Qui sont donc ces deux êtres qui s’attaquent soudain à Konoe et Ray ? Le chant de l’un des deux semble avoir un terrible pouvoir sur Konoe, lui insufflant une terrible douleur. Car tel est le pouvoir des sangas, ceux qui chantent avec le sang. Pendant ce temps, son jumeau, un touga, voit sa force décuplée. Mais ce qu’ils ignorent encore, c’est que Konoe possède lui aussi le terrible pouvoir des sangas et son chant parait bien plus puissant. Notre jeune héros l’a échappé belle mais pour combien de temps encore ? Surtout que le devin ne lui a apporté aucun réponse sauf que son destin est entre ses mains...
Quelle étrange série que « Lamento » ! Celle-ci est annoncée en deux tomes mais la fin de ce second volume nous laisse plutôt sur la fin d’un cycle. Ce que l’on en retient est malheureusement assez rapide car le récit ne va en fait que jouer sur le côté « chat maudit » sans rien vraiment nous dire d’intéressant sur cette malédiction et, surtout, sans vraiment développer les personnages qui tournent autour. Nous avons vu apparaître le mystérieux Ryks qui clôturera d’ailleurs ce volume. Qui est-il ? Que veut-il réellement ? Nous n’en saurons pas vraiment plus mais on sent un vrai potentiel dans ce personnage.
Les côtés « boy’s love » qui transparaissait dans le premier tome est totalement délaissé dans ce second. Nous n’aurons droit qu’à de ridicules crises de jalousie d’Asato, sans vraiment d’intérêt car celles-ci n’apportent strictement rien au récit. Le lecteur voit défiler devant ses yeux des scènes sans vraiment de structure, même de lien, en tout cas sans donner toutes les clés qui pourraient attiser notre curiosité. En fait, nous fermons ce tome en nous disant tout simple : « bon, et alors ? ». Pire, finalement, aucun empressement de connaitre la suite ne nous empoigne car, vu le peu d’événements qui se sont déroulés, nous n’aurons pas grande difficulté à nous remettre dans le fil du récit, même après de longs mois.
Le problème vient aussi du peu de charisme des personnages. Les dessins de Suguro Chayamachi ne parviennent pas à créer un lien fort entre le lecteur et les héros, et sans une forme de personnalisation ou au moins de compassion, le récit tombe vite à plat. Pourtant, on sentait un effort dans le graphisme, plus de détails dans les décors. Malheureusement, le peu d’intérêt des personnages défait totalement tout ce travail.
« Lamento », en partant d’une bonne idée de base, n’est pas parvenu à créer l’intérêt, le suspense et le besoin chez le lecteur de lire le tome suivant.
Lamento (T2)
Scénario : Nitro+Chiral
Dessin : Suguro Chayamachi
Traducteur : Sano Yasuhito et Charles Ardaillon
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 11 janvier 2012
Format : 128x182 mm
Pagination : 192+2 en couleurs pages
Numéro ISBN : 2-30201-932-4
Prix public : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
Lamento (T1)
© 2008 Suguro Chayamachi © 2006-2008 Nitroplus / PUBLISHED BY ENTERBRAIN, INC.
© Edition Soleil Manga- Tous droits réservés
