Crona est réellement confrontée à des combattants hors du commun et il est clair qu’elle va devoir se laisser posséder par la puissance du sang noir pour pouvoir vaincre ses deux adversaires, mais pour elle, verser son sang pour la victoire n’est pas qu’une figure de style. La jeune fille totalement folle va répondre le terrible sang noir d’abord tout autour de ses deux cibles, les englobant dans des sphères de folie. C’est pour découvrir son oeuvre que Soul, Maka et Stein se retrouvent dans la capitale de toutes les Russies. Toutefois, ces boules de sang noir ne limite pas leur action sur les victimes qu’elles englobent, elles répandent leur folie sur ceux qui s’en approchent et pour Soul, qui a déjà été blessé par le sang noir, c’est une nouvelle porte vers la démence qui s’ouvre à lui. Pourra-t-il revenir en arrière ?

Gros plan sur Crona qui progresse un peu plus dans la démence. « Soul Eater » semble marquer un nouveau virage avec l’acquisition de nouveaux pouvoirs ou plutôt une nouveau maîtrise du sang noir par la jeune fille. Atsushi Ohkubo va se donner à coeur joie dans sa représentation de la folie plus que dans le développement du scénario qui sera assez réduit, centré sur le combat de Crona et la lutte contre lui-même de Soul. Les visages et personnages, comme vus à travers un miroir déformant, vont se multiplier sur des pleines et doubles pages à foison. Le mangaka joue énormément ici sur cette représentation. Avec Crona, il introduit une formalisation de son esprit sous forme de personnages baton qui jouent des scènes que la jeune fille va mettre en oeure.
Les autres personnages semblent bien ternes à côté de nos deux personnages principaux. The Kid essaie de sortir un peu la tête de l’eau en présentant son nouveau côté très sérieux mais surtout sceptique : « Trust no One » pourrait être dorénavant écrit sur sa chemise. Atsushi Ohkubo rend plus mature ses personnages, montrant que toutes les expériences qui leur a fait subir portent enfin leurs fruits et ils deviennent ici la véritable relève de Shibusen. D’ailleurs, le style graphique de la série a aussi évolué. Plus sombre, avec des très plus fin, des crayonnés moins marqués, comme pour donner à certains moments des allures de seinen. Cette folie omniprésente dans tout ce tome semble nous annoncer le retour tant attendu du grand dévoreur. Toutefois, la série n’étant pas achevée, on se doute que le combat final est loin d’être pour tout de suite.
« Soul Eater » prend son temps dans ce tome 20, et prend surtout un virage presque marqué seinen.
Soul Eater (T20)
Auteur : Atsushi Ohkubo
Traducteur : Fabien Vautrin et Maiko_O
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de Parution : 5 juillet 2012
Numérotation ISBN : 2-351-42774-2
Prix public : 6,60 €
A lire sur la Yozone :
Soul Eater (T1 et 2)
Soul Eater (T3)
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Soul Eater (T5)
Soul Eater (T6)
Soul Eater (T7)
Soul Eater (T8)
Soul Eater (T9)
Soul Eater (T10)
Soul Eater (T11)
Soul Eater (T12 et 13)
Soul Eater (T14 et 15)
Soul Eater (T16 et 17)
Soul Eater (T18)
Soul Eater (T19)
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