Sur une île regroupant d’anciennes machines, Yuca est parvenu à prendre le contrôle d’un satellite capable d’anéantir l’humanité. Mais Fork est sur leurs traces et a lancé des anges sur l’île. Rain et Machika arrivent trop tard pour empêcher la catastrophe, et maintenant ils doivent retrouver Yuca pour l’obliger à stopper l’engrenage infernal qui risque d’éradiquer la capitale de la surface de la planète. La rencontre ne tournera pas comme nos héros l’espéraient car Fork a mis la main sur Yuca et n’acceptera de le rendre que contre la croix qui permet à Rain de ne pas se transformer en ange.
La relation entre Eury et Ayla ne s’arrange pas. La jeune femme ne voit toujours en lui que l’homme à la solde de Calvaria. Pourtant, il a tout fait pour se démarquer et prouver à la jeune fille qu’il n’est plus le même homme, mais rien y fait. Seulement, quand des anges attaquent la bande d’Eury, ce dernier n’hésite pas à risquer sa peau pour sauver la demoiselle. Risquer est un euphémisme puis qu’il se retrouve coincé dans une salle qui se remplit peu à peu d’eau et sa seule chance de s’en sortir est une grille bien scellée. Alors, c’est ça son destin : mourir bêtement en voulant sauver une fille qui vous déteste ? Peu glorieux, toutefois, Ayla le retrouve mais ne peut rien faire pour l’aider. Sa haine pour Calvaria provoquera-t-elle la mort d’un homme qui ne lui a, en fait, rien fait ? Rien ne va plus dans le groupe.
Kaori Ozaki aime jouer avec nos nerfs. La mangaka nous laisse croire que le tome qui arrive sera le dernier (bon, c’est moins efficace quand le lecteur sait que la série se compose de onze tomes). Elle provoque à chaque fois la confrontation que tous attendent, mais elle garde en réserve une guest star qui va tout remettre en cause et permettre au récit de rebondir sur une nouvelle quête. Le tome 8 commence donc sur un double objectif pour nos héros : retrouver Yuca et empêcher le satellite de détruire la capitale. Mais nous savons par avance que Fork sera là pour semer le trouble dans la confrontation, et comme systématiquement dans la logique scénaristique de la mangaka, ce dernier va empêcher Rain d’arriver à ses fins.
Mais vu que le combat principale ne peut pas permettre à l’album de durer 200 pages, intervient l’équipe de seconds rôles qui jouent les bouche-trous. Ce sera le cas du couple Eury-Ayla. Leur relation « je t’aime moi, non plus » ouvre bien des possibilités et Kaori Ozaki va l’utiliser pour créer un suspense et permettre à son combat principale de perdurer le temps nécessaire pour boucler l’album. Toutefois, on sent un peu de superficialité dans le procédé car quel lecteur pense sincèrement que la mangaka va noyer le personnage intemédiaire. Bon, je peux paraître un peu dur avec ce tome, mais savoir qu’il reste encore trois albums mais peu de matière derrière, on se dit que Kaori Ozaki va devoir boucher bien des trous. Elle nous laisse penser que Rain a de grandes chances de se transformer en ange en quelques pages mais il doit pourtant tenir trois tomes supplémentaires. Mais par quel coup fourré va-t-elle y parvenir ?
« Immortal Rain » tire en longueur mais réussit tout de même à nous donner envie de savoir comment tous cela va s’achever. Bien joué !
Immortal Rain (T8)
Auteur : Kaori Ozaki
Traducteur : Julien Pouly
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 11 avril 2012
Numéro ISBN : 978-2-81890-920-1
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
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Immortal Rain (T4 et 5)
Immortal Rain (T6)
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