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Rencontre avec Manou Chintesco
Auteur du roman « Les compagnons d’Hela »


Peux-tu te présenter en quelques mots ?

L’adjectif « pluridisciplinaire » est celui qui me conviendrait le mieux. Je suis une touche-à-tout. J’ai beaucoup de mal à me cantonner à un genre, qu’il soit littéraire, musical ou artistique. J’aime à mêler les styles, à faire fusionner ce que d’autres ont tendance à enfermer dans de petites boîtes bien étiquetées. Mes écrits sont le reflet de cet état de fait.

Pourquoi cette passion pour les vampires ?

J’ai toujours adoré tout ce qui était anticonformiste. Le vampire est, selon moi, ce qu’il y a de plus anticonformiste de par le fait qu’il est immortel et qu’il n’obéit donc pas aux lois humaines. D’autre part, c’est un mythe ancestral qui a su perdurer, évoluer au fil des siècles et qui continue à fasciner bon nombre de gens alors que la plupart des autres mythes se sont perdus ou figés. Mais attention, je ne fais pas partie de ces hurluberlus qui croient en l’existence de telles créatures, pas plus je ne crois aux fantômes ou à la médiumnité.

Écris-tu depuis longtemps ?

Oh oui ! Je pense que je n’ai cessé d’écrire dès lors que j’ai su tenir un stylo. Je devais avoir douze ans lorsque je me suis lancée dans mon tout premier roman. C’était une histoire de rock star glitter damnée très « Ziggy Stardust » ! ;o)). J’en faisais circuler les pages au compte-goutte au lycée. Par la suite, j’ai écrit des chansons pour les groupes de musique dont je faisais partie, puis des scénari de court-métrage etc. En fait, l’écriture a toujours été mon fil rouge pour tout ce que j’ai pu faire dans la vie. Cela m’a permis d’explorer un grand éventail de disciplines artistiques, voire professionnelles.

Peux-tu nous présenter ton livre ? Penses-tu qu‘il apporte quelque chose de neuf à la Mythologie ? Si oui, quoi ?

Mon roman « Les Compagnons d’HeLa » est une uchronie psychologique dans laquelle je mets en scène le Comte de Cagliostro et le Comte de Saint-Germain, après leurs morts respectives. J’y utilise le mythe du vampire en faisant l’impasse sur tout ce dont les Victoriens l’ont affublé à savoir gousses d’ail, cercueils, cimetières et autres crucifix. Le vampirisme de mes héros est dû aux expériences alchimiques auxquelles ils se livraient aux XVIIe et XVIIIe siècles et non à une quelconque damnation. L’un a su traverser les siècles en s’intégrant à la société moderne alors que l’autre a développé une psychopathologie post-traumatique qui fait de lui un éternel inadapté. Je me suis amusée à faire une analogie psychanalytique entre conscient-inconscient et immortalité-mortalité doublée d’une intrigue quasi policière. Je pense que ce livre peut se lire à plusieurs degrés. On peut y trouver son compte lorsque l’on est un inconditionnel de romantisme noir et de science-fiction, mais on peut aussi lire entre les lignes et y percevoir un propos d’ordre philosophique passablement Nietzschéen.
Je ne pense pas que ce roman apporte quoique ce soit de neuf au mythe du vampire car tel n’était pas mon objectif. J’espère qu’il apportera un peu de sang frais dans la littérature fantastique que je trouve malheureusement assez sclérosée. Je souhaitais sortir du schéma habituel, me débarrasser des notions judéo-chrétiennes si présentes dans ce genre littéraire et raconter une histoire d’individus certes immortels, mais atteints de maux résolument humains.

Site officiel de l’auteur :
http://www.chintesco.com/


Cécilia Jamart
20 juillet 2005


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