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Charlie et la Chocolaterie
Film américain de Tim Burton (2005)
13 juillet 2005


Genre : Comédie Fantastique (Enfantine)
Durée : 1h56

Avec Johnny Deep (Willy Wonka), Freddie Highmore (Charlie Bucket), David Kelly (Grand-Père Joe), Helena Bonham Carter (MMe Bucket), Noah Taylor (M. Bucket), Missi Pyle (Mme Beauregard), etc,.

Willy Wonka, le chocolatier le plus réputé de la planète, lassé de se faire voler ses secrets de fabrication, a entièrement automatisé son usine depuis plus de 15 ans. Plus personne ne sait ce qu’il s’y passe jusqu’à ce que Willy Wonka se décide à annoncer le lancement d’une fabuleuse loterie. Cinq “tickets d’or” seront cachés dans cinq plaquettes de chocolat et les cinq enfants qui les trouveront auront gagné une journée « portes ouvertes » de la chocolaterie en compagnie du maître des lieux. Bonus, le bambin le plus méritant du lot obtiendra le super méga grand lot mais mystère et boule de gomme, nul ne sait de quoi il s’agit.
Le petit Charlie Buckett, enfant d’une famille déshéritée mais aimante, va trouver le cinquième « ticket d’or » et son futur va en être tout chamboulé !

Tim Burton renoue donc avec sa fibre enfantine pour nous livrer une adaptation grand format et grand spectacle du classique de Roald Dahl.

Réalisateur protéiforme, Burton enfile les costumes, films après films, quitte à se perdre ou à se noyer dans son inventivité. Retrouvons-nous le Burton teenager insolent de « Beetlejuice », le Burton inspiré des « Batman » et « Batman : Le Défi », le Burton surréaliste de « Edward aux Mains d’Argent », le Burton facétieux de « Mars Attacks », le Burton grand public de « Sleepy Hollow » ou de « La Planète des Singes » ou le Burton vrai réalisateur de « Ed Wood » (voire « Big Fish ») ?
Y-a-t-il un peu de « James et la Pêche Géante », un zest de « L’Étrange Noël de M. Jack » dans cette nouvelle réalisation ? Le constat est mitigé... Un peu de tout cela mon Capitaine mais en fait, c’est surtout le Burton de « Pee-Wee’s Big Adventure » qui refait surface.

Le résultat est étrange. Si l’inspiration du réalisateur transparaît dans les ambiances, les décors (la très belle maison de la famille Buckett et son asymétrie enjouée) et la présence de son acteur fétiche, Johnny Deep, on reste très dubitatif quant au produit fini. Dans cet univers chocolaté à souhait, on ne sait plus très bien si l’on doit friser l’indigestion de graisses industrielles ou se réjouir du ton débridé (et très construit, cependant) de ce « Charlie et la Chocolaterie ».

Diantre ! Voilà une œuvre sincère qui incite à la prudence. Faute d’une vision enfantine du film - ben oui, à quarante balais et des brouettes, on est parfois un peu largué- il est parfois très difficile de ne pas résister à l’ennui dégagé par ce déluge de couleurs, de sons et de visions dont on ne maîtrise plus vraiment les tenants et les aboutissants. Virtuosité, grand spectacle, inventivité hors norme ? Certes, certes...
Trop plein, mauvais goût et lourdeur du propos aussi et malheureusement. Johnny Deep s’amuse beaucoup (et cabotine à souhait), les enfants relégués à des rôles de figurants stéréotypés surnagent et l’adulte s’ennuie souvent. En fait, seul Freddie Highmore (Charlie Buckett) promène son regard cristallin et sa grâce juvénile (déjà remarquée dans le très beau « Neverland ») tout au long du parcours. Finalement, et paradoxe du film, les rôles de grands-parents dégagent par contre, une réelle poésie et une sensibilité remarquable.

Étrangement, s’il est des films que l’on conseille de 7 à 77 ans, « Charlie et la Chocolaterie » semble plus adapté aux moins de 7 ans et aux plus de 77 ans !

Et par-dessus tout, survit cette impression tenace que Burton a voulu « se faire » son « Magicien d’Oz ». Le propos est louable, l’ambition respectable mais n’aurait-il pas fallu alléger le propos ? S’en tenir à une notion de délicatesse, d’artisanat des choses, des instants, des moments, bref, à une touche de discrétion plus marquée ?

« Charlie et la Chocolaterie », un “hénaurme” film de Tim Burton dont seul le futur dira s’il mérite de résister à l’usure du temps. Dans le pire des cas, il nous restera le souvenir d’un trop plein joyeux de confiserie. L’accomplissement d’un exploit risqué de notre petite enfance -le bocal de confiture convoité depuis des lustres, les pralines sur le haut de l’étagère- dont nous oublierons les misères digestives inévitables.

