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Machine (La)
Film franco-allemand de François Dupeyron (1994)
1994


Genre : thriller psychologique de science-fiction
Durée : 1h36


Avec Gérard Depardieu (Marc Lacroix), Nathalie Baye (Marie), Didier Bourdon (Zyto), Natalia Woerner (Marianne), Erwan Baynaud (Léonard), Claude Berri (Hugues), Marc Andreoni (le gardien), Alain Azerot (l’infirmier), Christian Bujean (Martial), Patty Hannock (Marie-Thérèse)

Il y a parfois des films de grande qualité qui passent pratiquement inaperçus auprès du public. C’est le cas du film « La Machine » de François Dupeyron. Pourtant, l’affiche est alléchante, avec la confrontation Depardieu/Bourdon dans un registre inhabituel pour les deux acteurs. Mais passons sur le mystère de l’insuccès public de ce long-métrage, et plongeons dans l’univers glauque et oppressant de la « Machine ».

Le Dr Marc Lacroix est un éminent psychiatre, qui partage sa vie entre les patients de son cabinet, ses études des comportements névropathes, paranoïaques et psychopathes des détenus de haute-sécurité, sa famille, sa maîtresse et l’élaboration d’une machine révolutionnaire visant à explorer les esprits.
Sa machine est bientôt prête lorsque est transféré dans son service psychiatrique Zyto, un dangereux criminel multirécidiviste et atteint de nombreux troubles comportementaux irréversibles. Mais Lacroix pense qu’avec son système, Zyto peut être soigné, et il décide en secret de faire de ce dernier son premier cobaye.
Mais lorsque l’expérience est en cours, un incident survient, et les esprits de Lacroix et de Zyto sont échangés, si bien que Zyto est en liberté sous une toute nouvelle apparence et que Lacroix est impuissant dans la peau du détenu que personne ne croit. Craignant pour sa vie et celles de sa femme et de son fils, Lacroix doit trouver un moyen de s’échapper et de stopper Zyto dans sa quête meurtrière...

Certains d’entre vous n’auront pas manqué de remarquer la ressemblance du scénario avec celui de « Volte Face » de John Woo, sorti quelques années plus tard. Mais là où chez John Woo l’affrontement du bien et du mal se traduit en cascades et effets spectaculaires sur un rythme effréné, chez Dupeyron, on vogue dans une atmosphère lente et oppressante qui traduit parfaitement le malaise de Lacroix. De plus, le film vaut également par la sublime interprétation des deux principaux protagonistes, avec un Depardieu au mieux de sa forme et un Didier Bourdon absolument bluffant, qui nous rappelle qu’il a été formé à la Comédie Française avant de faire le Petit Théâtre de Bouvard et de former les Inconnus.
Il reçu d’ailleurs pour son interprétation le Prix du Meilleur Acteur au Festival du Film Noir de Courmayeur en 1994.

Au final, il n’est pas exagéré de dire que Dupeyron nous offrait là l’un des meilleurs films fantastiques du cinéma français, qu’il serait dommage d’ignorer...

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : François Dupeyron
Scénario : François Dupeyron d’après un roman de René Belletto

Producteurs : Patrick Bordier, Bernard Bouix, Ingrid Windisch

Musique originale : Michel Portal
Image : Dietrich Lohmann
Montage : Noëlle Boisson
Distribution des rôles : Jeanne Biras
Décorateur de plateau : Carlos Conti
Création des costumes : Elisabeth Tavernier
Son : Pierre Gamet, Gérard Lamps, Nadine Muse
Effets spéciaux : Georges Demetrau

Production : France 2 Cinéma, Hachette Première, M6 Films, Prima, Studio Babelsberg


Nicolas Sumien
13 juillet 1996



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