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Batman Begins, la conférence de presse
Christopher Nolan, Christian Bale, Michael Caine, Morgan Freeman, Katie Holmes et les producteurs sous les projecteurs à l’hôtel Bristol
14 juin 2005

Le 14 juin dernier, Christopher Nolan, Christian Bale, Katie Holmes, Morgan Freeman, Michael Caine et les producteurs de « Batman Begins », étaient présents à l’hôtel Bristol pour une conférence de presse organisée par la Warner Bros. L’occasion pour les Yonautes d’en savoir un peu plus sur ce long-métrage qui partage Batmaniaques et cinéphiles du monde entier.



Avec Batman Begins vous optez pour une approche totalement différente de ce qui nous a été présenté par le passé. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos choix et motivations ?

Chistopher Nolan : Ce qui m’intéressait avec le personnage de Batman, c’est que c’est le plus humain des super-héros. Il n’a pas de super-pouvoirs, c’est vraiment un homme qui s’investit dans une mission et devient une icône extraordinaire. Et pour cette raison, j’ai pensé que l’on pouvait essayer de raconter l’histoire de façon réaliste, sans avoir à rappeler au public qu’il s’agit d’un personnage de BD, pour le plonger dans un univers réaliste et crédible. Ce qui nous amène, bien évidemment, à nous concentrer sur son humanité. Les choses qui le motivent, les livres qu’il lit, essayer de montrer les choses qui composent sa nature et son environnement. En fait, je ne voulais pas prendre la suite des films précédents mais gommer le cadre de la bande dessinée pour offrir au public les moyens de s’immerger dans l’histoire et de facilité l’identification avec les personnages. Pour y parvenir, nous avons fait différents choix au niveau des décors, des gadgets, des personnages. Mais aussi dans la façon de le tourner, que se soit au niveau de la mise en scène ou bien du montage. Je voulais adopter le point de vue « Bruce Wayne » d’une façon réaliste et crédible sans pour autant omettre les circonstances qui ont amenés Bruce Wayne à devenir Batman. Et je crois justement que c’est le point qui distingue notre film de ce qui s’est fait avant. Nous avons brassé les différentes influences des nombreux auteurs et dessinateurs qui ont enrichis le mythe dessiné au fil des époques, pour en ressortir notre propre version, une vision moderne et subjective du personnage s’il avait existé.

Comment parvient-on à reprendre de façon personnelle, voire intimiste, des personnages déjà illustrés au cinéma tout en répondant aux contingences d’un Blockbuster ?

Christian Bale : Je crois que tout ça a surtout à voir avec Chris Nolan. C’est le réalisateur qui installe l’ambiance sur un plateau et fait passer ses sentiments à ces acteurs. Bien sûr, cela ne peut pas marcher sans un bon scénario. Mais là, nous en avions un et Chris Nolan est parfaitement parvenu à conserver de l’intimité avec son équipe.
Michazl Caine : Oui, je crois que le niveau d’intimité et donc de réussite d’un projet de BD abordé de façon réaliste est le fruit de son metteur en scène. Par exemple, avec moi aux commandes les choses se seraient passées tout autrement (rires).

Frank Miller a déclaré au sujet de Christian Bale, « Je n’ai jamais vu un acteur s’être autant impliqué dans ce rôle ». Qu’en pensez-vous Christian ?

Christain Bale : Hummm.... Je suis flatté par cette déclaration de Frank Miller. Vous savez, ce n’est pas évident de se glisser dans la peau d’un type qui s’habille en chauve-souris pour combattre le crime (rires). Non, c’est vrai que passé le décorum fantastique, le personnage de Bruce Wayne n’a jamais vraiment été exploré. Alors j’ai tenté de le comprendre, de ressentir ses aspirations et ses buts pour mieux illustrer sa rage quand il devient la créature, c’est-à-dire Batman.

Vous avez perdu 30 kilos pour « The Machinist », et vous avez dû les reprendre et grossir de 12 kilos pour Batman. Comment fait-on pour se métamorphoser de la sorte ?

Christian Bale : C’est simple. Il faut manger, manger et faire des haltères.

Et si Joel Schumacher vous avait demandé d’endosser la cape il y a quelques années, auriez-vous accepté ?

