera officiellement sa déclaration à la femme qu’il aime. Bon Utsumi a tout de même deux problèmes de fond : il est nul en sport et extrêmement maladroit pour aborder les filles. Toutefois, le jeune homme va montrer beaucoup d’abnégation et en suivant les conseils de Yuki, il fait des progrès phénoménaux.



Alors qu’Utsumi était parvenu à inviter Sho, celle-ci le découvre en bien étrange position avec Eri. Evidemment, les malentendus vont s’enchaîner. En fait, Sho commence à s’interroger sur ses sentiments pour le garçon. Est-elle en train de tomber amoureuse ? Mais en réalité, elle aime depuis plus d’un an celui qui lui a appris à jouer au tennis, Kento. Sacré coup dur pour le garçon qui a finalement aidé Eri a faire sa déclaration à celui qu’elle aime... et se prendre un râteau. Toutefois, Sho accepte toujours de déjeuner avec lui. Finalement, sa bonne étoile repointerait du nez. Et il fait alors un serment à Yuki : il va lui redonner foi en l’amour en faisant sa déclaration lors du repas... Mais ce dernier n’aura pas lieu car Sho se décommande à la dernière minute... Pire encore. En se changeant les idées dans un magasin de sport, Utsumi découvre Sho en compagnie de Kento, celui qu’elle aime depuis si longtemps... et elle lui avoue qu’elle a choisi son amour premier que le sien...

JPEG - 50.5 ko

C’est « Amour, gloire et beauté » ce « GE, good ending » ! Bon là, moi-même, j’avoue être vraiment dur avec ce manga qui finalement a réussi à me tenir en haleine pendant les deux tomes. Nous allons suivre les aventures et mésaventures amoureuses d’un trio amoureux plutôt compliqué. Là, il va falloir suivre : Utsumi aime Sho, qui aime Kento qui avait, pendant le premier tome une petite amie. Yuki aide Utsumi à séduire Sho mais elle n’est pas insensible au garçon qui pourrait bien lui aussi en pincer pour elle... Et encore ce ne sont que quelques uns des liens amoureux qui vont se faire et défaire durant ces deux tomes.

Bon, Utsumi reste toutefois le personnage principal et les deux tomes vont surtout nous montrer les progrès que va réaliser le garçon dans la maîtrise de ses sentiments et sa prise de confiance. Mais tout cela dans la douleur, d’abord physique des entraînements de tennis, qui vont modifier clairement son corps, mais surtout mentale à force de se prendre râteau sur râteau et d’avoir le coeur brisé par son premier amour, Sho. C’est en fait un manga plutôt positif, cherchant à montrer qu’il faut savoir persévérer et que tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Utsumi va subir les pires situations et voir ses sentiments mis régulièrement à l’épreuve. Clairement, Kei Sasuga ne va rien lui épargner. Mais aussi ce qui plait très vite dans ce manga, c’est que nous allons éviter les interminables jeux du chat et de la souris. Tout s’enchaîne très vite, les couples se font et se défont à une vitesse stupéfiante, comme si Kei Sasuga craignait à tout moment que sa série s’arrête. Elle ne perd pas de temps en long discours et va à l’essentiel dans les relations. Le personnage de Yuki l’aide beaucoup d’ailleurs.

Yuki est un personnage encore assez mystérieux. On devine à travers quelques cases, ce qui a pu lui arriver avec ce garçon qui l’a trahie. Mais la mangaka reste pour le moment très prude sur cet événement. La jeune fille apprend à s’ouvrir, à laisser transparaître ses émotions, alors qu’elle est tout le contraire et qu’elle a énormément de mal à se révéler. Ce sera d’ailleurs Eri qui la mettra devant ses propres contradictions. La fin du tome 2 nous la montre plus ouverte, libérée d’un énorme fardeau, mais n’est-ce pas qu’une apparence ?

L’autre atout de ce titre est son dessin. Le style de Kei Sasuga est très moderne et sort littéralement des normes des shojo. Ses personnages sont parfaitement proportionnés, voir semi réalistes. Elle n’utilise pas la facilité des chibi ou des caricatures, préférant donner un style particulier à ses personnages dans les moments plus humoristiques. Les couvertures de ces deux premiers tomes sont symboliques de la qualité du dessin qui attend le lecteur après avoir tourné les premières pages. Pas de doute, il y a beaucoup de travail derrière ces cases et les décors sont aussi savamment détaillés. Du bel ouvrage qui attire rapidement l’oeil et même le masculin.

« GE, good ending » est une excellent surprise, un manga moderne qui dépoussière d’une belle façon le shojo et son triangle amoureux.


GE, good ending (T1 et 2)
- Auteur : Kei Sasuga
- Traducteur : Misato Raillard
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Nombre de pages : 192 pages
- Date de parution : 7 septembre 2012
- ISBN : 9782505015352 ; 9782505015369
- Prix : 6,85 €


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
29 septembre 2012




JPEG - 23.8 ko



JPEG - 30.4 ko



JPEG - 32.5 ko



JPEG - 23.6 ko



JPEG - 29.6 ko



JPEG - 30.4 ko



Chargement...
WebAnalytics