Après la bataille, dont Luke et ses compagnons se sont échappés tant bien que mal (et très mouillés), le comportement égoïste de ce dernier, ainsi que les propos qu’il tient, lui mettent à dos la petite expédition dont il est censé être le chef. Mais peut-être Luke parviendra-t-il à prouver à tous qu’il est un véritable héros en sauvant les habitants d’Akzeriuth, la cité minière ?
Là-bas, l’air est empli de miasmes toxiques, dont l’équipée est protégée par le chant de Yulia, émis par Tear. En s’enfonçant plus profondément dans les souterrains, ils tombent sur Maître Van et sur un nouveau sceau Daathien, gardant un autre des Sephiroth. Ion lève alors le sceau sur demande de Van. Mais comment accéder au Sephiroth qui permettrait de sauver les gens d’Akzeriuth ? En voulant devenir l’élu qu’il pense être, Luke, pressé par Van, va commettre une erreur qui va laisser sa cicatrice sur la surface du monde…

Sentiments et révélations sont au programme de ce troisième volume de « Tales of the Abyss ». Alors que les deux précédents tomes installaient les protagonistes principaux dans le décor, cette suite entame le chapitre des révélations et des motivations des différents partis en place.
On commence par le visage de Ash, qui est en tout point semblable à celui de Luke (ou bien est-ce le contraire ?), puis par le volte-face de Van, qui se posait jusqu’à présent comme le mentor, le modèle à suivre. Il va d’ailleurs énoncer une douloureuse vérité sur la condition de Luke, en le taxant de « Stupide Replica Luke ».
Au niveau du récit, le tome commence avec quelques scènes de combat, pour très vite laisser place à un rythme beaucoup plus lent, se concentrant sur le mal-être croissant de Luke vis-à-vis de ses compagnons. Mal-être qui ne va aller qu’en croissant après l’énorme « bourde » que va commettre Luke bien malgré lui. On en apprendra également plus sur son passé, plus précisément sur la période où sa mémoire lui fait défaut, à l’époque de son enlèvement.

Cet afflux de mauvais sentiments donne un côté légèrement tragique au récit, qui tendait plutôt majoritairement vers l’humour dans les deux premiers tomes. Rei nous montre donc ici qu’elle peut jouer sur les deux registres, n’en rendant ses personnages que plus attachants : Luke passe du petit fils à papa arrogant et égoïste au vilain petit canard, pour - on s’en doute - devenir un superbe « cygne de combat » au fil des volumes. Notons aussi qu’en second plan, les autres personnages ont leur part de drame et de souvenirs, certes moindre que celle du protagoniste principal, en particulier Tear, mais aussi Ash et Nathalia.
Ce troisième tome est donc centré sur les sentiments du héros et sur la transformation qui va commencer à s’opérer en lui suite aux nombreuses révélations qui vont se faire au fil des planches, en même temps que de très grands chamboulements dans l’ordre du monde.
La transformation du personnage principal en véritable « héros » est certes typique des shônens, mais ce troisième volume se laisse lire aussi bien que les précédents, surtout grâce aux nombreuses réponses qui sont apportées sur le passé de Luke et sur les motivations de ses « ennemis ».
Tales of the Abyss (T3)
Auteur : Rei
Traducteur : David Le Quéré
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194 pages
Date de parution : 9 juin 2011
Numéro ISBN : 978-2-35592-277-0
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Tales of the Abyss (T1 et 2)
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