Christian Bale : Malgré tout le respect que j’ai pour Schumacher, je n’avais pas envie de refaire des choses qui ont déjà été réalisées. Je suis devenu un fan de Batman, pas par rapport à la série de film, mais en lisant les BD de la période Frank Miller. La partie artistique m’a inspiré et convaincu que cela pouvait être un personnage fascinant. Donc, pour répondre rapidement, je ne crois pas que j’aurai accepté. Avec Chris Nolan, l’approche était totalement différente et c’est ce qui m’a donné envie de m’impliquer.

Michael Caine, le bruit court que depuis des années vous êtes l’auteur de vos répliques dans vos films ? (rires)

Michael Caine : Non, je n’écris jamais rien (rires). Le truc, c’est de parvenir à en donner l’impression en ajoutant sa touche personnelle. Les critiques disent que je joue toujours mon propre personnage. Pourtant, souvent, les scénaristes ne me connaissent pas lorsqu’ils planchent sur ce qui sera mon prochain rôle. C’est certainement parce que je suis très bon. En tout cas, je serai bien incapable d’écrire comme des professionnels savent le faire. En ce qui concerne Alfred, mon personnage dans le film, sont interprétation m’a été inspiré par deux personnes. Quand j’étais petit, ma mère était cuisinière et travaillait avec un maître d’hôtel que j’avais fini par très bien connaître. Puis, je voulais souligner certains aspects de la personnalité d’Alfred, qui est à la fois très dur et très loyal. Alors, je me suis replongé dans mes années de service militaires et j’ai repris la façon de s’exprimer d’un de mes sergents dans l’infanterie.

Quels ont été les moments les plus difficiles au cours de ce tournage ?

Morgan Freeman : Hummm. Je ne sais pas si c’est une bonne question pour moi. A vrai dire, je ne sais pas s’il y a des scènes plus difficiles que d’autres. Je pourrais inventer quelque chose pour donner une réponse différente mais avec Chris Nolan, il n’y a rien de difficile.

Christian Bale : Comme le disait Morgan, tout s’est déroulé à merveille sur ce film, puis quand les acteurs sont bons, il n’y a rien de difficile. De ce fait, je n’ai pas ressenti de difficultés notables. Il y a eu certainement des scènes plus dures à tourner que d’autres sur le plan physique. Surtout à la fin, avec les harnais. Mais, c’est tout ce qui me revient à l’esprit.

Christopher Nolan : Pour moi, c’était incontestablement les scènes d’action qui étaient toutes nouvelles pour moi. Mais, j’ai eu la chance de tourner avec une distribution extraordinaire. Ils ne m’ont pas harcelé de questions ou de demandes, de conseils et cela m’a libéré de beaucoup de soucis sur le plan physique. Le tournage a été très long et j’avais besoin de me concentrer sur les scènes d’actions, les poursuites en voitures, toutes ces choses que je n’avais jamais faites auparavant. Donc, pour moi, cet aspect des choses a vraiment été plus difficile. Mais, on avait une super équipe et finalement tout c’est très bien passé. C’était même amusant.

Les personnages de Michael Caine (Alfred) et, Morgan Freeman (Lucius Fox) sont plus que des soutiens affectifs de Bruce Wayne dans le film, pratiquement des anges gardiens. Quel est votre sentiment à ce sujet ?

Michael Caine : Oh oui....certainement. Ce sont les personnages qui portent le film. Contrairement aux habitudes où ils ne servent que de faire-valoir et restent contemplatifs, ici, ce sont de vrais personnages. Ils sont derrière Bruce Wayne et le soutiennent dans ses tracas et sa mission. Nous sommes deux personnages réels. Moi, j’ai une image carrément paternelle. Je suis le lien avec son passé et en même temps son partenaire. Je fais même son costume pour lui.

Morgan Freeman : Pour moi, c’est un peu pareil. Je le connais depuis très longtemps, bien avant la mort de ses parents puisque je travaillais dans l’entreprise familiale. Et comme Alfred, je suis quelqu’un de loyal, fidèle à l’entreprise et donc à Bruce Wayne. Alors, oui, l’un dans l’autre, je suis un peu comme Alfred. Je cherche à le protéger.

