Ah la plage, l’insouciance ! Pour Scott, c’est une pause dans sa vie qui va subir un grand chamboulement : il doit trouver du boulot ! Il doit pouvoir gagner assez d’argent pour se trouver un logement pour lui... ou loger chez Ramona. Seulement, encore faudrait-il qu’il puisse être tranquille quelques instants. Malheureusement, ce n’est pas un mais deux problèmes qui tombent sur ce pauvre Scott. Un samouraï au katana sans pitié et une gothique à l’épée tout aussi dangereux. Bon, pourquoi est-il devenu une cible ? Pour l’espèce de gothique, notre héros va avoir un choc : Ramona a une ex maléfique ! Ramona, lesbienne ? Ou juste erreur de jeunesse, une sur sept, c’est encore acceptable. Et il reste le samouraï...
Après deux tomes à mourir d’ennui, ce troisième volume de « Scott Pilgrim » semblait vouloir prendre un rythme déjà plus intéressant. Le duo Envy/Todd ouvrait tout un tas de possibilités avec le duo Scott/Ramona... dans la limite du politiquement correct évidemment. Bryan Lee O’Malley nous fait un espèce de délire sur les végétaliens dont l’origine est assez difficile à comprendre et il vaut mieux prendre cette source d’humour sans trop se poser de questions, surtout que, pour une fois, le résultat est plutôt concluant. Le coup du marteau dans le sac de Ramona version Thor au féminin finalise un tome qui permettait d’avoir l’espoir que la série allait se retrouver plutôt dans le style du film... Malheureusement...
Malheureusement, le tome 4 venait nous prouver que le tome 3 était bien l’exception qui confirme la règle. Nous repassons sur le mode « mon dieu, que ce comics est chiant ! ». Nous allons encore avoir droit aux pseudo réflexions philosophiques de Bryan Lee O’Malley sur les jeunes adultes canadiens et franchement, il n’est vraiment pas passionnant, plombant encore une fois le rythme qu’il était parvenu à donner à la série dans le tome précédent. Pourtant, avec les deux nouveaux adversaires, il y avait matière à un développement intéressant, avec le personnage de Knives qui revenait sur le devant de la scène. Toutefois, Bryan Lee O’Malley retombe dans son mauvais penchant des deux premiers tomes, se sentant obligé de transformer sa série en une sorte de critique sociale qui ne prend pas et laisse le lecteur sur le trottoir.
L’encensement de « Scott Pilgrim » reste véritablement un mystère pour moi. Cette série est le cas d’école du comic book qui se voudrait intello et qui finit en soporifique.
(T3) The infinite Sadness
(T4) Gets it together
Série : Scott Pilgrim
Scénario et dessin : Bryan Lee O’Malley
Traduction : Philippe Touboul
Éditeur : Milady
Collection : Graphics
Dépôt légal : 24 septembre et 3 décembre 2010
Pagination : 192(T3) et 216(T4) pages noir et blanc
Numéro ISBN : 9782811204181 ; 9782811204488
Prix public : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Scott Pilgrim (Vol.1) Precious Little Life, la brève
Scott Pilgrim (T1) Precious Little Life, (T2) Vs the World
Scott Pilgrim, le film
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