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Antonio Lapone : Sentiers Nocturnes
Galerie Champaka - Bruxelles
5 au 29 septembre 2012

Antonio Lapone, la quarantaine enjouée, se veut avant tout un graphiste multiforme. De sorte que sa pratique du trait peut tout aussi bien le mener du côté de la BD (voir « A.D.A. – Antique Detective Agency » chez Paquet et « Accords sensibles » chez Glénat/Treize Etrange) que se concentrer sur des images fixes : c’est le cas dans cette exposition, où alternent dessins relevés d’écoline et peintures acryliques.



Mais, quel que soit le mode d’expression choisi, une constante chez Lapone : sa filiation avec un quatuor auquel il reconnaît sa dette et qui se compose de créateurs aussi fameux et impressionnants qu’Yves Chaland, Serge Clerc, Ever Meulen et Joost Swarte. Soit les tenants d’une esthétique particulière, à laquelle la nostalgie des fifties a valu l’étiquette de style atome…

Lapone ne serait-il qu’un épigone de ce que les petits comiques appellent également « ligne Clerc » ? Pas vraiment, démontre cette exposition. C’est qu’il y a chez lui une multiplicité de références et de sources d’inspiration croisées, dont on admet qu’elles trouvent leur ancrage dans des années 50 et 60 – et dont, sa relative jeunesse aidant, Lapone n’est pas un nostalgique mais un admirateur.

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Parmi celles-ci, la publicité des temps bénis de l’Expo 58 de Bruxelles avec ses beautés filiformes dérivées des croquis de haute couture et ses schématisations qui peuvent sembler un des ultimes avatars du futuro-cubisme. Mais aussi les pochettes de disques de jazz mythiques et l’ambiance que cette musique installe. Et une kyrielle de créateurs dont les noms sont plutôt attendus (Savignac, Pierre Etaix et Dudovich) ou bien moins : ainsi de ce cousinage, parfois, avec des princesses à la Disney ou les Parisiennes d’un certain Kiraz.

Et de la conjonction de ces reflets, de ces allusions, naît finalement un style propre à Lapone, aussitôt reconnaissable, en des images qui célèbrent inévitablement vamps et starlettes d’un autre âge, certes, oui mais qui sont, comme Grace Kelly, Audrey Hepburn et Kim Novak, à jamais jeunes et fascinantes. De ces beautés dont les bijoux créés par Virginie Vertonghen, et incrustés aux toiles, éclairent discrètement les nuits high class.


Galerie Champaka
27, rue Ernest Allard à 1000 - Bruxelles (Belgique)


Illustrations © Antonio Lapone


Alain Dartevelle
9 septembre 2012



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