Décidément, Tsukimiya est réellement maudite. Alors qu’elle était parvenue à se débarrasser de la malédiction des sang-mêlés, voila qu’elle se réveille avec un nouveau tatouage sur la poitrine. D’où vient-il ? Est-ce une nouvelle malédiction ? En tout cas, cette marque a eu un effet guérisseur très efficace, mais Tsukimiya est aussi devenue très méfiante, surtout quand il s’agit d’un travail en lien avec Tsuzuki. A cause de son nouveau statut d’ange déchu, Satsuki est obligé de pervertir le livre de Daath pour y avoir accès et, par là même, l’affaiblir. Mais Tsukimiya n’est pas encore d’humeur à se livrer à une nouvelle croisade. Avant tout, elle souhaite découvrir la signification de sa marque et comment s’en débarrasser. Et c’est souvent dans des moments de haute tension que l’on fait des rencontres improbables.
Ce tome 3 de « Bloody Cross » continue sur la lancée des deux premiers, mélangeant humour potache et action hyperviolente. Nous zappons joyeusement entre les quatre groupes en présence, avec cette bande de fous furieux qui courent après les fameuses reliques devant leur apporter un statut divin mérité. Seulement, à trop vouloir papillonner dans tous les sens, le début de ce tome est vraiment brouillon et donne un peu l’impression de nous la jouer petite improvisation sur les thèmes des deux premiers tomes. Heureusement, la suite se stabilise un peu dans le scénario, pour revenir à l’essentiel.
On retrouve la même structure que pour le premier tome, avec Tsukimiya cherchant à se défaire d’une malédiction, tombant sur un autre sang-mêlé qui se dit amoureux d’elle. Le nouveau Don Juan nous la joue amoureux transit à l’extrême, caricatural à souhait et exaspérant au plus haut point. Toutefois, l’opération de récupération du libre de Daath relance l’intérêt de la série, qui était dangereusement tombé.
Il faut dire que les dessins de Shiwo Komeyama n’aide pas le lecteur à se concentrer par la pauvreté de ses décors et de ses fonds. Il aurait fallu plus de percussion dans le scénario pour que le lecteur ne lâche pas sa concentration. Mais les cases sont vides et le scénario trop creux jusqu’à l’assaut du lycée. Ce combat « réaliste » est quelque peu en décalage avec le reste du récit alors que l’ambiance générale est à des années-lumière de la terre. D’ailleurs, il n’y a aucun figurant, aucun humains qui trainent au détour d’une planche. On retrouve toujours les mêmes personnages, ce qui devient franchement trop monotone pour préserver le moindre suspens. Sur un ou deux tomes passe encore, mais cela perdure trop.
« Bloody Cross » a perdu l’attrait de la nouveauté par son scénario trop plat, trop convenu pour vraiment focaliser l’attention du lecteur. Nous sommes très loin d’un « Soul Eater » ou d’un « Vampire Chronicles ».
Bloody Cross (T3)
Auteur : Shiwo Komeyama
Traducteur : Fedoua Lamodière
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 210 pages
Date de parution : 5 juillet 2012
Numéro ISBN : 978-2-35592-418-7
Prix : 7,65 €
A lire sur la Yozone :
Bloody Cross (T1 et 2)
© Shiwo Komeyama / SQUARE ENIX CO., LTD.
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