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Ars magna (T1)
Milan Jovanovic, Alcante (Didier Swysen) et Scarlett Smulkowski
Glénat

Bruxelles, 1944. La capitale belge est sous le joug de l’occupant.
Un jeune historien, Philippe Cattoir, se retrouve dans les égouts, la nuit, entraîné par un résistant, Joseph. Celui-ci souhaite accéder, discrètement, à un balcon donnant sur la grande place de Bruxelles.
Stupéfaction, sous leurs yeux, la place est remplie de militaires allemands prêts pour une cérémonie secrète. A minuit, un hélicoptère (un Focke-Achgelis Fa 223 Dragon) se pose, à son bord le führer en personne. Joseph tire, touche Hitler, mais est mortellement blessé en s’échappant. De son côté, Philippe, suite au sacrifice du résistant, parvient à s’échapper, à retourner à son appartement et se couche éreinté, trouvant le sommeil difficilement. Mais le réveil n’est pas facile surtout avec un pistolet sur la tempe.



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Prévu sur trois tomes, le cycle « Ars Magna » reprend le thème des conjurations ésotériques qui foisonnent depuis le « Da Vinci Code » et autre « Triangle secret », édité chez Glénat, un album qui aurait pu faire partie de la collection Loge noire des éditions Glénat. Alcante nous présente un premier tome sérieux, mais sans originalité. Le scénario est fluide, les personnages en place un peu stéréotypés (la jolie résistante, le SS sadique,...), mais on ne s’ennuie pas. Philippe, le héros, porte cette interrogation propre à chacun en temps de guerre : collaborer ou résister ? D’un côté lâche en soudoyant le médecin pour éviter la mobilisation, et de l’autre complice (malgré lui) en aidant la résistance.
Il est rattrapé dans ce conflit intérieur par l’échange houleux de ses élèves (« la neutralité, c’est la position des lâches ») et par son frère aigri, amputé d’un bras lors de combats, qui lui remémorent systématiquement sa couardise. La frontière peut être mince entre le traître et le héros.

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La course poursuite entre résistants et allemands dynamise le récit et les flash-back apportent régulièrement des éléments d’explications pour le lecteur. La présence incongrue d’une chèvre amène un élément comique au récit. Pour information, Amalthée était la chèvre qui allaitait Zeus, sa corne est à l’origine de la corne d’abondance. Le choix de Bruxelles comme lieu de déroulement des événements permet de mieux ancrer le récit dans une réalité historique. Le jeu de piste nous permet de déambuler dans les différents quartiers, le syndicat d’initiative de la ville devant apprécier le petit coup de pub.

Milan Jovanovic apporte par ses dessins de la crédibilité au récit.
Dans un style fin et réaliste, il nous offre des pages de lecture agréables. On peut remarquer le soins apportés aux uniformes, aux véhicules ou aux bâtiments, dans une souci de vraisemblance et d’authenticité. L’ensemble est soigné et les décors sont poussés, certaines pages sont vraiment impressionnantes (voir la page 12).
La « collaboration » des deux auteurs s’est déjà produite sur la série « Jason Brice » , publié aux éditions Dupuis. Scarlett Smulkowski apporte sa palette de couleurs, harmonisant l’ensemble.

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Ce premier tome s’avère efficace et se laisse lire agréablement et facilement. Le « grand œuvre » n’est pas loin.


(T1) Énigmes
- Série : Ars magna
- Scénario : Alcante (Didier Swysen)
- Dessin : Milan Jovanovic
- Couleur : Scarlett Smulkowski
- Éditeur : Glénat
- Collection : Grafica
- Dépôt légal : 7 mars 2012
- Pagination : 48 pages couleurs
- Format : 24x32 cm
- ISBN : 9782723482998
- Prix public : 13,90€


© Edition Glénat - Tous droits réservés



arjulu
20 septembre 2012




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