Un matin, Aki découvre que son corps est habité par l’âme de Kayana, la reine de la légende. Celle-ci semble s’apprêter à se réincarner, mais pour le moment, elle se doit de partager le corps de la jeune forgeron. Au palais royale, les devins ont annoncé le retour de la reine et se sont même avérés capables de connaitre le nom de la personne choisie comme réceptable. Voici donc la jeune Aki invitée au palais. Toutefois, il existe un jour particulier où Kayana peut prendre sa véritable forme et venir parler directement au roi, et cette invitation arrive justement ce jour. La reine est en quête de deux éléments qui lui sont nécessaires pour être prête pour sa destinée : son épée et ses ailes. Mais déjà de sombres nuages se dressent au-dessus de Naotsu car une nouvelle guerre s’annonce et encore une fois, Kayana sera au coeur de la tourmente.
« Kanuchi, l’Aile Blanche » est l’adaptation du jeu vidéo « Kanuchi : Shiroki Tsubasa no Shou », sorti en 2008 sur Playstation 2. Ce jeu ne fut pas traduit et ne sortit pas en Europe. Difficile donc de pouvoir comparer le shojo au jeu d’origine. En tout cas, comme souvent, c’est un jeune mangaka qui fut chargé de l’adaptation en manga : Mitsuro Saiga. Mais lui demander de passer immédiatement sur un format aussi compliqué que le one shot n’était pas vraiment un cadeau, surtout quand on connait la durée plutôt importante d’un jeu d’aventure classique. Et cela va se ressentir dans le scénario de Saiga qui va partir dans tous les sens, au risque de perdre son lecteur. Il nous balance littéralement des personnages sans la moindre épaisseur, sans le moindre contexte et nous en fait d’un instant à l’autre des acteurs cruciaux de son récits.
Mais appeler cette adaptation un one shot va paraître mensonger pour le lecteur ou la lectrice non initié au jeu vidéo. Car c’est sur un cliffhanger que s’achève le tome, nous faisant évidemment penser qu’il y aura une suite, peut-être dans le cadre de l’adaptation de la suite du jeu. En tout cas, ce tome est particulièrement frustrant car non seulement il nous embourbe dans une histoire énormément tirée par les cheveux, où les rebondissements tombent comme des cheveux sur la soupe, parfois sans véritable logique. Et la fin est dans la lignée du tome, sortant du chapeau et totalement farfelue.
Graphiquement, c’est un shojo des plus classiques, dans le mauvais sens du terme. Les traits des personnages sont tous identitques, jouant uniquement sur les tenues, ce qui n’aide pas du tout à différencier des personnages qui nous sont à peine présentés. Les tenues ne sont pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre d’un manga digne de ce nom : alors que l’ambiance est plutot médiévale fantastique, les tenues ressemblent plus à des T-Shirts de base, sans fioriture mais surtout sans intérêt et démontrant le peu de soin qui leur est porté. Je ne parlerais pas de l’épée de la reine au design de bas de gamme, incohérent avec que l’on peut attendre d’une telle arme. Très décevant.
« Kanuchi, l’Aile Blanche » est une énième adaptation de jeu vidéo, sans âme et qui ne marquera pas le genre.
Kanuchi, l’Aile Blanche
Auteur : Mitsuro Saiga
D’après l’oeuvre originale de : Idea Factory/Vingt et un systems Corporation
Traducteur : Florent Gorges
Éditeur : Soleil Manga
Format : 114x172 mm
Pagination : 224 pages
Dépôt légal : 7 mars 2012
Numéro ISBN : 978-2-30201-647-7
Prix public : 6,99 €
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