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Cat Street (T7 et 8)
Yoko Kamio
Kana

Deux ans sont passés depuis ce malentendu entre Keito et Koichi. La jeune fille est parvenue à mener sa carrière d’actrice, le jeune homme a monté sa boite d’informatique et est maintenant le directeur de tout une équipe. Momiji travaille pour une boutique de mode où elle parvient à vendre ses créations et Rei a intégré une équipe de football en Angleterre. Mais leurs retrouvailles ne se feront pas pour la meilleure des raisons. Le directeur d’El Liston, celui qui leur a offert une seconde chance dans la vie, est à l’article de la mort et sa disparition signifierait la fin de leur ancien lycée.



Tout s’accélère soudain dans la vie de Keito : elle a déclaré son amour à Koichi qui lui a répondu par le même sentiment, un grand réalisateur lui propose un premier rôle dans sa pièce de théâtre et une ancienne amie d’enfance renoue avec elle... Malheureusement, trop de bonheur ne dure jamais pour la jeune femme et celle se disant être son amie va la kidnapper et la garder séquestrée. Elle s’appelle en réalité Natsumi et, avec l’aide du jeune Takashi, elle veut donner une leçon à celle qui ose montrer sa réussite à qui veut le voir, alors qu’eux n’ont pas réussi à s’en sortir. Toutefois, le garçon éprouve du remords et relâche leur victime. Mais au lieu de la détruire une nouvelle fois, cette épreuve va permettre à Keito de grandir un peu plus et se découvrir une nouvelle raison de vivre après Koichi : aider ceux qui vivent le mal-être qui lui a volé son enfance.

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Dernière ligne droite pour notre jeune héroïne avant de nous faire ses adieux. Et c’est rare qu’un shojo puisse se révéler aussi intéressant, bien au-delà d’une vision trop réductrice ou trop féminine des choses. « Cat Street » aura eu le mérite de mettre en images un phénomène de société bien réel et extrêmement rare dans le manga ou même la BD traditionnelle. En tout cas pris d’un point de vue sérieux et non à travers les otakus, qui ne sont pas tout à fait le type d’élèves qui fréquenteraient El Liston.

En fait, c’est la fin que l’on attendait, en un peu plus complexe, avec l’interlude avec ces deux jeunes perdus dans un monde dont ils sont exclus et qui ne pensent qu’à se défouler sur celle qui est à leur image mais qui est parvenue à dépasser ses peurs. Là encore, Yoko Kamio va nous donner une vraie leçon d’humanisme, mais tout en gardant un regard objectif et même acéré sur ses personnages. Car si Keito ne portera pas plainte contre ses agresseurs, elle va leur donner sa leçon de vie, une belle leçon de courage, de persévérance mais aussi d’intransigeance. Elle va nous montrer une force encore inconnue chez la jeune femme qui, quelque part, va de pair avec sa naïveté.

Si la mangaka finira sur un happy end, elle ne laisse pas croire que tout sera facile par la suite pour ses personnages. Ce sont des êtres normaux et la vie est semée d’embûches. En tout cas, ce sera réellement le triomphe de Keito dans tous les sens du terme, un triomphe mérité qui donne une gigantesque pointe d’espoir pour ces jeunes perdus comme elle le fut. On peut prendre cette série comme une publicité gratuite pour les écoles actives, mais il est aussi évident que cette réussite est principalement due à des personnes qui vont savoir donner l’exemple en cherchant à se dépasser, à exaucer leurs rêves.

Oui, « Cat Street » restera comme un des plus beaux, des plus réalistes, des plus forts shojos qui m’ait été donné le plaisir de lire depuis bien longtemps.


Cat Street (T7 et 8)
- Auteur : Yoko Kamio
- Traducteur  : Elodie Lepelletier
- Éditeur français : Kana
- Format : 115 x 175 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208(T7) et 192 (T8) pages
- Date de parution : 1er juillet et 23 septembre 2011
- Numéro ISBN : 9782505010234 ; 9782505012252
- Prix : 6,75 €


A lire sur la Yozone :
Cat Street (T1 et 2)
Cat Street (T3 et 4)
Cat Street (T5 et 6)


© Edition Kana - Tous droits réservés



Frédéric Leray
19 novembre 2011




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