« Un brusque coup de vent, incompréhensible par sa fraîcheur et sa violence, le ranima.
Il ouvrit les yeux et vit avancer sur lui une armée de chênes énormes, pendant que sur la façade, les volets claquaient rageusement, la porte s’ouvrait seule en grinçant sur un gouffre noir.
Le vent cessa brutalement de souffler.
Le maigre croissant de lune fut avalé par une nuée funèbre, et Sandor, anéanti par ces ténèbres démoniaques, entendit la maison rire d’inhumaine façon tandis que passaient sur son corps les lourds troncs de l’armée des arbres. »
Maud Tabachnik est une inconnue dans le milieu jeunesse. Pourtant c’est une grande auteure de polars.
Elle a su mettre sa patte particulière sur le domaine du policier pour adulte et Flammarion l’a invitée à venir verser son lot de sel dans celui de la jeunesse.
Tabachnik dit elle-même : « Quand on m’a proposé d’écrire un recueil de nouvelles pour les ados, j’ai commencé par ricaner, car rien ne m’est plus étranger qu’un ado et ses problèmes. »
Cela paraît donc mission impossible.
Mais finalement, l’auteure aux multiples succès s’est dit : « J’ai eu envie de leur parler des autres, des jeunes d’ailleurs qui ne vivent pas comme eux, de ce qui les attend dans leur vie. »
Alors c’est parti pour 8 nouvelles qui traitent du Rwanda, de l’excision, du conflit israélo-palestinien, d’amour, de haine, de crimes, et aussi d’espoir.
Avec la plume fine de Maud Tabachnik, le voyage risque d’être stressant mais agréable.
A lire sur 210 pages début février.