Et vous Katie, votre personnage de Rachel Dawes a été créé pour ce film ?

Katie Holmes : Oui. Un personnage particulièrement bien décrit, parfaitement posé sur le papier. Ca a été un réel plaisir de travailler avec Chris pour donner naissance à un personnage qui n’existait pas. J’ai été enchantée.

Batman, la violence, et l’amour dans tous ça ? Est-ce que dans cet univers de violence et de revanche, il reste encore de la place pour l’Amour ? Un super-héros est-il capable d’aimer ?

Christian Bale : Oui !!!! (rires) Pour une question comme ça, il fallait que l’on soit en France, évidemment ! (rires). Mais, de la violence il y en a partout. Même dans l’amour.... Les deux peuvent être réconciliés. Mais, je préfère de pas en dire plus pour ne pas aller trop loin. Mais, oui, ces choses peuvent être liées. D’ailleurs, pour moi, Batman est beaucoup plus intéressant que la plupart des super-héros par ce que justement il a des côtés très humains. Il réagit, il gamberge, il a aussi son côté sombre. Et il aime éperdument ses parents dont il ne lui reste plus que des souvenirs. Il est tout petit à l’époque. Il sacrifie même son existence pour sa cause, sa ville, la justice. A vrai dire, il n’avance pas vraiment. Il n’est pas en relation avec grand monde, comme s’il était à l’arrêt. Mais, il n’est pas largué pour autant. C’est d’ailleurs ce qui était vraiment séduisant dans le projet de Chris. Quand il m’a présenté le rôle, il m’a expliqué son point de vue. Il voulait relater le parcours d’un gamin ordinaire, un gamin un peu naïf qui aurait voulu que ses parents soient fiers de lui, en devenant Batman un an ou deux, le temps de nettoyer la ville avant de retourner s’occuper de ses affaires. Un type dont tous les actes sont commandés par ses émotions. Mais, qui est tellement enferré dedans qu’il n’arrive plus à s’arrêter. Ca devient son fardeau. Et à force d’utiliser la violence, il finit par aimer ça. Elle devient un palliatif à sa frustration. Car, c’est clairement un passionné et grand sentimental. Comme tout le monde, il est dans l’attente de l’amour, de l’amour véritable et profond mais il ne peut pas complètement s’investir car il garde toujours en tête son objectif.

Katie Holmes : Moi ce que j’aime dans cette relation entre Bruce et Rachel, c’est qu’il faut du temps pour qu’elle se développe. Puis, à la fin du film, elle découvre que Bruce est Batman et là, on se dit que quelque chose pourrait vraiment se passer. Mais, il va falloir de la patience car il a un boulot prioritaire.

Puisque l’on envisage la suite, est-ce que tout le monde est partant pour « Batman continues » ?

Michael Caine : Oui, moi je suis partant mais il faut attendre qu’il y ait un scénario. J’ai demandé à Chris mais il m’a dit qu’il n’avait pas encore planché sur la suite.

Chris Nolan : C’est vrai, on a essayé d’en mettre le plus possible dans celui-là et on va d’abord attendre de voir la réaction du public pour ce film. Surtout qu’on a aménagé une ouverture à la fin. . .

Et à propos de la Batmobile ?

Emma Thomas : C’est l’une des premières choses sur laquelle nous ayons travaillé. En effet, si nous voulions recadrer les débuts de Batman de façon plus réaliste et crédible, il fallait que nous reconsidérions totalement la Batmobile. Alors, pendant que Chris Nolan et David S.Goyer planchaient sur le scénario, de notre côté nous cherchions le nouveau design de la Batmobile.
Un travail sur le design sans oublier l’aspect fonctionnel. Car, nous ne voulions pas d’un simple objet de design mais d’un véritable véhicule apte à se mouvoir par ses propres moyens. Un engin capable de prendre rapidement de la vitesse muni de gadgets fonctionnels.

Christian Bale : La Batmobiile a d’ailleurs pris la route dans la banlieue de Chicago devant des automobilistes médusés qui ont du croire qu’ils avaient un peu trop bu. (rires)


Bruno Paul
22 juin 2005



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