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Mademoiselle se marie (T1)
Megumi Hazuki
Kaze

Towako est l’aînée de l’illustre famille Gokurakuin, dont les traditions ancestrales sont aussi inflexibles qu’anciennes. Parmi celles-ci existe une coutume particulière concernant le mariage de l’héritier de la famille. L’article 176 des coutumes de la famille Gokurakuin, « L’union conjugale », indique clairement : « Les héritiers doivent épouser, le jour de leurs dix-huit ans, une personne du sexe opposé, née le même jour, la même année, et la même heure qu’eux. Les concernés ne doivent pas se rencontrer avant la semaine qui précède leur union. »



Depuis qu’elle est petite, chaque année, Towako reçoit une photo de celui qui sera son époux. Et l’année dernière, elle a reçu la dix-septième. Dans quelques jours, elle aura dix-huit ans ! L’heure est venue de rencontrer celui avec qui elle partagera savie !
Mais alors qu’elle pénètre l’aile annexe pour faire cette rencontre dont elle rêve toutes les nuits, elle découvre Yûga Takatô ligoté à un poteau. Ce jeune homme « du peuple » a été kidnappé et amené ici sans qu’on lui explique quoi que ce soit ! Et il ne compte pas épouser une fille qu’il ne connait ni d’Eve ni d’Adam, tradition ou pas !

D’abord totalement incompatibles niveau caractère, Towako et Yûga vont s’allier pour s’échapper de l’annexe où ils sont retenus prisonniers jusqu’au jour du mariage. Et passer du temps ensemble tisse des liens… Mais transgresser la coutume et fuir fait perdre le droit à Yûga de devenir le mari de Towako, qui va devoir en épouser un autre dès le lendemain !

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Une couverture rose bonbon avec une belle demoiselle aux longs cheveux bruns, à la bouche en cœur et aux grands yeux verts, un titre qui balaie nos derniers soupçons : on est sans aucun doute possible devant un shôjo !
« Mademoiselle se marie » rassemble indubitablement tous les classiques du genre, de la belle héroïne un peu naïve au beau-gosse de service, en passant par un sister-complex et une touche de jalousie féminine, sans oublier une confrontation des classes et l’opposition de la modernité aux traditions ancestrales.
De ce point de vue, le titre peut sembler un peu bateau, comme une énième publication du style. Heureusement, Megumi Hazuki va réussir à nous surprendre agréablement avec ce premier tome frais et surtout très rythmé, tout en conservant les thèmes qui font le succès de ce genre de série.

Le dessin, résolument classique, n’est pas par pour autant désagréable, bien au contraire : les protagonistes principaux sont charmants à ravir, tandis que d’autres prêtent à sourire (comme le père de Towako). La découpe des pages est dynamique et agrémentée de nombreux « froufrous », notamment autour des bulles (fleurs lors des flash-backs dans l’enfance de Towako, petits traits quand les personnages sont au téléphone…) ou sur le fond.
L’utilisation de SD et des scènes comiques (frisant fréquemment le fan service) se fait par moment très présente, mais contribue au dynamisme du volume en apportant de nombreuses touches d’humour en toute situation.

L’histoire en elle-même n’a rien de révolutionnaire et compile tous les canons du style. Pour une fois, c’est mademoiselle qui est la riche héritière d’un clan puissant et c’est son jeune promis qui se retrouve embourbé dans des traditions familiales et dans un monde qui lui sont complètement étrangers. Dans le genre, on reste donc dans une trame classique et certainement un peu naïve. On est très loin de « Happy Marriage ?! » qui vise un lectorat surement plus âgé par ses situations plus matures (et sans doute plus tordues).

L’héroïne évolue clairement dès ce premier tome en sortant de sa bulle, totalement ignorante du « monde du dehors » (elle n’a même pas de téléphone portable, chose inconcevable pour une jeune japonaise). Mais même si elle peut paraître candide, Towako n’en est pas pour autant une gourde écervelée (c’est après tout l’héroïne, ne l’oublions pas !) : elle va faire montre d’une volonté et d’une détermination qui sauront chambouler les idées reçues de Yûga, tout comme de son entourage.

Une inquiétude tout de même quant au scénario global : la série, toujours en cours de publication au Japon, compte à ce jour 13 tomes. Quand on sait que, rien que dans ce premier volume, le mariage de Towako est plié, pesé et emballé, on se demande ce que va nous réserver Megumi Hazuki pour la suite, et si les prochains volumes auront encore vraiment un rapport avec le titre de la série « Mademoiselle se marie ».

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« Mademoiselle se marie », c’est donc un titre à conseiller aux amatrices (ou amateurs) de shôjo classiques, mais dont les autres se passeront volontiers.

A noter qu’il existe une version collector de ce premier volume, proposant le titre dans une « sur-jaquette » cartonnée, le tout accompagné d’un marque page collector et de trois cartes postales exclusives.


Mademoiselle se marie (T1)
- Auteur : Megumi Hazuki
- Traducteur : Misato Raillard
- Éditeur français : Kazé
- Collection : Shôjo
- Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 13 octobre 2011
- Numéro ISBN : 978-2-82030-213-7
- Prix : 6,50€


© Edition Kazé - Tous droits réservés



Charline Voinot
25 mars 2012




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