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Protocole Pélican (Le) (T1)
Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio
Dargaud

A travers le monde, quinze personnes, qui ne se connaissent pas et ne se ressemblent en rien, sont enlevées sans laisser de trace. Tous se réveillent dans la combinaison orange des prisonniers, sans savoir où ils sont ni pourquoi ils sont là.
Les gardiens de cette « prison », eux-mêmes, ignorent tout de la raison pour laquelle ces personnes, nommées « unités », sont retenues dans ce lieu qui leur est tenu secret.



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Les « unités », ces personnes captives, sont de tous âges et de tous horizons, que ce soit une vieille dame qui vit avec des chats, une fillette de 11 ans, un homme d’affaires prétentieux... Apparemment, leur seul point commun à tous est de s’être faits arracher à leur quotidien pour se retrouver au centre d’une expérience sociale peu commune, et de surcroît top secrète.
Les gardiens, nommés « compagnons », ignorent totalement les tenants et aboutissants de ce qui se trame à Pelican B, leur lieu de résidence. Tout ce qu’ils savent, c’est que leur séjour est fixé à une durée de 6 mois et qu’ils ne doivent pas considérer les « prisonniers » comme d’ordinaires détenus. Après tout, Pelican B n’est pas une prison comme les autres...
Il semblerait d’ailleurs que les médecins et scientifiques de Pelican B eux-mêmes, les « confidents », ne sachent pas trop où ils mettent les pieds...

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Le duo Richard Marazano et Jean-Michel Ponzio avait déjà frappé avec leur première série commune « Le Complexe du Chimpanzé », publiée en 3 tomes chez Dargaud.
Avec ce nouveau « Protocole Pélican », on quitte la science-fiction (du moins dans ce premier volume) pour se concentrer sur une histoire en quasi huis clos, qui s’approche plus de la théorie du complot, mêlée à une étude psycho-sociologique de grande ampleur et aux buts obscurs.
La situation des différents personnages, que ce soient les détenus, les surveillants ou les médecins, n’est d’ailleurs pas sans rappeler la célèbre expérience de Milgram, qui cherche à mesurer le degré d’obéissance à une autorité que le sujet juge comme légitime. Reste donc à savoir qui est l’autorité légitime ici : les scientifiques, ou « ce » à quoi obéissent les scientifiques ?

Dans ce premier « Protocole Pélican », plus on avance dans la lecture, plus les rôles se confondent et plus on se pose de questions sur le pourquoi de l’existence de Pélican B. Qui finance tout ça ? Dans quel but ? Pourquoi avoir choisi ces personnes en particulier ? Autant de questions dont les réponses se dessinent à peine, et qui promettent de nous tenir en haleine sur toute la série, dores et déjà prévue en 4 tomes.

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Les planches de Jean-Michel Ponzio, spécialiste du bidouillage photo, servent à ravir le scénario complexe de Richard Marazano. Les teintes obscures et les effets d’ombre et de lumière appuient le côté sombre et oppressant du scénario.

Comme pour « Le Complexe du Chimpanzé », l’exercice est maîtrisé par le duo de choc Marazano et Ponzio. C’est avec impatience qu’on attend la suite, ainsi que les quelques réponses (et les dizaines de questions ?) qu’elle apportera surement !


Le Protocole Pélican (T1)
- Scénario : Richard Marazano
- Dessin & Couleurs : Jean-Michel Ponzio
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal : 23 Septembre 2011
- Format : 240 x 320 mm
- Pagination : 60 pages
- ISBN : 978-2205-06333-2
- Prix : 13,95€


Illustrations & BD © Richard Marazano, Jean-Michel Ponzio et Dargaud (2011)



Charline Voinot
19 novembre 2011




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