“Avec le temps va, tout s’en va” et ne subsistent que les bons souvenirs. Au bénéfice du doute.

Stéphane Pons

Tous les soirs, en rentrant de l’école, Charlie Bucket longe avec envie le mur d’enceinte de la fabrique de chocolat où travaillait son grand-père avant sa naissance. Mais, si depuis 15 ans, aucun ouvrier n’a franchi les grilles désespérément fermées de la manufacture à gourmandise de Willy Wonka, des quantités astronomiques de friandises chocolatées continuent à y être fabriquées et expédiées aux quatre coins du monde. Un mystère obsédant pour le jeune Charlie que Willy Wonka s’apprête à dévoiler. Ce dernier a décidé d’ouvrir les portes de sa célèbre usine à rêves et d’expliquer tous les secrets de sa magie aux cinq enfants chanceux qui dénicheront cinq tickets d’or dissimulés dans les emballages de ses barres chocolatées. Malheureusement, la famille Bucket est loin d’être aisée et les chances de Charlie de tomber sur un ticket gagnant sont quasiment inexistantes. Pourtant, le sort va en décider autrement. Alors que déjà quatre gamins ont eu la main heureuse (non sans avoir dévalisé les rayons des magasins), Charlie tombe miraculeusement sur le dernier ticket doré.

Déjà porté à l’écran sous forme musicale par Mel Stuart en 1971, « Charlie et la chocolaterie » se voit offrir une nouvelle adaptation de luxe sous la houlette de Tim Burton. Profitant d’un budget plus que conséquent, l’enfant terrible de Burbanks s’entoure d’un casting de rêve et de décors faramineux pour illustrer ce best-seller de la littérature enfantine, vendu à plus de 13 millions d’exemplaires dans le monde. Si, n’ayant lu le bouquin, je m’interdirai tout commentaire sur la qualité de l’adaptation, le résultat, sur le plan visuel, est particulièrement impressionnant et la matérialisation sur l’écran de la chocolaterie, une petite merveille. Imaginez une cascade de chocolat alimentant une rivière bordée d’arbres de bonbons torsadés et de champs d’herbe à manger où poussent des cosses de pois géants produisant de succulentes friandises. Des machineries aussi complexes qu’uniques, débitant les incroyables confiseries Wonka sous l’œil attentif des Oompa-Loompas (de petits êtres haut de quelques centimètres), descendant la rivière à bord d’un bateau translucide fait de sucre rose filé. Si à toute cette fantasmagorie nous ajoutons l’ascenseur translucide qui permet de se déplacer dans tous les sens, que ce soit à l’intérieur comme à l’extérieur de l’établissement, nous pourrions concéder à Tim Burton l’achèvement d’un nouveau chef-d’œuvre. Malheureusement, l’intérêt du propos ne rejoint l’excellence de la mise en image. Certes, on peut toujours ergoter que la cible visée est très jeune et qu’éventuellement nous avons perdu notre âme d’enfant. C’est probablement vrai. Il n’empêche que les personnages sont ultra-caricaturaux, que nous connaissons ce type de conte sur le bout des doigts, même si cette fois ils trempent dans le chocolat (et j’adore le chocolat), et si le jeune Freddie Highmore (« Neverland », « Deux frères », « 5 enfants et moi ») s’avère à son affaire, Johnny Depp de son côté, ne fait guère que cabotiner tandis que la fascinante Helena Bonham Carter, Madame Burton à la ville, se limite à un rôle de figuration. Dommage. Beau, très beau, mais à réserver au jeune public.


Bruno Paul


FICHE TECHNIQUE

Titre original : Charlie and the Chocolate Factory

Réalisation : Tim Burton
Scénario : John August d’après le roman de Roald Dahl

Producteurs : Richard D. Zanuck & Brad Grey

Photographie : Philippe Rousselor, A.F.C/A.S.C.
Décors : Alex McDowell
Costumes : Gabriella Pescucci
Musique : Danny Elfman
Effets Visuels : Nick Davis

Production : Zanuck Company & Plan B Production
Distribution : Warner Bros Picture France (Neuilly-Sur-Seine)
Presse : Eugénie Pont, Sabri Ammar, Carole Chomand, Alexis Delage-Toriel.

SITE INTERNET
http://www.charlie-lefilm.com

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Tim Burton et Johnny Deep montent leur Chocolaterie
Un dossier maison aux petits oignons pour les fans de Burton et du gars Deep. Filmos sélectives en prime !

Charlie et la Chocolaterie, le livre de Roald Dahl


Bruno Paul
Stéphane Pons
13 juillet 2005



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