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Resident Evil, Marhawa Desire (T1)
Naoki Serizawa et Capcom
Kurokawa

L’école de Marhawa n’est fréquentée que par des jeunes gens de très bonnes familles, devant devenir la future élite mondiale. Isolé de toute civilisation, l’établissement vit quasiment en autarcie. Mais quand une élève est retrouvée transformée en zombie, la tranquillité de Marhawa est remis en cause. Afin d’enquêter dans le secret, la mère supérieure Gracia fait appel à son ancien amant, mais surtout éminent professeur et expert en bioterrorisme : Doug Right. C’est accompagné de son neveu et élève, Ricky, qu’il débarque dans cette école, qui ne montre aucun signe de désordre comme l’indique l’aimable accueil organisé par les deux responsables des élèves...



Mais en découvrant l’élève infectée, Doug déchante. Pour lui, il n’y a pas de doute possible : le terrible virus-T, cauchemar élaboré par la firme irresponsable Ambrella, vient de faire une nouvelle victime. Il faut alors circonscrire l’établissement et surtout trouver le facteur transmetteur du virus. Cela peut être un être humain tout comme un animal, comme ces rats qui avaient propagé le virus en dehors d’un laboratoire de la firme à Raccoon City. Doug décide de faire appel à une de ses vieilles connaissances, Chris Redfield. Toutefois, il reçoit une fin de non recevoir de Gracia, qui exige que tout soit résolu en interne et que rien de sorte des murs de l’école. Malheureusement, dès leur première nuit, Ricky est agressé par une nouvelle victime, une des deux magnifiques responsables des élèves qui les avaient accueillis et le jeune homme est mordu à l’épaule. Un nouveau cauchemar est enclenché.

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Comme je vous l’avais déjà annoncé, « Resident Evil » revient en force en 2012 avec un nouveau film et le nouvel épisode vidéo ludique de la saga : « Resident Evil 6 ». Afin d’assurer la cohérence entre le manga et le jeu, c’est l’équipe de Capcom qui s’est occupée du scénario de cette série manga. Ni une adaptation du jeu, pas même une préquelle, le scénario se veut être une histoire qui nous éclaire un peu plus sur l’univers du nouvel opus sans rien nous révéler qui pourrait gacher le plaisir des gamers. Par contre, que le scénario soit entre les mains des professionnels de chez Capcom nous garantissait non seulement une réelle cohérence mais surtout de la qualité. Et elle est au rendez-vous.

Nous voici entraînés dans une école pour jeunes enfants riches qui vont subir les affres du terrible virus-T. D’où vient-il ? Comment contamine-t-il les élèves ? Et pourquoi cette école ? Le suspense sera bien préservé car, comme souvent avec les premiers tomes, celui-ci ne fait que présenter les personnages et nous planter le décor : une école perdue dans la jungle, aucun moyen de communication ne fonctionnant, c’est un huis clos que les amateurs de la série vidéo ludique reconnaissent parfaitement et qu’ils savourent à loisirs. Toutefois, des éléments plus inhabituels vont agrémenter le suspense et la tension de ce manga, en particulier le fait que ceux mordus par des zombies ne semblent pas systématiquement transformés en morts vivants. Capcom ouvrirait-il une nouvelle porte dans la saga « Resident Evil » ?

Côté personnages, c’est un savant mélange d’inédits et de vétérans. Les petits nouveaux forment notre duo de scientifiques venus enquêter à Marhawa : Doug et son neveu. Ils vont devoir affronter la menace zombie, entre l’expérience de Doug et la naïveté de Ricky qui ne durera pas bien longtemps. Ils parviennent à se faire un place et s’imposer dans un univers qui a vu passer tant de personnages plus ou moins charismatiques. Il ne faudrait pas oublier la soeur Gracia, cette femme austère semblant même totalement insensible à la mort de ses élèves, ne cherchant qu’à préserver la réputation de son école. Un personnage ambigu qui devrait nous réserver bien des surprises.

Côté vétéran, c’est évidemment le grand retour de Chris Redfield, tout simplement le héros du tout premier « Resident Evil » et aussi du cinquième opus. Il avait déjà eu droit à son incarnation cinématographique dans « Resident Evil : Afterlife ». Le voici avec les honneurs d’une version manga. Ses apparitions sont pour le moment peu nombreuses mais comme toujours musclées. Ce genre de « guest star » est toujours très efficace pour attirer les fans de la première heure, surtout qu’il ne joue ni les faire-valoir, ni les bouche-trous mais a un rôle encore certes un peu flou.

Côté dessin, Naoki Serizawa a été chargé de la mise en images. Le dessinateur de « Saru Lock » s’est réellement dépassé sur cette série. Hyper réaliste, avec des graphismes dignes des derniers jeux vidéos, là aussi, on sent qu’un grand soin a été porté à l’adaptation. Pas question d’une réalisation de seconde main, Capcom voulait frapper fort et avec Serizawa, c’est chose faite. Le mangaka a pris son rôle très au sérieux et aidé par des trames faites en partie par ordinateur, il a vraiment mis le paquet aussi bien dans les décors, dans l’ambiance, dans les traits des personnages, mais surtout dans le design des zombies. Une pure beauté... si jamais on peut trouver des morts vivants beaux. En tout cas, quand il y a besoin de mettre de l’horreur, il est bien présent.

« Resident Evil, Marhawa Desire » est un excellent moyen d’attendre la sortie du nouveau jeu vidéo, mais il doit aussi être vu comme une excellente série de survival horror.


Resident Evil, Marhawa Desire (T1)
- Scénario : Capcom
- Dessin : Naoki Serizawa
- Traducteur  : Xavière Daumarie
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 176
- Numérotation ISBN : 2-351-42808-0
- Date de Parution : 14 juin 2012
- Prix public : 7,65 €


© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
18 juin 2012




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